Depuis 2005, des milices civiles connues sous le nom de commandos koyas auraient perpétré de graves violations des droits humains, en bénéficiant de l'appui des forces de sécurité gouvernementales du Chhattisgarh.
Plus de 3 000 personnes, dont des civils, des insurgés maoïstes et des membres des milices civiles, ont été tuées au cours de l'insurrection qui dure depuis six ans dans cet État. Toutes les forces armées opérant dans la région, y compris celles du gouvernement et les maoïstes, se sont rendues responsables de graves atteintes aux droits humains.
"La décision de la Cour suprême d'interdire les milices civiles est une mesure phare dans la protection des peuples indigènes, les adivasis, et d'autres communautés locales contre les violations des droits fondamentaux dont ils sont victimes", a souligné Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
"Ce jugement adresse un message ferme aux autres États en Inde : ils doivent revenir sur leur décision de mettre sur pied des milices civiles pour lutter contre les insurgés".
Au moins 35 000 personnes sont toujours déplacées à l'intérieur du pays après six années d'insurrection dans l'État du Chhattisgarh.
La Cour suprême a ordonné le désarmement immédiat des commandos koyas, tout en invitant les autorités indiennes à garantir que les anciens membres de ces milices, auparavant appelées Salwa Judum (Campagne de purification), bénéficient d'une protection contre d'éventuelles représailles.
"Bien sûr, les gens ont le droit d'assurer leur protection, mais comme nous l'avons déjà constaté dans le monde, lorsque les gouvernements mettent sur pied des milices civiles, particulièrement sans la formation et la discipline nécessaires, cela ne fait qu'accroître le danger qui plane sur la population civile, y compris sur les anciens membres de ces milices", a expliqué Sam Zarifi.
La Cour suprême indienne a aussi ordonné une enquête sur la dernière série de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité et les commandos koyas au mois de mars.
Les forces de sécurité et les commandos koyas font l'objet d'allégations dignes de foi selon lesquelles ils auraient tué trois adivasis et blessé plus de 20 autres durant une semaine de violences. Trois femmes ont été victimes d'agressions sexuelles et près de 300 habitations ont été pillées et incendiées.
"Une enquête sur ces terribles attaques ciblant la population locale est une mesure positive, attendue de longue date. Cependant, les autorités indiennes doivent immédiatement diligenter une enquête sur les allégations d'autres atteintes aux droits humains imputables aux commandos koyas", a estimé Sam Zarifi.
La milice civile forte de 6 500 membres au Chhattisgarh est actuellement financée par l'État indien dans le cadre d'un plan de sécurité. Celui-ci a récemment approuvé un plan pour le recrutement de 12 000 agents de la police spéciale dans cinq autres États où sévit la rébellion maoïste. Les agents de la police spéciale perçoivent de maigres salaires versés par le gouvernement et sont armés par les autorités.
Plus de 3 000 personnes, dont des civils, des insurgés maoïstes et des membres des milices civiles, ont été tuées au cours de l'insurrection qui dure depuis six ans dans cet État. Toutes les forces armées opérant dans la région, y compris celles du gouvernement et les maoïstes, se sont rendues responsables de graves atteintes aux droits humains.
"La décision de la Cour suprême d'interdire les milices civiles est une mesure phare dans la protection des peuples indigènes, les adivasis, et d'autres communautés locales contre les violations des droits fondamentaux dont ils sont victimes", a souligné Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
"Ce jugement adresse un message ferme aux autres États en Inde : ils doivent revenir sur leur décision de mettre sur pied des milices civiles pour lutter contre les insurgés".
Au moins 35 000 personnes sont toujours déplacées à l'intérieur du pays après six années d'insurrection dans l'État du Chhattisgarh.
La Cour suprême a ordonné le désarmement immédiat des commandos koyas, tout en invitant les autorités indiennes à garantir que les anciens membres de ces milices, auparavant appelées Salwa Judum (Campagne de purification), bénéficient d'une protection contre d'éventuelles représailles.
"Bien sûr, les gens ont le droit d'assurer leur protection, mais comme nous l'avons déjà constaté dans le monde, lorsque les gouvernements mettent sur pied des milices civiles, particulièrement sans la formation et la discipline nécessaires, cela ne fait qu'accroître le danger qui plane sur la population civile, y compris sur les anciens membres de ces milices", a expliqué Sam Zarifi.
La Cour suprême indienne a aussi ordonné une enquête sur la dernière série de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité et les commandos koyas au mois de mars.
Les forces de sécurité et les commandos koyas font l'objet d'allégations dignes de foi selon lesquelles ils auraient tué trois adivasis et blessé plus de 20 autres durant une semaine de violences. Trois femmes ont été victimes d'agressions sexuelles et près de 300 habitations ont été pillées et incendiées.
"Une enquête sur ces terribles attaques ciblant la population locale est une mesure positive, attendue de longue date. Cependant, les autorités indiennes doivent immédiatement diligenter une enquête sur les allégations d'autres atteintes aux droits humains imputables aux commandos koyas", a estimé Sam Zarifi.
La milice civile forte de 6 500 membres au Chhattisgarh est actuellement financée par l'État indien dans le cadre d'un plan de sécurité. Celui-ci a récemment approuvé un plan pour le recrutement de 12 000 agents de la police spéciale dans cinq autres États où sévit la rébellion maoïste. Les agents de la police spéciale perçoivent de maigres salaires versés par le gouvernement et sont armés par les autorités.