Horrible impression de déjà vu
Illustration. Photo (c) Ludovic Bertron
11 avril 1945. Le dernier camp nazi, situé à Buchenwald en Allemagne est repris par les Américains et l'horreur prend fin, du moins sur le terrain. Car dans les esprits, le souvenir continue de torturer, et ce n’est pas aujourd’hui que cela cessera. En effet, à l’heure actuelle, un bâtiment en Tchétchénie servirait de lieu de torture et d’emprisonnement à des hommes russes, dont le seul crime serait d’être homosexuel, ou suspecté de l’être. Du moins, c’est ce qu’affirme ce journal russe de l’opposition Novaïa Gazeta, qui a recueilli plusieurs témoignages.
Une torture à peine croyable
Selon le journal de l’opposition, ainsi que plusieurs sources dont Svetlana Zakharova, activiste du réseau LGBT russe, des homosexuels ont été non seulement arrêtés mais aussi battus, humiliés, torturés, parfois même jusqu’à la mort. Une centaine de personnes seraient concernées par ces "prisons secrètes" qui prendraient place dans plusieurs villes. Très vite, l’information a été relayée par les médias internationaux, ce qui a suscité de nombreuses mobilisations. Amnesty International a lancé l’alerte, l’association All out, au service du mouvement pour l’amour et l’égalité, a lancé une pétition et des rassemblements ont eu lieu en Allemagne. A Paris, le 15 mai 2017 prochain sera organisé un rassemblement de soutien.
Il est difficile d’imaginer en 2017 que de tels actes - qui constituent une grave atteinte aux droits de l’homme - soient encore possibles, à l’heure où le mariage homosexuel est de plus en plus toléré et légalisé.
Il est difficile d’imaginer en 2017 que de tels actes - qui constituent une grave atteinte aux droits de l’homme - soient encore possibles, à l’heure où le mariage homosexuel est de plus en plus toléré et légalisé.