Wes Anderson, source d'inspiration pour les créateurs
Wes Anderson. Photo (c) John Rasimus
Son influence touche aujourd'hui aussi bien la mode que la décoration et la gastronomie. Jean-Philippe Evrard, président du bureau de tendances Martine Leherpeur, remarque que "le thème de la Mitteleuropa", popularisé par le film "Le Grand Hôtel Budapest", a été repris dans un défilé des Métiers d'art de Chanel à Salzbourg. Le "Courtesan au chocolat" de Menld's, gourmandise inventée pour le film, a été commercialisé par de nombreux pâtissiers dont Philippe Conticini. Le film étant devenu culte, le Corinthia Hôtel Budapest qui a inspiré Wes Anderson, propose avec succès des séjours dans la thématique de l'œuvre.
Un langage visuel complexe
Les films de Wes Anderson sont des mixes de styles et d'époques qui s'adressent à tous y compris à la jeune génération. Cette communication passe par l'intégration de tendances actuelles comme le choix des couleurs pastel, un habillage très hipster et des filtres qui nous rappellent ceux d'Instagram. On peut aller encore plus loin dans l'analyse en disant que les couleurs choisies peuvent dénoncer la condition du monde actuel. Ceci passe par un dégradé de couleurs allant d'un rose angélique et rassurant à un noir obscurci et vide. Une métaphore plausible de l'actualité et de l'époque dans laquelle on vit. Le rédacteur en chef du magazine Apartamento, Marco Velardi, décrit Wes Anderson comme étant un décorateur d'intérieur. En effet, la place donnée à la décoration intérieure dans son cinéma permet de mieux cerner les personnages et les situations. Des décors réalistes toujours à deux doigts de basculer dans le fantastique.
On a tous en nous quelque chose de Wes Anderson
Reddit est le réceptacle de tout ce que la culture internet peut nous offrir. Dernier exemple en date: le subreddit "Accidental Wes Anderson". Des internautes épris de l'univers de Wes Anderson ont publié des photos de lieux étranges et réels partout à travers le globe. Les trouvailles architecturales qui célèbrent l'esthétique de Wes Anderson auraient pu servir de décor au réalisateur. C'est aussi le meilleur moyen pour se remémorer la folie douce et la singularité qui caractérisent si bien son cinéma et ses personnages.