Haiti: Un an déjà


Par J.E. Rédigé le 12/01/2011 (dernière modification le 12/01/2011)

Le tremblement de terre dévastateur a balayé Haïti il y a tout juste un an, le 12 janvier 2010. Des aides ont été apportées, mais c'est encore trop peu par rapport aux besoins réels.*


UN AN APRÈS LE SÉISME, LA FAO ASSISTE LA POPULATION POUR RELANCER L'AGRICULTURE

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les différentes ONG et associations n'ont pas cessé d'apporter leur aide et contribution pour reconstruire ce qui a été détruit et surtout relancer l'agriculture.

"Plus de la moitié de la population haïtienne réside dans des zones rurales, et environ 80% de la population rurale pratique l'agriculture et l'élevage. Le secteur représente environ 26% de la production économique haïtienne, faisant ainsi de l'agriculture l'employeur le plus important du pays", indique le communiqué de presse de la FAO. "Le séisme s'est avéré être une tragédie urbaine sans précédents, avec un impact national massif : la destruction de la capitale et la désorganisation des infrastructures économiques ont sérieusement touché les zones rurales. (...) Haïti est le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, il est fortement exposé aux catastrophes naturelles comme les ouragans et les tempêtes tropicales. Entre 1996 et 2010, le pays a dû faire face à 15 catastrophes. Avant le tremblement de terre, Haïti était considéré dans une situation de crise prolongée, avec 57% de la population sous-alimentée et un niveau alarmant de l'Indice Global de la Faim qui se situe à 28 points", estime la FAO.

Pour la FAO l'objectif est encore de "soutenir les populations touchées dans les zones rurales, afin qu'elles puissent rétablir leurs moyens d'existence ; faciliter l'intégration et le rétablissement des populations déplacées et développer les interventions d'urgence en matière de sécurité alimentaire."

Dans un communiqué distinct, la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, a elle aussi rappelé que le tremblement de terre du 12 janvier 2010 avait "poussé jusqu'à ses limites l'expertise humanitaire" de l'agence onusienne, dont les capacité de réponses ont été confrontées à "l'ampleur et à la complexité de la situation". Elle a insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les agences de l'ONU, la société civile, le gouvernement haïtien et avec les organisations non gouvernementales. "Le PAM était en Haïti avant le tremblement de terre et nous y resterons aussi longtemps que nécessaire, pour qu'Haïti connaisse un avenir libre de la faim".

"Un an après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010 en Haïti, qui a tué plus de 220.000 personnes et fait 1,5 million de sans-abri, la priorité absolue des Nations Unies pour l'année 2011 est d'accélérer les efforts de reconstruction," a indiqué Nigel Fisher, le Représentant spécial adjoint de l'ONU et Coordonnateur humanitaire en Haïti, à l'occasion du lancement d'un rapport de l'ONU sur la situation dans ce pays. Rendu public mardi, à Port-au-Prince, le document de soixante pages passe en revue les efforts déployés par l'ONU et ses agences pour venir en aide au peuple haïtien après le séisme. Il examine les succès et les limites des actions de l'ONU, de ses agences et de la communauté internationale, ainsi que les défis qui se présentent pour l'année à venir.

De son côté, Edmond Mulet, le Représentant spécial de l'ONU dans le pays, souligne en introduction au rapport la nécessité pour la communauté internationale de soutenir les efforts des Haïtiens "pour renforcer l'État de droit et le progrès social et économique. (...) En l'absence de progrès significatifs dans le domaine de l'État de droit en Haïti, tous les efforts en cours et à venir pour le relèvement d'Haïti, notamment en matière de reconstruction, de développement économique et social, d'aide humanitaire, de sécurité et de stabilité politique, risquent de s'envoler en fumée. Il est grand temps de replacer l'État de droit en haut de l'affiche des priorités du prochain gouvernement".

* Suite au tremblement de terre en Haïti, un appel d'aide d'urgence de 1,4 milliard de dollars, a été lancé par l'ONU et ses partenaires. La Fao a pour sa part demandé 32,5 millions de dollars. A ce jour, l'agence onusienne a reçu 24,1 millions de dollars.

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