Guinée: Les femmes dans la rue pour condamner les tueries


Par Rédigé le 14/11/2018 (dernière modification le 14/11/2018)

Des opposantes en Guinée ont battu le pavé mardi 13 novembre 2018 pour dénoncer les tueries lors des manifestations sociopolitiques.


les femmes condamnent les tueries lors des manifestations en Guinée (c) Boubacar Barry

Les femmes dans la rue.mp3  (481.66 Ko)

Les femmes exigent la fin des répressions sanglantes et réclament justice pour les morts.101 personnes ont été tuées sous la présidence d’Alpha Condé.

A Bambeto, point de départ, les femmes expriment leur colère. "Des jeunes en pleine fleur de l’âge sont assassinés sauvagement… Nous en avons assez de la barbarie", s’indigne Hadja Binta Diallo du bureau exécutif de l’UFDG.

Les manifestations récurrentes en Guinée sont nées des multiples violations des lois par le gouvernement. "Le gouvernement doit respecter la loi", rappelle Honorable Fatoumata Binta Diallo. "Nous marchons pour montrer à ce gouvernement incapable d’Alpha Condé qu’on est fatigué qu’on tue nos enfants"i, poursuit-elle.
i["Nous avons besoin d’un président démocrate, pas d’un dictateur et criminel"
, a lâché Mariama Tata Bah, député de l’UFDG.

Malgré le dispositif sécuritaire à Bembeto, les femmes ont pu entamer la marche. Vêtues de rouge, couleur du deuil, pancartes et banderoles en mains, elles ont quitté Bambeto, déterminées d’arriver à l’esplanade du stade du 28 septembre où elles avaient prévu des discours à l’attention du chef de l’État. Elles scandaient des slogans tels: "Alph zéro", "Alpha assassin", "nous sommes fatiguées", "justice pour nos morts". Mais elles ont été stoppées par les agents de la police postés entre la Minière et le rond-point de Belle-vue. Ces agents ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les protestataires. "Des femmes ont été battues et des députées blessées. Mais ça ne nous décourage pas. On continue le combat", a affirmé Hadja Halimatou Dalein Diallo, l’épouse du chef de file de l’opposition, retranchée avec des certaines de femmes au QG de l’UFDG, après la marche étouffée, pour "constater les dégâts".







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