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Pas facile aujourd’hui d’être un héros. Et Julian Assange n’échappe pas à la règle car on peut tout lire sur cet homme. Toutefois, si celui-ci est sorti de l’ombre c’est parce qu’il a osé publier des documents hautement confidentiels. Mais a priori que des vérités et comme nul ne l’ignore, la vérité dérange et ici en l’occurrence les États-Unis. En effet, les sujets révélés sont la guerre en Irak et le comportement de l’armée américaine envers des civils ou encore le tristement célèbre camp de Guantanamo et ses internés sans jugement et enfin plus près de chez nous, l’espionnage des trois derniers présidents français par la NsA. Ces publications ont ensuite bien évidemment été relayées par les médias qui eux ne risquent rien et à qui cela a même donné des idées. S’est créé par la suite un consortium de journalistes d’investigation - le mot depuis est devenu à la mode dans la profession - international. Qu’on le veuille ou non, l’évolution du journalisme à ce niveau-là, nous le devons en partie à Assange qui est passé du statut de hacker à celui de journaliste.
Et l’enjeu se situe à ce niveau-là. Accepter l’arrestation de Julian Assange c’est accepter une potentielle remise en cause de la liberté d’expression et par conséquent accepter de fragiliser plus encore le métier de journaliste qui n’a pas besoin de cela. C’est vrai que nombre d’entre eux n’ont pas aimé les méthodes d’Assange et sa réputation professionnelle a été remise en cause. Les "journalistes mainstream" sont toujours bousculés par ceux qui font mieux leur travail dans certaine occasion et apportent un vent de renouvellement dans la profession. Pire, Julian Assange se traîne une réputation sulfureuse, lancée et entretenue par ceux évidemment qui ne lui veulent pas que du bien. L’homme a même été accusé de viol en Suède. Une plainte qui d’ailleurs comme souvent n’avait pas abouti et qui devrait être relancée à la suite des derniers événements. Comme quoi dans une vie et c’est encore une évidence, on peut être victime, bourreau et héros.
Il a fallu une sacrée dose de courage ou d’inconscience au hacker australien pour oser le faire. Chapeau bas! Il a surtout permis de mettre en lumière le rôle des lanceurs d’alerte qui aujourd’hui encore risquent énormément en révélant des scandales de tous ordres. N’empêche que grâce à eux, des journalistes ont pris le relais pour révéler au grand public des désordres de ce monde. La solution se situe exactement à cet angle. Les lanceurs d’alerte sont les sources des journalistes. Et même si Julian Assange se comporte parfois comme un mégalomane, ce qu’il faut retenir c’est le travail accompli et les avancées apportées dans les révélations et le traitement des informations révélées. Grâce à lui et à d’autres, nombre de responsables politiques et économiques dorment moins bien et c’est tant mieux. Grâce à lui et à d’autres, les profiteurs réfléchiront à deux fois avant de tricher.
La justice étasunienne a trouvé la solution pour l’instant afin de faire extrader Assange. L’accuser seulement de crimes informatiques pour lesquels il ne serait condamné - si je puis m’exprimer ainsi - qu’à cinq ans de prison. Mais une fois sur place, il pourrait être accusé d’espionnage et là il encourrait la peine de mort. Un tel message serait la porte ouverte à tous ceux qui voudraient attaquer les lanceurs d’alerte et les journalistes qui dérangent. La menace est claire et doit être prise très au sérieux par les journalistes qui pour certains d’entre eux doivent oublier leurs récriminations contre Assange et défendre la liberté d’expression, c’est-à-dire leur métier.
Si Assange doit être jugé pour un crime, c’est en Suède qu’il doit l’être.
Et l’enjeu se situe à ce niveau-là. Accepter l’arrestation de Julian Assange c’est accepter une potentielle remise en cause de la liberté d’expression et par conséquent accepter de fragiliser plus encore le métier de journaliste qui n’a pas besoin de cela. C’est vrai que nombre d’entre eux n’ont pas aimé les méthodes d’Assange et sa réputation professionnelle a été remise en cause. Les "journalistes mainstream" sont toujours bousculés par ceux qui font mieux leur travail dans certaine occasion et apportent un vent de renouvellement dans la profession. Pire, Julian Assange se traîne une réputation sulfureuse, lancée et entretenue par ceux évidemment qui ne lui veulent pas que du bien. L’homme a même été accusé de viol en Suède. Une plainte qui d’ailleurs comme souvent n’avait pas abouti et qui devrait être relancée à la suite des derniers événements. Comme quoi dans une vie et c’est encore une évidence, on peut être victime, bourreau et héros.
Il a fallu une sacrée dose de courage ou d’inconscience au hacker australien pour oser le faire. Chapeau bas! Il a surtout permis de mettre en lumière le rôle des lanceurs d’alerte qui aujourd’hui encore risquent énormément en révélant des scandales de tous ordres. N’empêche que grâce à eux, des journalistes ont pris le relais pour révéler au grand public des désordres de ce monde. La solution se situe exactement à cet angle. Les lanceurs d’alerte sont les sources des journalistes. Et même si Julian Assange se comporte parfois comme un mégalomane, ce qu’il faut retenir c’est le travail accompli et les avancées apportées dans les révélations et le traitement des informations révélées. Grâce à lui et à d’autres, nombre de responsables politiques et économiques dorment moins bien et c’est tant mieux. Grâce à lui et à d’autres, les profiteurs réfléchiront à deux fois avant de tricher.
La justice étasunienne a trouvé la solution pour l’instant afin de faire extrader Assange. L’accuser seulement de crimes informatiques pour lesquels il ne serait condamné - si je puis m’exprimer ainsi - qu’à cinq ans de prison. Mais une fois sur place, il pourrait être accusé d’espionnage et là il encourrait la peine de mort. Un tel message serait la porte ouverte à tous ceux qui voudraient attaquer les lanceurs d’alerte et les journalistes qui dérangent. La menace est claire et doit être prise très au sérieux par les journalistes qui pour certains d’entre eux doivent oublier leurs récriminations contre Assange et défendre la liberté d’expression, c’est-à-dire leur métier.
Si Assange doit être jugé pour un crime, c’est en Suède qu’il doit l’être.
Les actus vidéos du 8 au 14 avril 2019