Recrudescence des inondations à Ouagadougou
Inondation à Ouagadougou. Photo (c) P. Ilboudo
Chaque année pendant l’hiver, certaines personnes restent inquiètes, en alerte permanente pour parer à toute éventualité. C’est le cas de Madi Tiemtoré et ses collaborateurs à Ouagadougou. Regroupés en associations, ils sont spécialisés dans la vente de véhicules d’occasion, au pied du pont Kadiogo, à proximité du siège du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou). Leur site de vente a en effet, été envahi par les eaux le 1er septembre 2009. C’était lors de la première catastrophe naturelle d’envergure ayant causée 18 décès et des dommages de plus de 70 milliards de francs CFA.
A quelques kilomètres de leur site nous nous rendons à Dapoya, l’un des vieux quartiers de Ouagadougou. Seydou Ouédraogo, la cinquantaine révolue, est né dans ce quartier précaire situé à moins d’un kilomètre du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Le quartier n’avait guère connu une telle situation excepté cette décennie. Depuis, chaque année aux mois d’août et septembre, sa famille et lui sont hantés par le spectre de 2009. Cette vague d’inondations ne touche pas seulement la capitale du Burkina Faso, mais plusieurs localités du pays. En 2018, plusieurs villes du nord du pays, connues pour la sècheresse, ont en effet enregistré une forte pluviométrie ayant entrainées des inondations.
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A quelques kilomètres de leur site nous nous rendons à Dapoya, l’un des vieux quartiers de Ouagadougou. Seydou Ouédraogo, la cinquantaine révolue, est né dans ce quartier précaire situé à moins d’un kilomètre du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Le quartier n’avait guère connu une telle situation excepté cette décennie. Depuis, chaque année aux mois d’août et septembre, sa famille et lui sont hantés par le spectre de 2009. Cette vague d’inondations ne touche pas seulement la capitale du Burkina Faso, mais plusieurs localités du pays. En 2018, plusieurs villes du nord du pays, connues pour la sècheresse, ont en effet enregistré une forte pluviométrie ayant entrainées des inondations.
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Des conséquences sur l’économie
Chaque année, et ce depuis 2009, plusieurs fonds sont mobilisés pour le secours des sinistrés. Pas moins de 100 millions de francs CFA sont réunis chaque année par le Conseil national des secours d’urgence (CONASUR) pour venir en aide aux victimes des changements climatiques.
Vers des actions de résilience
Face à cette situation plusieurs initiatives de résilience sont adoptées par les pouvoirs publics. A Ouagadougou, les populations jadis installées dans les zones inondables sont relogées dans celles qui le sont moins. Et chaque année à l’approche de l’hiver, les canaux d’évacuation des eaux sont curés. En 2018, la maire de Ouagadougou a entrepris des travaux de construction de nouveaux canaux. Dans les campagnes, les paysans se tiennent éloignés des zones inondables. L’agriculture y est moins pratiquée à l’exception de la riziculture qui renait de plus en plus.
Cette situation de changement climatique fait même rêver certains fermiers. C’est le cas de Bassou Bénon qui voit aux changements climatiques un tremplin pour l’émergence d’une autre culture. Dans sa ferme située à Ya dans le Centre-Ouest du pays, il expérimente la culture du cacao. Une audace, pour un pays sahélien, dont il se donne les chances de réussite.
Cette situation de changement climatique fait même rêver certains fermiers. C’est le cas de Bassou Bénon qui voit aux changements climatiques un tremplin pour l’émergence d’une autre culture. Dans sa ferme située à Ya dans le Centre-Ouest du pays, il expérimente la culture du cacao. Une audace, pour un pays sahélien, dont il se donne les chances de réussite.