Les étudiants délaissent souvent les journaux pour les médias en ligne et les réseaux sociaux
En France 90% des 18-24 ans sont inscrits sur au moins un réseau social. Photo: C. Szumilo
En France ils utilisent principalement leur smartphone pour suivre l'actualité. Des étudiants de l'université de Laval s'en sont d'ailleurs expliqués sur le réseau Twitter. "Avec internet tout va plus vite, on peut suivre en direct presque tout ce qui se passe dans le monde" affirme Maxime étudiant en DUT métiers du multimédia et de l'internet. "Je suis inscrit à plusieurs médias qui me signalent lorsqu'un événement important survient, comme cela je n'ai même pas besoin de chercher".
Les informations viennent à eux
"C'est l'information qui vient à moi" confie Maxime. Aussi les étudiants aiment le mélange des genres spécifique aux réseaux sociaux "J'aime plusieurs pages de média sur Facebook, cela me permet de suivre toutes les infos dans mon fil d'actualité, en même temps que les publications de mes amis" explique Manon étudiante en Droit; et donner leur avis: "Grâce à Twitter on peut tous donner son avis sur des questions d'actualité et échanger avec des personnes du monde entier" note Typhanie qui consulte ses Tweets même pendant ses cours. "Cela me permet de rester connectée avec tout ce qui se passe ailleurs".
La plupart des étudiants aiment aussi suivre l'actualité sur les chaines d'infos continues. Cependant certains avouent quand même préférer le papier "parce que sur Internet les informations ne seraient pas toujours très fiables".
A ce propos, des journalistes se sont interrogés sur la pertinence de l'information disponible sur les réseaux sociaux. L'expérience de "Huit clos sur le net", menée en février 2010 par cinq journalistes enfermés dans une ferme du Périgord et coupés de tout moyen de communication, sauf Twitter et Facebook, a mis en évidence l'efficacité des réseaux sociaux comme médias d'informations.
Les actualités majeures transitent par ces réseaux
Les actualités majeures transitent bien par ces réseaux, tandis que les fausses rumeurs sont facilement identifiables. Du fait de la loi des grands nombres, les informations exactes sont largement plébiscitées. Néanmoins, les journalistes demeurent mitigés sur la fiabilité de l'information. En effet, les éléments de contextualisation faisant défaut elle est difficilement hiérarchisable. Les journalistes ont pu être "trompés" par des événements mineurs pourtant relayés de façon disproportionnée. Enfin ils ont noté que les événements sociaux marquants ont été relativement minorés au profit de polémiques et de rumeurs politiques "faisant le buzz".
Les informations viennent à eux
"C'est l'information qui vient à moi" confie Maxime. Aussi les étudiants aiment le mélange des genres spécifique aux réseaux sociaux "J'aime plusieurs pages de média sur Facebook, cela me permet de suivre toutes les infos dans mon fil d'actualité, en même temps que les publications de mes amis" explique Manon étudiante en Droit; et donner leur avis: "Grâce à Twitter on peut tous donner son avis sur des questions d'actualité et échanger avec des personnes du monde entier" note Typhanie qui consulte ses Tweets même pendant ses cours. "Cela me permet de rester connectée avec tout ce qui se passe ailleurs".
La plupart des étudiants aiment aussi suivre l'actualité sur les chaines d'infos continues. Cependant certains avouent quand même préférer le papier "parce que sur Internet les informations ne seraient pas toujours très fiables".
A ce propos, des journalistes se sont interrogés sur la pertinence de l'information disponible sur les réseaux sociaux. L'expérience de "Huit clos sur le net", menée en février 2010 par cinq journalistes enfermés dans une ferme du Périgord et coupés de tout moyen de communication, sauf Twitter et Facebook, a mis en évidence l'efficacité des réseaux sociaux comme médias d'informations.
Les actualités majeures transitent par ces réseaux
Les actualités majeures transitent bien par ces réseaux, tandis que les fausses rumeurs sont facilement identifiables. Du fait de la loi des grands nombres, les informations exactes sont largement plébiscitées. Néanmoins, les journalistes demeurent mitigés sur la fiabilité de l'information. En effet, les éléments de contextualisation faisant défaut elle est difficilement hiérarchisable. Les journalistes ont pu être "trompés" par des événements mineurs pourtant relayés de façon disproportionnée. Enfin ils ont noté que les événements sociaux marquants ont été relativement minorés au profit de polémiques et de rumeurs politiques "faisant le buzz".
Est ce pour autant la fin du journalisme?
"La gratuité est l'avenir de l'économie" clamait le journaliste américain Chris Anderson, auteur de plusieurs livres sur l'économie de l'internet et l'économie de la gratuité. "La montée de cette économie de la gratuité est tirée par les technologies qui font marcher le web. Le coût du business en ligne tend chaque jour à se rapprocher de zéro, ou plus précisément le coût marginal de la technologie dans les unités que les individus consomment est proche de zéro".
