L’UPC dénonce une décision douloureuse
Le super 91 passe de 602 F CFA à 677 F CFA à la pompe. Photo (c) Alida Wendmanegda Tapsoba
L’Union pour le progrès et le changement (UPC) rejette le recours du gouvernement pour résorber la crise que connait la Société nationale des hydrocarbures. Une mesure prise "contre toute attente", s’est offusqué le principal parti d’opposition burkinabè. Dans son communiqué cle lundi 12 novembre 2018, le parti du Lion estime que cette augmentation intervient dans un contexte où la population se livre à une "lutte âpre pour sa survie". Cela risque de "faire chuter les chiffres d’affaires des entreprises nationales", poursuit le communiqué.
Les solutions "structurelles" de l’Union pour le progrès et le changement
Face à cette hausse respective de 12% et 14%, le parti propose au gouvernement de "faire preuve d’anticipation". Il propose de mettre en place "un fonds de stabilisation des prix des hydrocarbures et des produits de grande consommation au Burkina Faso". Pour ce qui concerne l’argument de l’effort de guerre contre le terrorisme avancé par le gouvernement, Zéphirin Diabré et ses camarades estiment qu’il doit "faire l’objet d’une proposition de loi à soumettre à l’Assemblée Nationale".
Des réactions tout azimut
La majorité de la population ainsi que plusieurs organisations syndicales et de la société civile n’ont eu de cesse à décrier une "attitude cynique et méprisante". Des avis qui fusent depuis l’annonce de la hausse des prix du super 91 et du gasoil le 8 novembre 2018. Dès le lendemain, la plupart des intervenants dans les émissions interactives s'offusquent contre cette augmentation brusque. Toutefois, certains affirment que la hausse était prévisible. Tous redoutent d’éventuelles répercussions sur le transport et les produits de grande consommation.