Brest, un déploiement de la police au sein de la BU non autorisé
Intervention musclée des forces de Police dans une BU, sans autorisation préalable (c) Jacqueline Macou, Pixabay
Mardi 10 décembre, 8h50. Des étudiants en marge du cortège de manifestants se sont réfugiés à la Bibliothèque Universitaire (BU) suivis des forces de police. Les versions diffèrent. Pour les membres du personnel de l’UBO qui étaient témoins de la scène, aucun acte violent ni même aucune "arme" n’était détenue par les étudiants. Pourtant, ils se sont faits matraqués au sein de la BU. Une "scène de guérilla" dénonce l’un des membres du personnel au sein d’un lieu universitaire.
Le problème réside dans le fait que les forces de l’ordre ne peuvent entrer sans l’autorisation du Président sur un campus universitaire, et celui-ci n’a pas été contacté. Le préfet de Brest invoque une situation d’urgence et de flagrant délit. Les étudiants seraient des membres de l’ultra-gauche qui voulaient dégrader des biens publics. La police serait intervenue suite aux coups reçus via une barre de fer et aux dégradations de l’espace public par les étudiants (poubelles brûlées). Pourtant des témoignages contraires affirment que les étudiants n’avaient ni sac, ni barre de fer, ni vêtements amples qui auraient pu camoufler un tel matériel. Ils étaient juste disposés à un rond-point pour distribuer des flyers. Un membre des manifestants témoigne. Il affirme après avoir été dispersé par la police, avoir renversé trois poubelles sur la voie de tram, mais uniquement pour mener une opération "coup-de-poing".
Pour l’heure, il est difficile de statuer sur ces faits, puisque c’est parole contre parole. La préfecture du Finistère estime que c’est une "polémique infondée et stérile" et que les forces de l’ordre ont agi conformément au droit. Le sujet n’est pas clos pour autant, puisque dans les esprits du personnel universitaire et des étudiants, il n’y avait pas lieu d’utiliser la force contre une "non-violence" des manifestants. Le Président de l’Université et les syndicats de l’enseignement supérieur confirment et dénoncent l’intrusion abusive de la police et l’utilisation de la force pour des cas de désapprobations politiques. Tracter des informations à l’aide de flyers à un rond-point serait-il devenu un délit ?
Le problème réside dans le fait que les forces de l’ordre ne peuvent entrer sans l’autorisation du Président sur un campus universitaire, et celui-ci n’a pas été contacté. Le préfet de Brest invoque une situation d’urgence et de flagrant délit. Les étudiants seraient des membres de l’ultra-gauche qui voulaient dégrader des biens publics. La police serait intervenue suite aux coups reçus via une barre de fer et aux dégradations de l’espace public par les étudiants (poubelles brûlées). Pourtant des témoignages contraires affirment que les étudiants n’avaient ni sac, ni barre de fer, ni vêtements amples qui auraient pu camoufler un tel matériel. Ils étaient juste disposés à un rond-point pour distribuer des flyers. Un membre des manifestants témoigne. Il affirme après avoir été dispersé par la police, avoir renversé trois poubelles sur la voie de tram, mais uniquement pour mener une opération "coup-de-poing".
Pour l’heure, il est difficile de statuer sur ces faits, puisque c’est parole contre parole. La préfecture du Finistère estime que c’est une "polémique infondée et stérile" et que les forces de l’ordre ont agi conformément au droit. Le sujet n’est pas clos pour autant, puisque dans les esprits du personnel universitaire et des étudiants, il n’y avait pas lieu d’utiliser la force contre une "non-violence" des manifestants. Le Président de l’Université et les syndicats de l’enseignement supérieur confirment et dénoncent l’intrusion abusive de la police et l’utilisation de la force pour des cas de désapprobations politiques. Tracter des informations à l’aide de flyers à un rond-point serait-il devenu un délit ?
Lille, deux étudiants journalistes placés en garde à vue, pour avoir pris des photos
Jeudi 12 décembre, 16h40. Baptiste Hermant, photojournaliste en formation, a été violemment matraqué et mis au sol, après avoir pris en photo l’arrestation de plusieurs personnes lors de la manifestation contre la réforme des retraites. Il a été directement mis en garde à vue. Une partie du cortège s’est alors postée devant le commissariat de police pour protester contre cette arrestation. C’est alors que Quentin Saison, se fait à son tour interpellé autour de 18h après avoir lui aussi, pris des photos. Ces deux étudiants en journalisme à l’ESJ de Lille ont fait 17 à 19h de garde à vue, respectivement.
