"La décision prise par le tribunal français aujourd’hui ne tient absolument pas compte des réalités sur le terrain. Les services de sécurité russe et ukrainien collaborent en permanence avec les services de sécurité kazakhs", a déclaré Julia Hall, spécialiste à Amnesty International des questions de contre-terrorisme et de droits humains. "Non seulement nous craignons que Moukhtar Abliazov ne bénéficie pas d’un procès équitable en Russie ou en Ukraine, mais il y a aussi un danger réel qu’il se retrouve au Kazakhstan, où il risque d’être torturé et soumis à d’autres formes de mauvais traitements. Les autorités françaises ne doivent pas envoyer Moukhtar Abliazov dans un pays où il risque de graves violations de ses droits fondamentaux ou d’être renvoyé au Kazakhstan. Les pays européens, notamment la France, doivent montrer l’exemple et assurer le respect et la protection des droits fondamentaux de Moukhtar Abliazov. Faute de quoi, l’Europe se verrait impliquée dans les violations des droits humains persistantes qui sévissent dans les républiques d’Asie centrale, dont le Kazakhstan, où des opposants de renom sont fréquemment torturés ou soumis à d’autres formes de mauvais traitements."
Moukhtar Abliazov, banquier en fuite kazakh ayant obtenu le statut de réfugié et éminent opposant politique du président Noursoultan Nazarbaïev, a été appréhendé par la police française le 31 juillet 2013 lors d’une descente effectuée dans une maison à Mouans-Sartoux, près de Cannes.
Dans un rapport publié en juillet 2013 sous le titre "Return to torture: Extradition, forcible returns and removals to Central Asia", Amnesty International décrit la coopération qui existe entre la Russie, l’Ukraine et certaines républiques d’Asie centrale, dont le Kazakhstan, pour les transferts de personnes vers ces pays d’Asie centrale, souvent au mépris de leurs droits fondamentaux.
Moukhtar Abliazov, banquier en fuite kazakh ayant obtenu le statut de réfugié et éminent opposant politique du président Noursoultan Nazarbaïev, a été appréhendé par la police française le 31 juillet 2013 lors d’une descente effectuée dans une maison à Mouans-Sartoux, près de Cannes.
Dans un rapport publié en juillet 2013 sous le titre "Return to torture: Extradition, forcible returns and removals to Central Asia", Amnesty International décrit la coopération qui existe entre la Russie, l’Ukraine et certaines républiques d’Asie centrale, dont le Kazakhstan, pour les transferts de personnes vers ces pays d’Asie centrale, souvent au mépris de leurs droits fondamentaux.