Le ministre de la Justice Hideo Hiraoka a déclaré vendredi 28 octobre 2011 qu'il examinerait chaque cas de condamné à mort individuellement, après qu'un politicien éminent l'aurait encouragé à exercer son pouvoir d'autoriser les exécutions.
"Alors qu'il a fait part de sa réticence à signer des ordres d'exécution le mois dernier lorsqu'il a pris ses fonctions, il serait très inquiétant que le ministre Hideo Hiraoka subisse aujourd'hui des pressions pour revenir sur sa position, en dépit de ses propres appels à la prudence. Le ministre doit tenir son engagement initial, à savoir suspendre les exécutions jusqu'à ce que l'application de la peine de mort au Japon fasse l'objet d'un examen plus approfondi", a affirmé la directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International, Catherine Baber.
Le 26 octobre, lors d'une commission parlementaire, Osamu Fujimura, secrétaire général du gouvernement, aurait incité le ministre de la Justice Hideo Hiraoka à poursuivre la mise en œuvre des exécutions.
Au Japon, les dernières exécutions remontent au 28 juillet 2010, date à laquelle Ogata Hidenori et Shinozawa Kazuo ont été pendus au centre de détention de Tokyo.
Un groupe de travail sur la peine de mort a été mis en place par l'ex-ministre de la Justice Keiko Chiba en 2010. Il poursuit son travail sous l'égide de l'actuel ministre, Hideo Hiraoka, qui a encouragé les débats sur cette question, au sein de la population comme de son ministère, prenant en compte la tendance et les opinions internationales. On ignore quand le groupe de travail doit rendre son rapport.
À l'heure actuelle, 126 prisonniers sont sous le coup d'une condamnation à mort au Japon. Les condamnés sont exécutés par pendaison, généralement dans le plus grand secret. On ne leur annonce l'imminence de leur exécution que le matin même, et leurs proches sont généralement avertis de leur mort seulement après les faits. Ces prisonniers vivent donc dans la peur constante d'être mis à mort. Le fait de subir cette tension continuelle pendant des années, voire des décennies, entraîne des dépressions et des maladies mentales chez les condamnés à mort.
Plus des deux tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique. Sur les 41 États que compte la région Asie-Pacifique, 17 l'ont abolie pour tous les crimes, neuf sont abolitionnistes dans la pratique et un seul – Fidji – recourt à ce châtiment pour les crimes militaires exceptionnels. Ainsi, moins de la moitié des pays de la région recourent encore à ce châtiment ultime et irréversible. Parmi les nations du G8, seuls le Japon et les États-Unis procèdent encore à des exécutions.
Amnesty International considère la peine de mort comme une violation du droit à la vie et s'y oppose en toutes circonstances, quelles que soient la nature du crime commis, la personnalité de son auteur ou la méthode d'exécution utilisée par l'État.
"Alors qu'il a fait part de sa réticence à signer des ordres d'exécution le mois dernier lorsqu'il a pris ses fonctions, il serait très inquiétant que le ministre Hideo Hiraoka subisse aujourd'hui des pressions pour revenir sur sa position, en dépit de ses propres appels à la prudence. Le ministre doit tenir son engagement initial, à savoir suspendre les exécutions jusqu'à ce que l'application de la peine de mort au Japon fasse l'objet d'un examen plus approfondi", a affirmé la directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International, Catherine Baber.
Le 26 octobre, lors d'une commission parlementaire, Osamu Fujimura, secrétaire général du gouvernement, aurait incité le ministre de la Justice Hideo Hiraoka à poursuivre la mise en œuvre des exécutions.
Au Japon, les dernières exécutions remontent au 28 juillet 2010, date à laquelle Ogata Hidenori et Shinozawa Kazuo ont été pendus au centre de détention de Tokyo.
Un groupe de travail sur la peine de mort a été mis en place par l'ex-ministre de la Justice Keiko Chiba en 2010. Il poursuit son travail sous l'égide de l'actuel ministre, Hideo Hiraoka, qui a encouragé les débats sur cette question, au sein de la population comme de son ministère, prenant en compte la tendance et les opinions internationales. On ignore quand le groupe de travail doit rendre son rapport.
À l'heure actuelle, 126 prisonniers sont sous le coup d'une condamnation à mort au Japon. Les condamnés sont exécutés par pendaison, généralement dans le plus grand secret. On ne leur annonce l'imminence de leur exécution que le matin même, et leurs proches sont généralement avertis de leur mort seulement après les faits. Ces prisonniers vivent donc dans la peur constante d'être mis à mort. Le fait de subir cette tension continuelle pendant des années, voire des décennies, entraîne des dépressions et des maladies mentales chez les condamnés à mort.
Plus des deux tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique. Sur les 41 États que compte la région Asie-Pacifique, 17 l'ont abolie pour tous les crimes, neuf sont abolitionnistes dans la pratique et un seul – Fidji – recourt à ce châtiment pour les crimes militaires exceptionnels. Ainsi, moins de la moitié des pays de la région recourent encore à ce châtiment ultime et irréversible. Parmi les nations du G8, seuls le Japon et les États-Unis procèdent encore à des exécutions.
Amnesty International considère la peine de mort comme une violation du droit à la vie et s'y oppose en toutes circonstances, quelles que soient la nature du crime commis, la personnalité de son auteur ou la méthode d'exécution utilisée par l'État.