Illustration. Image du domaine public
Le glyphosate est très présent, surtout dans le Roundup, un des herbicides les plus utilisé et commercialisé par la société Monsento, dans l’agriculture comme chez les particuliers. Autorisé depuis 1974, les raisons de son succès ne manquent pas: facile d'utilisation, faible coût, action sur la croissance des végétaux qui n'existent pas chez les animaux. Même si tout le monde reconnaît la toxicité des glyphosates, les controverses concernent sa toxicité sur les organismes vivants et l'environnement.
Le 20 mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) reconnait le glyphosate cancérogène pour l’animal et "probable" pour l’homme, et génotoxique.
En automne 2015, revirement, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un autre organisme de recherche, prononce un avis contradictoire qui ne juge pas le glyphosate cancérogène. La Commission européenne, un peu perdue dans cet imbroglio, avait accepté de prolonger son utilisation jusqu’à fin 2017. La France et l’Italie s’y opposent, mais pour que son interdiction soit prononcée, la Commission européenne a besoin de l’appui de 16 des 28 États membres.
Ces derniers mois, le lobbying des industriels auprès des élus européens et des membres de la Commission s’est intensifié. A tel point que le refus de Monsanto de venir répondre aux questions des eurodéputés a conduit à la fin, son droit d’accès à l’enceinte parlementaire.
Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, avait annoncé le 25 septembre 2017 que le glyphosates serait interdit en France "d’ici à la fin du quinquennat" pour tous les usages, avant de revenir sur ses propos.
Le 20 mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) reconnait le glyphosate cancérogène pour l’animal et "probable" pour l’homme, et génotoxique.
En automne 2015, revirement, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un autre organisme de recherche, prononce un avis contradictoire qui ne juge pas le glyphosate cancérogène. La Commission européenne, un peu perdue dans cet imbroglio, avait accepté de prolonger son utilisation jusqu’à fin 2017. La France et l’Italie s’y opposent, mais pour que son interdiction soit prononcée, la Commission européenne a besoin de l’appui de 16 des 28 États membres.
Ces derniers mois, le lobbying des industriels auprès des élus européens et des membres de la Commission s’est intensifié. A tel point que le refus de Monsanto de venir répondre aux questions des eurodéputés a conduit à la fin, son droit d’accès à l’enceinte parlementaire.
Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, avait annoncé le 25 septembre 2017 que le glyphosates serait interdit en France "d’ici à la fin du quinquennat" pour tous les usages, avant de revenir sur ses propos.
Monsanto: une réputation houleuse
Certaines études ayant déclaré le glyphosate sans risque sont soupçonnées de conflit d’intérêt et indirectement financées par Monsanto, en s’appuyant sur des analyses écrites par des employés du groupe. Même s’il s’agit d’une pratique courante dans le monde de la recherche, elle reste cependant discutable et a toutefois fait évidemment naître des critiques et des doutes.
La multinationale est également mise en cause dans l’affaire des Monsanto Papers, dévoilée dans le journal Le Monde début octobre 2017. Les milliers de pages de rapports rendus et étudiés par le journal montrent que Monsanto a déjà trafiqué des études scientifiques. La firme est actuellement poursuivie par plus de 3.000 plaignants aux États-Unis, victimes et proches de victimes décédées d'un cancer du sang rare, qu'ils attribuent à une exposition au glyphosate.
Problème crucial et épineux qui entremêle enjeux économiques, sociétaux et environnementaux, la question du glyphosate et loin d’être résolue. Même après la décision européenne, ce sera ensuite aux États membres que reviendra le dernier mot s'agissant du renouvellement, ou non, de l'autorisation du produit sur leur sol.
La multinationale est également mise en cause dans l’affaire des Monsanto Papers, dévoilée dans le journal Le Monde début octobre 2017. Les milliers de pages de rapports rendus et étudiés par le journal montrent que Monsanto a déjà trafiqué des études scientifiques. La firme est actuellement poursuivie par plus de 3.000 plaignants aux États-Unis, victimes et proches de victimes décédées d'un cancer du sang rare, qu'ils attribuent à une exposition au glyphosate.
Problème crucial et épineux qui entremêle enjeux économiques, sociétaux et environnementaux, la question du glyphosate et loin d’être résolue. Même après la décision européenne, ce sera ensuite aux États membres que reviendra le dernier mot s'agissant du renouvellement, ou non, de l'autorisation du produit sur leur sol.