France: La France doit mettre un terme à la stigmatisation des Roms et des gens du voyage.
Amnesty International a fait part ce jeudi 26 août 2010 de ses vives préoccupations concernant les récentes déclarations et mesures prises par les autorités françaises qui semblent cibler les Roms et les gens du voyage. L’organisation s’inquiète de ce que certains Roms sont renvoyés dans leurs pays d’origine sur fond de déclarations du gouvernement français laissant à penser qu’il existe un lien entre les Roms et la criminalité.
Le 19 août, 86 Roms ont déjà été renvoyés en Roumanie et en Bulgarie, et environ 130 le lendemain. Le ministre français de l’Immigration Éric Besson a annoncé que quelque 250 Roms seraient renvoyés ce jeudi 26 août 2010 et environ 800 d’ici la fin du mois.
Ces mesures ont fait suite à l’annonce par le gouvernement français du démantèlement dans les trois mois de quelque 300 camps illégaux de Roms et de gens du voyage, au lendemain d’une réunion interministérielle organisée le 28 juillet pour débattre des "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Au cours de cette réunion, le président français Nicolas Sarkozy aurait qualifié les camps illégaux de Roms de "sources de criminalité", notamment d’exploitation des enfants et de prostitution. Amnesty International redoute que ces propos, émanant du président de la République française, ne viennent renforcer les stéréotypes négatifs qui nourrissent stigmatisation et discrimination à l’égard des Roms et des gens du voyage.
Depuis quelques mois, plusieurs organes nationaux et internationaux ont commenté la situation des droits humains en France : le Commissaire aux droits de l’homme, l’Assemblée parlementaire et la Commission contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe, les Comités contre la torture et pour l'élimination de la discrimination raciale des Nations unies et la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Leurs recommandations sont malheureusement trop souvent pas ou peu prises en compte et, cet été, des responsables politiques français sont allés jusqu’à remettre ces institutions en question.
Voir aussi notre précédent article
Chine: Les projets de réforme relatifs à la peine de mort risquent de ne pas faire véritablement baisser le nombre d’exécutions
L’agence de presse chinoise officielle Xinhua (Chine nouvelle) a fait savoir le 23 août que les projets de modification du Code pénal chinois pourraient déboucher sur la suppression de 13 des 68 crimes actuellement passibles de la peine capitale. Ces projets font actuellement l’objet de nombreuses lectures au sein de la chambre législative.
"Nous sommes prêts à accueillir favorablement toute réforme qui permettrait de réduire concrètement le nombre d’exécutions en Chine. Cependant, nous craignons que ces révisions législatives n’aient pas véritablement d’impact", a indiqué Catherine Baber, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Inde: Le gouvernement indien refuse la mine de bauxite de Vedanta : une "victoire historique" pour les droits des peuples indigènes
Amnesty International a qualifié le mardi 24 août 2010 de victoire historique pour les droits humains des peuples indigènes la décision du gouvernement indien de refuser le projet de mine de bauxite dans les collines de Niyamgiri, dans l’État d’Orissa.
Le ministère indien de l’Environnement et des Forêts a rejeté ce mardi 24 août 2010 le projet d’exploitation minière soumis par une filiale de la société Vedanta Resources, dont le siège est au Royaume-Uni, et l'entreprise minière d'État Orissa Mining Corporation. Il a conclu que ce projet, qui bafoue déjà amplement les lois relatives à l’environnement et aux forêts, foulerait aux pieds les droits humains des adivasis (aborigènes), notamment les Dongrias Kondhs, habitant ces collines.
"Les Dongrias Kondhs et les populations locales luttent depuis des années en faveur de cette décision, qui est plus que bienvenue", a déclaré Madhu Malhotra, directeur adjoint du Programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Amnesty International a fait part ce jeudi 26 août 2010 de ses vives préoccupations concernant les récentes déclarations et mesures prises par les autorités françaises qui semblent cibler les Roms et les gens du voyage. L’organisation s’inquiète de ce que certains Roms sont renvoyés dans leurs pays d’origine sur fond de déclarations du gouvernement français laissant à penser qu’il existe un lien entre les Roms et la criminalité.
Le 19 août, 86 Roms ont déjà été renvoyés en Roumanie et en Bulgarie, et environ 130 le lendemain. Le ministre français de l’Immigration Éric Besson a annoncé que quelque 250 Roms seraient renvoyés ce jeudi 26 août 2010 et environ 800 d’ici la fin du mois.
Ces mesures ont fait suite à l’annonce par le gouvernement français du démantèlement dans les trois mois de quelque 300 camps illégaux de Roms et de gens du voyage, au lendemain d’une réunion interministérielle organisée le 28 juillet pour débattre des "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Au cours de cette réunion, le président français Nicolas Sarkozy aurait qualifié les camps illégaux de Roms de "sources de criminalité", notamment d’exploitation des enfants et de prostitution. Amnesty International redoute que ces propos, émanant du président de la République française, ne viennent renforcer les stéréotypes négatifs qui nourrissent stigmatisation et discrimination à l’égard des Roms et des gens du voyage.
Depuis quelques mois, plusieurs organes nationaux et internationaux ont commenté la situation des droits humains en France : le Commissaire aux droits de l’homme, l’Assemblée parlementaire et la Commission contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe, les Comités contre la torture et pour l'élimination de la discrimination raciale des Nations unies et la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Leurs recommandations sont malheureusement trop souvent pas ou peu prises en compte et, cet été, des responsables politiques français sont allés jusqu’à remettre ces institutions en question.
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Chine: Les projets de réforme relatifs à la peine de mort risquent de ne pas faire véritablement baisser le nombre d’exécutions
L’agence de presse chinoise officielle Xinhua (Chine nouvelle) a fait savoir le 23 août que les projets de modification du Code pénal chinois pourraient déboucher sur la suppression de 13 des 68 crimes actuellement passibles de la peine capitale. Ces projets font actuellement l’objet de nombreuses lectures au sein de la chambre législative.
"Nous sommes prêts à accueillir favorablement toute réforme qui permettrait de réduire concrètement le nombre d’exécutions en Chine. Cependant, nous craignons que ces révisions législatives n’aient pas véritablement d’impact", a indiqué Catherine Baber, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Inde: Le gouvernement indien refuse la mine de bauxite de Vedanta : une "victoire historique" pour les droits des peuples indigènes
Amnesty International a qualifié le mardi 24 août 2010 de victoire historique pour les droits humains des peuples indigènes la décision du gouvernement indien de refuser le projet de mine de bauxite dans les collines de Niyamgiri, dans l’État d’Orissa.
Le ministère indien de l’Environnement et des Forêts a rejeté ce mardi 24 août 2010 le projet d’exploitation minière soumis par une filiale de la société Vedanta Resources, dont le siège est au Royaume-Uni, et l'entreprise minière d'État Orissa Mining Corporation. Il a conclu que ce projet, qui bafoue déjà amplement les lois relatives à l’environnement et aux forêts, foulerait aux pieds les droits humains des adivasis (aborigènes), notamment les Dongrias Kondhs, habitant ces collines.
"Les Dongrias Kondhs et les populations locales luttent depuis des années en faveur de cette décision, qui est plus que bienvenue", a déclaré Madhu Malhotra, directeur adjoint du Programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.