Inde: Dow Chemical doit comparaître au sujet de la catastrophe de Bhopal

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Par J.N.B.L. Rédigé le 18/08/2014 (dernière modification le 17/08/2014)

Dow Chemical doit cesser de se dérober à ses responsabilités vis-à-vis des rescapés de la catastrophe de Bhopal, a déclaré Amnesty International le 4 août 2014, après qu’un tribunal pénal indien a signifié à l’entreprise une troisième assignation à comparaître relative à la fuite de gaz de 1984 qui a fait des milliers de morts et provoqué des maladies chroniques et invalidantes chez un nombre considérable de personnes.


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"L’heure est venue pour Dow de comparaître devant un tribunal indien et de rendre des comptes sur les défaillances de sa filiale Union Carbide afin de répondre des faits qui lui sont reprochés. Se soustraire à cette assignation serait faire preuve de mépris à l’égard de la justice indienne et décrédibiliserait Dow en tant qu’investisseur en Inde", a déclaré Audrey Gaughran, directrice du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.

Depuis 13 ans, le géant de la chimie américain rejette toute forme de responsabilité vis-à-vis des victimes et des rescapés de Bhopal. En 2001, Dow a racheté Union Carbide Corporation (UCC), une multinationale américaine propriétaire de l’entreprise qui exploitait l’usine à l’époque de la fuite. Union Carbide Corporation a fait la sourde oreille à plusieurs assignations à comparaître devant des juridictions pénales indiennes pour répondre des faits qui lui sont reprochés en rapport avec la catastrophe. Cette nouvelle assignation précise clairement que, en tant que propriétaire à 100%, Dow a la responsabilité de s’assurer qu’Union Carbide réponde de ces accusations.

Cette année marque le trentième anniversaire de la catastrophe. Près de 22.000 personnes ont perdu la vie à cause de la fuite et plus de 570.000 ont été exposées à de fortes concentrations de gaz toxiques. Beaucoup d’habitants de Bhopal souffrent encore de graves problèmes de santé. La pollution émanant du site désaffecté a contaminé le réseau d’eau local et représente encore à ce jour un danger pour la santé des riverains.







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