Le motif de l’arrestation semble être la prise de photos pour les témoins. Baptiste Hermant aurait procédé à des violences physiques sur les forces de l’ordre. Ce que démentent les témoins, et les vidéos relayées sur les réseaux sociaux. Pour Quentin Saison, il n’a pas respecté la sommation réglementaire, et refusait de quitter les lieux.
L’ESJ Lille soutien ces étudiants, et revendique le droit de prendre des photos pendant des manifestations. Le procureur de la République doit apprécier la suite de ces interpellations qui font l’objet d’enquêtes judiciaires. Pour l’ESJ Lille et les manifestants, les libertés d’expression et d’informations se restreignent dans un contexte de tensions politiques, entre citoyens et gouvernement.
Le motif de l’arrestation semble être la prise de photos pour les témoins. Baptiste Hermant aurait procédé à des violences physiques sur les forces de l’ordre. Ce que démentent les témoins, et les vidéos relayées sur les réseaux sociaux. Pour Quentin Saison, il n’a pas respecté la sommation réglementaire, et refusait de quitter les lieux.
L’ESJ Lille soutien ces étudiants, et revendique le droit de prendre des photos pendant des manifestations. Le procureur de la République doit apprécier la suite de ces interpellations qui font l’objet d’enquêtes judiciaires. Pour l’ESJ Lille et les manifestants, les libertés d’expression et d’informations se restreignent dans un contexte de tensions politiques, entre citoyens et gouvernement.
Du maintien de l’ordre à la violence policière, il n’y a qu’un pas qui entrave les libertés d’expression et d’information …
Liberté d'expression et d'information sont des droits incontestables (c) Niek Verlaan, Pixabay
Ces derniers événements, s’ajoute au passif des forces de police. En effet, leur violence semble s’exacerber depuis le mouvement des gilets jaunes. Aujourd’hui, face à ces nouvelles violences faites aux étudiants, il est important de soulever certaines questions.
L’un des rôles de la police est de maintenir l’ordre lors des manifestations. Lorsqu’il y a trouble de l’ordre public, la police peut intervenir et disperser les troupes. Les ordres viennent de supérieurs et représentants multiples et dépendent du contexte à l’instant T. Lorsque les forces de police agissent, c’est qu’en principe elles ont eu l’autorisation. Seulement, des débordements de la part des policiers semblent arriver rapidement.
Les citoyens eux, ont des droits comme le droit de manifester pour montrer un mécontentement ou un désaccord avec le pouvoir en place. C’est la liberté d’expression. Lors de ces manifestations, à l’ère du numérique il est important pour les citoyens, étudiants ou non, journalistes ou non, de relayer les informations telles qu’elles sont sans filtre, que cela concerne les actions de la police ou des manifestants. Il s’agit ici de la liberté d’information. Ces deux libertés ne semblent pas avoir été respectées par les forces de l’ordre, selon les témoins, alors qu’il s’agit de droits incontestables.
Comment alors retrouver ses droits et ses libertés ? Les libertés d’expression et d’information, semblent être reléguées au second plan par les forces de police et donc indirectement, par le chef de l’Etat. Notre démocratie s’est-elle déguisée en autocratie le temps des protestations publiques ou cela va-t-il durer ? Quand le masque va-t-il tomber, et permettre aux citoyens de réellement s’exprimer ?
L’un des rôles de la police est de maintenir l’ordre lors des manifestations. Lorsqu’il y a trouble de l’ordre public, la police peut intervenir et disperser les troupes. Les ordres viennent de supérieurs et représentants multiples et dépendent du contexte à l’instant T. Lorsque les forces de police agissent, c’est qu’en principe elles ont eu l’autorisation. Seulement, des débordements de la part des policiers semblent arriver rapidement.
Les citoyens eux, ont des droits comme le droit de manifester pour montrer un mécontentement ou un désaccord avec le pouvoir en place. C’est la liberté d’expression. Lors de ces manifestations, à l’ère du numérique il est important pour les citoyens, étudiants ou non, journalistes ou non, de relayer les informations telles qu’elles sont sans filtre, que cela concerne les actions de la police ou des manifestants. Il s’agit ici de la liberté d’information. Ces deux libertés ne semblent pas avoir été respectées par les forces de l’ordre, selon les témoins, alors qu’il s’agit de droits incontestables.
Comment alors retrouver ses droits et ses libertés ? Les libertés d’expression et d’information, semblent être reléguées au second plan par les forces de police et donc indirectement, par le chef de l’Etat. Notre démocratie s’est-elle déguisée en autocratie le temps des protestations publiques ou cela va-t-il durer ? Quand le masque va-t-il tomber, et permettre aux citoyens de réellement s’exprimer ?