Une comparaison avec Gillette qui offre le rasoir et se rattrape sur autre chose
En 2009, le journaliste faisait une comparaison avec la marque "Gillette" qui offrait ses rasoirs en faisant payer les lames et qui devrait maintenant offrir le rasoir ainsi que les lames et donc percevoir son argent sur autre chose. C'est bien ce qu'ont compris certains journaux. En jouant sur leur notoriété, et en creusant leurs places sur les réseaux sociaux, les quotidiens visent un objectif évident: diffuser leurs articles. La plupart des titres choisissent de publier régulièrement sur les réseaux sociaux des liens vers un article fraîchement mis en ligne avec une simple phrase d'accroche. Les pionniers de la presse française jouissent d'une réputation établie et peuvent ainsi espérer voir leurs lecteurs augmenter sans action particulière.
Les internautes sont aussi devenus interactifs avec les professionnels et les réseaux, des sources d'informations pour les journalistes. Un boostage qui commence à être visible en témoigne la dernière étude de l'ACPM (alliance pour les chiffres de la presse et des médias) publiée le 7 avril 2016. Une étude réalisée sur un cumul de l'audience de la presse en 2015 et du digital de janvier 2016. Sur presque 50 millions de lecteurs français déclarant lire au moins un quotidien ou un magazine papier par mois (-0,3% sur 2014), les Français suivent l'actualité en moyenne sur 5,6 titres, dont 1,3 quotidien et 4,3 magazines. Chaque jour, les journaux couvrent 62% de la population de plus de 15 ans ce qui représente environ 32,1 millions de personnes.
Les marques de presse enregistrent un gain d'audience
En ajoutant les lectures sur le digital, les marques de presse enregistrent un gain d'audience de 70% en moyenne. Sachant que 42% des Français lisent au moins une marque de presse sur mobile et 27% sur la tablette, la prise en compte de l'audience sur le digital n'est pas négligeable.
Une comparaison avec Gillette qui offre le rasoir et se rattrape sur autre chose
En 2009, le journaliste faisait une comparaison avec la marque "Gillette" qui offrait ses rasoirs en faisant payer les lames et qui devrait maintenant offrir le rasoir ainsi que les lames et donc percevoir son argent sur autre chose. C'est bien ce qu'ont compris certains journaux. En jouant sur leur notoriété, et en creusant leurs places sur les réseaux sociaux, les quotidiens visent un objectif évident: diffuser leurs articles. La plupart des titres choisissent de publier régulièrement sur les réseaux sociaux des liens vers un article fraîchement mis en ligne avec une simple phrase d'accroche. Les pionniers de la presse française jouissent d'une réputation établie et peuvent ainsi espérer voir leurs lecteurs augmenter sans action particulière.
Les internautes sont aussi devenus interactifs avec les professionnels et les réseaux, des sources d'informations pour les journalistes. Un boostage qui commence à être visible en témoigne la dernière étude de l'ACPM (alliance pour les chiffres de la presse et des médias) publiée le 7 avril 2016. Une étude réalisée sur un cumul de l'audience de la presse en 2015 et du digital de janvier 2016. Sur presque 50 millions de lecteurs français déclarant lire au moins un quotidien ou un magazine papier par mois (-0,3% sur 2014), les Français suivent l'actualité en moyenne sur 5,6 titres, dont 1,3 quotidien et 4,3 magazines. Chaque jour, les journaux couvrent 62% de la population de plus de 15 ans ce qui représente environ 32,1 millions de personnes.
Les marques de presse enregistrent un gain d'audience
En ajoutant les lectures sur le digital, les marques de presse enregistrent un gain d'audience de 70% en moyenne. Sachant que 42% des Français lisent au moins une marque de presse sur mobile et 27% sur la tablette, la prise en compte de l'audience sur le digital n'est pas négligeable.
Quelques chiffres: état des lieux de l'usage des outils numériques en France
Fin novembre 2015, l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a publié son état des lieux annuel de l'usage des outils numériques en France: 52% des Français de plus de 12 ans sont inscrits sur au moins un réseau social (62% des internautes) dont environ 80% des 12-17 ans; 90% des 18-24 ans; 80% des 25-39 ans; 40% des 40-49 ans; des 60-69 ans; 10% des 70 ans et plus.
D'autres chiffres permettent de mieux cerner l'usage des réseaux sociaux en France: Facebook est utilisé par 30 millions de Français chaque mois. Entre 2013 et 2015, les réseaux sociaux ont conquis 4 millions de Français. Un senior sur deux (plus de 50 ans) a utilisé Facebook en octobre 2015. Médiamétrie a publié une étude sur les habitudes en France des 15-24 ans sur les réseaux sociaux: 88% sont inscrits sur au moins un réseau social; 76% sont sur Facebook; 33% sont sur Snapchat; 24% sont sur Twitter; 18% sont sur Instagram.
D'autres chiffres permettent de mieux cerner l'usage des réseaux sociaux en France: Facebook est utilisé par 30 millions de Français chaque mois. Entre 2013 et 2015, les réseaux sociaux ont conquis 4 millions de Français. Un senior sur deux (plus de 50 ans) a utilisé Facebook en octobre 2015. Médiamétrie a publié une étude sur les habitudes en France des 15-24 ans sur les réseaux sociaux: 88% sont inscrits sur au moins un réseau social; 76% sont sur Facebook; 33% sont sur Snapchat; 24% sont sur Twitter; 18% sont sur Instagram.