L'accès au web bloqué en Egypte

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Par J.N.B.L. Rédigé le 31/01/2011 (dernière modification le 31/01/2011)

Twitter et Bambuser ont officiellement confirmé qu’ils avaient été bloqués en Égypte mardi 25 janvier. Au lieu de menacer les manifestants, les autorités égyptiennes devraient, selon Amnesty International, ouvrir une véritable enquête sur les homicides de manifestants et obliger les auteurs de ceux-ci à rendre des comptes.


Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi 26 janvier que 500 manifestants avaient été arrêtés. Amnesty International craint que certaines aient été arrêtées simplement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de réunion.

Les personnes susceptibles d’avoir été appréhendées car elles sont soupçonnées d’avoir perpétré des actes violents doivent être inculpées d’une infraction dûment reconnue par la loi et jugées dans le cadre d’une procédure équitable, ou relâchées.

Amnesty International a par ailleurs reçu des informations accusant les autorités égyptiennes de bloquer Twitter, ainsi que le site de partage de vidéos Bambuser. L’organisation a également appris que les réseaux de téléphonie mobile étaient bloqués dans certaines zones et n’a d’ailleurs pas pu joindre un certain nombre de défenseurs des droits humains au téléphone. "Ces obstacles à la communication montrent que le gouvernement essaie d’empêcher le monde de savoir ce qui se passe en Égypte, et de couper les manifestants les uns des autres."

Les autorités égyptiennes mettent systématiquement en œuvre au nom de l'état d'urgence - qui dure depuis près de 30 ans -, des restrictions abusives et des mesures radicales en vue de réprimer l’exercice légitime des droits de manifester et de se rassembler sans violence, en violation de l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit le droit à la liberté de réunion.





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