Photo (c) Ivanx
Tiens, Internet est plutôt lent aujourd'hui... Peut-être un constat que chacun d'entre nous a pu faire à un moment ou à un autre. Et il faut dire que l'affaire est plus sérieuse qu'on ne le croit, car Internet est le réseau des réseaux ; sa portée est mondiale, ses acteurs qui contribuent à son maintien en bon état de marche extrêmement nombreux et variés. La quantité de câbles parcourus par ces fameux "octets" de données de connexion est astronomique. À l'heure où tout se fait presque en temps réel, des opérations bancaires jusqu'à la chute des dictateurs arabes, la bonne circulation de ces données paraît capitale.
Depuis la démocratisation de l'Internet à haut débit (l'ADSL), les vitesses de connexion des internautes se sont accrues, mais elles sont devenues aussi très dépendantes les unes des autres. Chaque consommateur étant regroupé avec plusieurs autres sur le même central téléphonique, les plus gourmands adeptes du téléchargement de films, séries ou autres, en arrivent à pénaliser, par leur surconsommation, ceux qui utilisent peu le réseau.
Depuis la démocratisation de l'Internet à haut débit (l'ADSL), les vitesses de connexion des internautes se sont accrues, mais elles sont devenues aussi très dépendantes les unes des autres. Chaque consommateur étant regroupé avec plusieurs autres sur le même central téléphonique, les plus gourmands adeptes du téléchargement de films, séries ou autres, en arrivent à pénaliser, par leur surconsommation, ceux qui utilisent peu le réseau.
Le cas français : Internet sans limite
C'est le constat que semble timidement signifier la Fédération française des Télécoms, dont font partie les sociétés Orange, Bouygues Telecom et SFR, à travers un rapport intitulé "Transparence de l'information consommateur", révélé par le média en ligne OWNI. Il remet en question la qualité de service que les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) sont en mesure de proposer à leurs clients. Jusqu'ici, la France a fait figure d'exception en proposant des offres d'accès à Internet non limitées en débit ni en volume de données. D'autres pays tels le Canada ou les États-Unis ont une longue tradition d'encadrement et de limitation de ce débit à des fins commerciales, ce qui n'a pas manqué d'interpeller les associations d'usagers en Amérique du Nord, citant le cas de la France.
Pourtant, la situation française ne paraît plus être si rose, et son exception est aujourd'hui menacée. La fédération émet des propositions visant à faire évoluer les offres d'accès vers un contrôle plus strict et restrictif des débits Internet. L'objectif pour les FAI est de mettre en place des limitations de vitesse à destination des gros consommateurs d'Internet (concrètement, ceux qui échangent des données via les réseaux Peer-to-Peer P2P, les portails de vidéos streaming ou les jeux en ligne, à un niveau jugé excessif) pour libérer de la bande passante pour les petits. Ceci à l'instar de ce qui se fait déjà en mobilité : la consultation d'Internet sur son téléphone mobile est très limitée, du fait du nombre incompressible d'utilisateurs connectés à des antennes-relais peu répandues. Les opérateurs français de téléphonie mobile pratiquent alors une politique de coupure ou de réduction du débit selon les besoins.
Rapidement diffusée, comme on peut s'en douter, à travers le réseau Internet, cette nouvelle a fait l'effet d'une bombe et engendré une immédiate levée de boucliers. L'association UFC-Que choisir dément formellement avoir été consultée sur cette table ronde des FAI réunis en fédération. Les consommateurs, eux, défendent l'idée d'un Internet libre où chacun pourrait s'informer et s'exprimer en tout temps et tout lieu, sans crainte de modération.
La fédération relativise en insistant sur le fait qu'il ne s'agit que de propositions, et pas de décisions ni d'offres réelles sur le marché. Tous les acteurs de ce dernier ne sont d'ailleurs pas impliqués dans cette réflexion. On pense notamment à Free, l'opérateur qui a popularisé l'Internet haut débit sans limite en France avec une politique tarifaire dynamique. Mais le débat est lancé pour ce qui s'annonce être un enjeu commercial majeur.
Pourtant, la situation française ne paraît plus être si rose, et son exception est aujourd'hui menacée. La fédération émet des propositions visant à faire évoluer les offres d'accès vers un contrôle plus strict et restrictif des débits Internet. L'objectif pour les FAI est de mettre en place des limitations de vitesse à destination des gros consommateurs d'Internet (concrètement, ceux qui échangent des données via les réseaux Peer-to-Peer P2P, les portails de vidéos streaming ou les jeux en ligne, à un niveau jugé excessif) pour libérer de la bande passante pour les petits. Ceci à l'instar de ce qui se fait déjà en mobilité : la consultation d'Internet sur son téléphone mobile est très limitée, du fait du nombre incompressible d'utilisateurs connectés à des antennes-relais peu répandues. Les opérateurs français de téléphonie mobile pratiquent alors une politique de coupure ou de réduction du débit selon les besoins.
Rapidement diffusée, comme on peut s'en douter, à travers le réseau Internet, cette nouvelle a fait l'effet d'une bombe et engendré une immédiate levée de boucliers. L'association UFC-Que choisir dément formellement avoir été consultée sur cette table ronde des FAI réunis en fédération. Les consommateurs, eux, défendent l'idée d'un Internet libre où chacun pourrait s'informer et s'exprimer en tout temps et tout lieu, sans crainte de modération.
La fédération relativise en insistant sur le fait qu'il ne s'agit que de propositions, et pas de décisions ni d'offres réelles sur le marché. Tous les acteurs de ce dernier ne sont d'ailleurs pas impliqués dans cette réflexion. On pense notamment à Free, l'opérateur qui a popularisé l'Internet haut débit sans limite en France avec une politique tarifaire dynamique. Mais le débat est lancé pour ce qui s'annonce être un enjeu commercial majeur.