Ginette Kolinka devant la maison saint-marcellinoise où a vécu la chanteuse Barbara. Photo (c) Frédérique Gelas
C'est devant une salle du Diapason comble que l'infatigable parisienne a évoqué son passage dans les camps de l'horreur, la privation et les souffrances endurées de mars 1944 à mai 1945. "Trouvez-vous que j'ai quelque chose de spécial? Avez-vous l'impression que je ne fais pas partie du genre humain?" deux questions choc posées à l'auditoire en guise d'introduction.
S'en sont suivies les différentes étapes de vie de la nonagénaire ainsi que de sa famille: arrestation, incarcération à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes, internement à Drancy, transfert au camp d'Auschwitz-Birkenau (où elle restera six mois) avant d'être envoyée à Bergen-Belsen et à Theresienstadt où elle fut libérée en mai 1945. Famine, violences physiques et morales, insalubrité, travail dans les camps et les tristement célèbres chambres à gaz. "La sélection était vite faite: soit vous pouviez travailler, soit vous étiez tués. Au bout d'un mois vous aviez perdu la moitié de votre poids, plus tard vous finissiez comme des squelettes".
Livrant une description brute des faits, sans se laisser emporter par l'émotion, c'est avec une pointe d'humour que la rescapée a dévoilé le matricule tatoué sur son avant-bras "J'ai de la chance, le mien a été très très bien tatoué".
S'en sont suivies les différentes étapes de vie de la nonagénaire ainsi que de sa famille: arrestation, incarcération à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes, internement à Drancy, transfert au camp d'Auschwitz-Birkenau (où elle restera six mois) avant d'être envoyée à Bergen-Belsen et à Theresienstadt où elle fut libérée en mai 1945. Famine, violences physiques et morales, insalubrité, travail dans les camps et les tristement célèbres chambres à gaz. "La sélection était vite faite: soit vous pouviez travailler, soit vous étiez tués. Au bout d'un mois vous aviez perdu la moitié de votre poids, plus tard vous finissiez comme des squelettes".
Livrant une description brute des faits, sans se laisser emporter par l'émotion, c'est avec une pointe d'humour que la rescapée a dévoilé le matricule tatoué sur son avant-bras "J'ai de la chance, le mien a été très très bien tatoué".
Ginette Kolinka, matricule 78599. Photo (c) Frédérique Gelas
Après conclusion de la rencontre par un temps de questions-réponses, quelques élèves de la Saulaie (seconde option littérature et société, première littéraire) ont partagé leurs impressions. "C’était très intéressant et même si on connaissait certaines choses par les cours, on a pu voir l'Histoire dans ses yeux. C'est différent quand la personne nous parle de ce qu'elle a vécu" expliquait Charles.
"L’antisémitisme est moins présent qu'avant, mais ça reste un vrai problème même si on ne le ressent pas dans notre lycée" commentait Antoine après l'annonce de Christophe Castaner concernant "une hausse de 74% des actes antisémites en 2018". Deux étudiantes venues respectivement de Barcelone et de Jujuy en Argentine semblaient également touchées par le témoignage: "J'avais déjà vu Madame Kolinka l'an dernier. C'est toujours aussi surprenant et impressionnant. Le plus incroyable est de se dire qu'elle a survécu, et toute cette force dont elle a fait preuve pour faire face à la guerre". "En Argentine le sujet nous parle beaucoup" indiquait Briana avant de conclure: "J'avais déjà rencontré un survivant des camps, mais j'étais plus jeune et ça ne m'avait pas autant marquée. Je ne peux pas croire qu'elle soit toujours en vie après tout ce qu'elle a vécu".
"L’antisémitisme est moins présent qu'avant, mais ça reste un vrai problème même si on ne le ressent pas dans notre lycée" commentait Antoine après l'annonce de Christophe Castaner concernant "une hausse de 74% des actes antisémites en 2018". Deux étudiantes venues respectivement de Barcelone et de Jujuy en Argentine semblaient également touchées par le témoignage: "J'avais déjà vu Madame Kolinka l'an dernier. C'est toujours aussi surprenant et impressionnant. Le plus incroyable est de se dire qu'elle a survécu, et toute cette force dont elle a fait preuve pour faire face à la guerre". "En Argentine le sujet nous parle beaucoup" indiquait Briana avant de conclure: "J'avais déjà rencontré un survivant des camps, mais j'étais plus jeune et ça ne m'avait pas autant marquée. Je ne peux pas croire qu'elle soit toujours en vie après tout ce qu'elle a vécu".
Les étudiants ont pu échanger avec la rescapée
Les étudiants ont pu échanger avec la rescapée. Photo (c) Frédérique Gelas