Mamadou Samba Baldé atteint au bas de l’épaule par une balle. (c) Boubacar Barry
La balle l’a atteint à l’épaule aux alentours de 22 heures devant sa maison à Cosa Bantounka 1. "Un projectile m’a touché, et je doute que ce soit un caillou", a-t-il dit à ses voisins, qui ont confirmé la balle.
La clinique de Ratoma vers lequel il a été admis en premier lieu se déclarant "incapable", Il est enfin évacué au CHU Donka. Ici on le marine un peu. D’abord, "le docteur qui revend les produits pour l’intervention chirurgicale est absent". "J’ai alors demandé à mes accompagnateurs d’aller m’acheter les produits qui ont coûté 550.000 GNF"soit 50 euro, dit-il. Après, "il doit passer la radiographie", un service qui est fonctionnel la journée. Place alors à la perfusion et aux injections pour le stabiliser. "Au matin j’ai pu soulever un peu le bras", il est content mais pas pour longtemps.
Dans une clinique au Stade du 28 septembre, il a fait la radio et ramené la pellicule au CHU Donka. Pour une seconde il a été placé sous perfusion. Après moult hésitations des médecins, il est finalement admis dans la soirée au bloc opératoire. La plaie est nettoyée. Mais la balle ne peut être extraite. La tentative comporte un risque imminent, du fait de la région sensible où la balle est logée.
Le coût de l’intervention était convenu à 1.600.000 fg soit 160 euros. " J’avais payé une avance de 1.350.000 fg sans compter les produits pour l’intervention". Mais l’argent ne lui sera pas restitué et l’équivalent sera donné en produits permettant la montée progressive de la balle à la surface. "Énervé, j’ai crié mais la famille m’a calmé, me demandant d’accepter le dictât des médecins", nous a-t-il confié.
Dimanche 12 mai, nous l’avons interrogé sur son état actuel. "J’ai des douleurs, je souffre, je ne dors pas bien, je ne mange pas bien. Ils (les médecins, ndlr) m’ont interdit en outre l’exercice physique intense, et pourtant, moi, c’est mon métier. Je suis menuisier", nous a-t-il lâché d’un ton impuissant.
La balle perdue proviendrait d’un tir du PA (Poste Armé) de Koloma dans les circonstances de la manifestation nocturne à Bomboli contre le délestage électrique. Ces manifs, qui se sont accentuées depuis le début du Ramadan, secouent le pays tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
La clinique de Ratoma vers lequel il a été admis en premier lieu se déclarant "incapable", Il est enfin évacué au CHU Donka. Ici on le marine un peu. D’abord, "le docteur qui revend les produits pour l’intervention chirurgicale est absent". "J’ai alors demandé à mes accompagnateurs d’aller m’acheter les produits qui ont coûté 550.000 GNF"soit 50 euro, dit-il. Après, "il doit passer la radiographie", un service qui est fonctionnel la journée. Place alors à la perfusion et aux injections pour le stabiliser. "Au matin j’ai pu soulever un peu le bras", il est content mais pas pour longtemps.
Dans une clinique au Stade du 28 septembre, il a fait la radio et ramené la pellicule au CHU Donka. Pour une seconde il a été placé sous perfusion. Après moult hésitations des médecins, il est finalement admis dans la soirée au bloc opératoire. La plaie est nettoyée. Mais la balle ne peut être extraite. La tentative comporte un risque imminent, du fait de la région sensible où la balle est logée.
Le coût de l’intervention était convenu à 1.600.000 fg soit 160 euros. " J’avais payé une avance de 1.350.000 fg sans compter les produits pour l’intervention". Mais l’argent ne lui sera pas restitué et l’équivalent sera donné en produits permettant la montée progressive de la balle à la surface. "Énervé, j’ai crié mais la famille m’a calmé, me demandant d’accepter le dictât des médecins", nous a-t-il confié.
Dimanche 12 mai, nous l’avons interrogé sur son état actuel. "J’ai des douleurs, je souffre, je ne dors pas bien, je ne mange pas bien. Ils (les médecins, ndlr) m’ont interdit en outre l’exercice physique intense, et pourtant, moi, c’est mon métier. Je suis menuisier", nous a-t-il lâché d’un ton impuissant.
La balle perdue proviendrait d’un tir du PA (Poste Armé) de Koloma dans les circonstances de la manifestation nocturne à Bomboli contre le délestage électrique. Ces manifs, qui se sont accentuées depuis le début du Ramadan, secouent le pays tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.