Au nombre de 10 à 12 millions, les Roms constituent l'une des plus importantes minorités d'Europe, mais aussi l'une des plus défavorisées.
"Les stéréotypes et les préjugés négatifs vis-à-vis des Roms, ancrés dans certains médias et une partie de l'opinion publique européenne, alimentent la discrimination sur tous les plans. Les gouvernements doivent montrer l'exemple et battre en brèche les préjugés sociaux qui favorisent la discrimination envers les Roms, et doivent garantir leur égalité. Pourtant, trop souvent, les gouvernements se détournent de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs citoyens roms, au détriment de l'ensemble de la population", a indiqué Jezerca Tigani, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. "Cette Journée internationale perd tout son sens si les gouvernements ne garantissent pas aux Roms la jouissance de leurs droits fondamentaux."
Alors que des événements ont lieu pour marquer cette date annuelle importante, les Roms qui vivent à Belvil, quartier informel de Belgrade, en Serbie, passeront cette journée sous la menace d'une expulsion forcée. Ils ont été avertis il y a deux semaines de leur expulsion, mais ne savent absolument pas où ils vont aller ni ce qui va se passer pour eux. Cependant, il y a un an, lors de la Journée internationale des Roms 2011, les autorités municipales de Belgrade avaient assuré à ces mêmes habitants de Belvil qu'ils seraient relogés dans des maisons préfabriquées, dans des quartiers situés en périphérie de la ville. Douze mois plus tard, ces promesses sont restées lettre morte.
En Roumanie, 76 familles, roms pour la plupart, doivent vivre avec les conséquences de l'expulsion. Elles ont été délogées de force de la rue Coastei, dans le centre de Cluj-Napoca en décembre 2010, et relogées à la périphérie de la ville, où elles s'entassent dans de petits logements situés à proximité d'une décharge municipale et d'une ancienne décharge de produits chimiques. Certaines familles se sont retrouvées sans toit en plein hiver. Depuis plus d'un an, elles se battent pour obtenir justice. "Nous étions intégrés socialement lorsque nous vivions rue Coastei, nous avions du travail, les enfants allaient au lycée, nos conditions de vie étaient décentes, nous pouvions aller au parc, etc. Ici, près de la décharge, on se sent enfermés dans un ghetto, on se sent exclus à tous points de vue", ont expliqué à Amnesty International des personnes expulsées. Des millions d'autres Roms vivent dans des quartiers informels, sans logement adéquat et souvent sans électricité ni eau courante. Ils y sont plus exposés aux maladies, tout en ayant moins facilement accès aux soins de santé, que le reste de la population.
Dans certains pays, les enfants roms sont fréquemment placés dans des écoles spéciales destinées aux élèves présentant des "handicaps mentaux légers", ou placés dans des écoles ou des classes où ils sont séparés des autres enfants et reçoivent un enseignement au rabais. Ils se retrouvent par la suite fortement pénalisés sur le marché du travail. Sans emploi, des millions de Roms n'ont pas les moyens d'accéder à un meilleur logement, d'acheter des médicaments ou de payer les frais de scolarité de leurs enfants. Vivant en marge de la société, les Roms sont également exclus sur le plan politique. Ils se retrouvent pris au piège d'un cercle vicieux, exacerbé par la discrimination qui les empêche systématiquement de bénéficier de l'égalité des chances à laquelle ils ont droit, d'être traités équitablement et de jouir de l'ensemble de leurs droits fondamentaux.
Ces dernières années, on assiste à une évolution alarmante des violences à caractère raciste envers les Roms, qui se traduisent par des attaques isolées ou menées par des groupes d'autodéfense contre des habitations ou des communautés roms. À la suite d'une marche qui a rassemblé près de 2.000 personnes dans le village de Gyöngyöspata à l'initiative du parti d'extrême-droite Jobbik, le 6 mars 2011, trois groupes d'autodéfense ont organisé des patrouilles dans le village pendant près d'un mois. À cette occasion, ils ont menacé, intimidé et harcelé les habitants roms. Les autorités hongroises n'ont pas pris les mesures qui s'imposaient en vue d'empêcher ces atteintes aux droits humains.
Loin de contrer les stéréotypes et les préjugés qui nourrissent l'intolérance et la haine envers les Roms, certains gouvernements et certains fonctionnaires leur donnent au contraire du poids dans leurs déclarations publiques.
"Il est temps pour les gouvernements d'Europe d'honorer leurs obligations et de protéger leurs citoyens roms en mettant fin aux politiques et pratiques discriminatoires qui bafouent leurs droits fondamentaux et les maintiennent dans un cycle de pauvreté et de marginalisation", a conclu Jezerca Tigani.
