Le spectacle s’organise sous forme de cabaret littéraire, une quinzaine de petites tables autour desquelles s’installent les spectateurs et ceux qui ne le peuvent pas s’assoient tut normalement dans la salle. C’est dans cet espace que Cédric Colas, Coco Felgeirolles, Frédérique Lazarini liront, diront, joueront ou danseront. Le pianiste Guilherme de Almeida interprète avec brio les airs endiablés composés pour la circonstance par Andy Emler.
Une salle qui en a vu d’autres! Caf’conc’ dans les années 1900, les Follies Artistic; cabaret autour des années 20, Artistic Concert; cinéma des années 30 à 70, Artistic Voltaire; théâtre depuis 1980, Artistic Athévains, lequel devient en 2016 Artistic Théâtre qui se distingue toujours par sa programmation éclectique et originale connaissant le succès dans ce quartier populaire du XIe arrondissement parisien.
Françoise Sagan était devenue célèbre en 1954 à moins de 19 ans, avec "Bonjour tristesse" et dans la France corsetée de ces années-là, sa célébrité était entretenue par l’évocation des excès de toutes sortes qu’elle commettait, alcool, vitesse, drogue, jeu… Elle dira elle-même «Rouler vite, boire du whisky, vivre la nuit, correspondaient chez moi à des goûts évidents. Alors j’ai décidé de porter ma légende comme une voilette». Mais on ne sait pas toujours que derrière cette façade superficielle, il y avait quelqu’un qui jetait sur le monde un regard extrêmement lucide et souvent dénué de toute illusion sur les choses et les gens. En sont la preuve ces Chroniques 1954-2003, écrites surtout pour différents magazines et arrêtées quelques mois avant sa mort survenue le 24 septembre 2004 et réunies en un volume préfacé par son fils Denis Westhoff.
Celle que François Mauriac appelait le «charmant petit monstre» les a rédigées d’une plume alerte, précise, libre et parfois drôle, dans un style très classique qui séduit toujours. Dans la sélection qui nous est proposée, l’auteur nous parle de ses voyages à New York, des personnalités qu’elle rencontre et qui la fascinent, comme Orson Welles «immense en tout» ou Billie Holiday, émouvante. Elle n’hésite pas à égratigner le côté convenu de bien des productions à succès. En 1960, l'Express l'envoie à La Havane pour l'anniversaire du déclenchement de la révolution cubaine en 1953 et elle en décrit les festivités dans un pays débordant d’enthousiasme pour Fidel Castro mais où rien ne fonctionne vraiment. Les trois comédiens nous font vivre d’une façon délirante ces folles journées qui avaient jeté un million de Cubains sur des routes encombrées ou dans des moyens de locomotion d'un autre âge.
Elle sera du côté de Djamila Boupacha atrocement torturée durant la guerre d’Algérie et le dira en toute liberté. Et elle qui eut souvent affaire au milieu médical, rend hommage aux infirmières dont elle évoque le dévouement et le travail difficile mal récompensés! Sa rencontre avec François Mitterrand dans un petit aéroport de province et l'amitié qui en découla sont très agréablement contées.
Le spectacle d'environ une heure et demie se termine par une émouvante évocation de Cajarc dans le Lot, localité où elle voit le jour et à laquelle elle était restée très attachée. Elle repose d'ailleurs dans le petit cimetière d'un village voisin.
Une salle qui en a vu d’autres! Caf’conc’ dans les années 1900, les Follies Artistic; cabaret autour des années 20, Artistic Concert; cinéma des années 30 à 70, Artistic Voltaire; théâtre depuis 1980, Artistic Athévains, lequel devient en 2016 Artistic Théâtre qui se distingue toujours par sa programmation éclectique et originale connaissant le succès dans ce quartier populaire du XIe arrondissement parisien.
Françoise Sagan était devenue célèbre en 1954 à moins de 19 ans, avec "Bonjour tristesse" et dans la France corsetée de ces années-là, sa célébrité était entretenue par l’évocation des excès de toutes sortes qu’elle commettait, alcool, vitesse, drogue, jeu… Elle dira elle-même «Rouler vite, boire du whisky, vivre la nuit, correspondaient chez moi à des goûts évidents. Alors j’ai décidé de porter ma légende comme une voilette». Mais on ne sait pas toujours que derrière cette façade superficielle, il y avait quelqu’un qui jetait sur le monde un regard extrêmement lucide et souvent dénué de toute illusion sur les choses et les gens. En sont la preuve ces Chroniques 1954-2003, écrites surtout pour différents magazines et arrêtées quelques mois avant sa mort survenue le 24 septembre 2004 et réunies en un volume préfacé par son fils Denis Westhoff.
Celle que François Mauriac appelait le «charmant petit monstre» les a rédigées d’une plume alerte, précise, libre et parfois drôle, dans un style très classique qui séduit toujours. Dans la sélection qui nous est proposée, l’auteur nous parle de ses voyages à New York, des personnalités qu’elle rencontre et qui la fascinent, comme Orson Welles «immense en tout» ou Billie Holiday, émouvante. Elle n’hésite pas à égratigner le côté convenu de bien des productions à succès. En 1960, l'Express l'envoie à La Havane pour l'anniversaire du déclenchement de la révolution cubaine en 1953 et elle en décrit les festivités dans un pays débordant d’enthousiasme pour Fidel Castro mais où rien ne fonctionne vraiment. Les trois comédiens nous font vivre d’une façon délirante ces folles journées qui avaient jeté un million de Cubains sur des routes encombrées ou dans des moyens de locomotion d'un autre âge.
Elle sera du côté de Djamila Boupacha atrocement torturée durant la guerre d’Algérie et le dira en toute liberté. Et elle qui eut souvent affaire au milieu médical, rend hommage aux infirmières dont elle évoque le dévouement et le travail difficile mal récompensés! Sa rencontre avec François Mitterrand dans un petit aéroport de province et l'amitié qui en découla sont très agréablement contées.
Le spectacle d'environ une heure et demie se termine par une émouvante évocation de Cajarc dans le Lot, localité où elle voit le jour et à laquelle elle était restée très attachée. Elle repose d'ailleurs dans le petit cimetière d'un village voisin.