"Les stéréotypes et les préjugés négatifs vis-à-vis des Roms, ancrés dans certains médias et une partie de l'opinion publique européenne, alimentent la discrimination sur tous les plans. Les gouvernements doivent montrer l'exemple et battre en brèche les préjugés sociaux qui favorisent la discrimination envers les Roms, et doivent garantir leur égalité. Pourtant, trop souvent, les gouvernements se détournent de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs citoyens roms, au détriment de l'ensemble de la population", a indiqué Jezerca Tigani, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. "Cette Journée internationale perd tout son sens si les gouvernements ne garantissent pas aux Roms la jouissance de leurs droits fondamentaux."
Alors que des événements ont lieu pour marquer cette date annuelle importante, les Roms qui vivent à Belvil, quartier informel de Belgrade, en Serbie, passeront cette journée sous la menace d'une expulsion forcée. Ils ont été avertis il y a deux semaines de leur expulsion, mais ne savent absolument pas où ils vont aller ni ce qui va se passer pour eux. Cependant, il y a un an, lors de la Journée internationale des Roms 2011, les autorités municipales de Belgrade avaient assuré à ces mêmes habitants de Belvil qu'ils seraient relogés dans des maisons préfabriquées, dans des quartiers situés en périphérie de la ville. Douze mois plus tard, ces promesses sont restées lettre morte.
En Roumanie, 76 familles, roms pour la plupart, doivent vivre avec les conséquences de l'expulsion. Elles ont été délogées de force de la rue Coastei, dans le centre de Cluj-Napoca en décembre 2010, et relogées à la périphérie de la ville, où elles s'entassent dans de petits logements situés à proximité d'une décharge municipale et d'une ancienne décharge de produits chimiques. Certaines familles se sont retrouvées sans toit en plein hiver. Depuis plus d'un an, elles se battent pour obtenir justice. "Nous étions intégrés socialement lorsque nous vivions rue Coastei, nous avions du travail, les enfants allaient au lycée, nos conditions de vie étaient décentes, nous pouvions aller au parc, etc. Ici, près de la décharge, on se sent enfermés dans un ghetto, on se sent exclus à tous points de vue", ont expliqué à Amnesty International des personnes expulsées. Des millions d'autres Roms vivent dans des quartiers informels, sans logement adéquat et souvent sans électricité ni eau courante. Ils y sont plus exposés aux maladies, tout en ayant moins facilement accès aux soins de santé, que le reste de la population.
Dans certains pays, les enfants roms sont fréquemment placés dans des écoles spéciales destinées aux élèves présentant des "handicaps mentaux légers", ou placés dans des écoles ou des classes où ils sont séparés des autres enfants et reçoivent un enseignement au rabais. Ils se retrouvent par la suite fortement pénalisés sur le marché du travail. Sans emploi, des millions de Roms n'ont pas les moyens d'accéder à un meilleur logement, d'acheter des médicaments ou de payer les frais de scolarité de leurs enfants. Vivant en marge de la société, les Roms sont également exclus sur le plan politique. Ils se retrouvent pris au piège d'un cercle vicieux, exacerbé par la discrimination qui les empêche systématiquement de bénéficier de l'égalité des chances à laquelle ils ont droit, d'être traités équitablement et de jouir de l'ensemble de leurs droits fondamentaux.
Ces dernières années, on assiste à une évolution alarmante des violences à caractère raciste envers les Roms, qui se traduisent par des attaques isolées ou menées par des groupes d'autodéfense contre des habitations ou des communautés roms. À la suite d'une marche qui a rassemblé près de 2.000 personnes dans le village de Gyöngyöspata à l'initiative du parti d'extrême-droite Jobbik, le 6 mars 2011, trois groupes d'autodéfense ont organisé des patrouilles dans le village pendant près d'un mois. À cette occasion, ils ont menacé, intimidé et harcelé les habitants roms. Les autorités hongroises n'ont pas pris les mesures qui s'imposaient en vue d'empêcher ces atteintes aux droits humains.
Loin de contrer les stéréotypes et les préjugés qui nourrissent l'intolérance et la haine envers les Roms, certains gouvernements et certains fonctionnaires leur donnent au contraire du poids dans leurs déclarations publiques.
"Il est temps pour les gouvernements d'Europe d'honorer leurs obligations et de protéger leurs citoyens roms en mettant fin aux politiques et pratiques discriminatoires qui bafouent leurs droits fondamentaux et les maintiennent dans un cycle de pauvreté et de marginalisation", a conclu Jezerca Tigani.