Environ 90 élèves migennois fréquentent les cours d'ELCO. Image du domaine public.
Le maire Les Républicains de Migennes, François Boucher, a interdit aux élèves les cours de turc et d'arabe proposés dans le cadre des ELCO (enseignements de langue et de culture d’origine) invoquant des "raisons de sécurité".
Le maire reproche à l’Académie du département de ne pas veiller à la sécurité des établissements scolaires, alors que la préfecture de la région avait demandé aux responsables des écoles de mettre en place des dispositifs de sécurité dans les écoles et à leurs abords, dans le cadre de l’état d’urgence.
Pour l’élu, les professeurs de turc et d'arabe ne seraient connus par personne et parleraient "à peine" français et ne seraient soumis à "aucun contrôle à l’intérieur de l’école". Pourtant, les cours sont bien organisés par l’Éducation nationale en partenariat avec les ambassades des pays d’origine des professeurs.
Le préfet de l’Yonne, Jean-Christophe Moraud, "surpris" par la décision de François Boucher, a estimé, le 16 février 2016, dans un communiqué que l’interdiction des cours d’arabe et de turc à l’école dans la ville de Migennes pour des "raisons de sécurité" ne s’appuie sur aucun fondement juridique. D'après le préfet, le maire n’a aucune compétence sur le sujet, qui dépend normalement de l’Académie de la région. Le préfet souligne que "les enseignants sont entièrement pris en charge par le ministère de l’Éducation nationale" et que "les enseignements font l’objet de contrôle".
Annie Partouche, directrice académique, affirme que les cours auront bien lieu à la rentrée des vacances d'hiver. La directrice académique rappelle que ces enseignements constituent une activité scolaire, et qu’ils relèvent donc de son ressort. Le maire n’a tout simplement pas les prérogatives pour suspendre un cours de l’Éducation nationale.
Malgré ces mises en garde, le maire campe sur ses positions. Dans un courrier daté du 16 février, François Boucher a répondu à la directrice académique: "Je vous informe que tant que le référent sécurité n’aura pas été nommé par les services de l’État pour accueillir les professeurs et élèves qui suivent les cours d’ELCO et qu’une organisation adaptée de votre part n’aura pas été mise en place, ces enseignements n’auront pas lieu dans mes bâtiments scolaires municipaux. Cette décision s’applique à partir du 29 février." La rentrée des vacances d'hiver ne s'annonce pas de tout repos à Migennes.
Le maire reproche à l’Académie du département de ne pas veiller à la sécurité des établissements scolaires, alors que la préfecture de la région avait demandé aux responsables des écoles de mettre en place des dispositifs de sécurité dans les écoles et à leurs abords, dans le cadre de l’état d’urgence.
Pour l’élu, les professeurs de turc et d'arabe ne seraient connus par personne et parleraient "à peine" français et ne seraient soumis à "aucun contrôle à l’intérieur de l’école". Pourtant, les cours sont bien organisés par l’Éducation nationale en partenariat avec les ambassades des pays d’origine des professeurs.
Le préfet de l’Yonne, Jean-Christophe Moraud, "surpris" par la décision de François Boucher, a estimé, le 16 février 2016, dans un communiqué que l’interdiction des cours d’arabe et de turc à l’école dans la ville de Migennes pour des "raisons de sécurité" ne s’appuie sur aucun fondement juridique. D'après le préfet, le maire n’a aucune compétence sur le sujet, qui dépend normalement de l’Académie de la région. Le préfet souligne que "les enseignants sont entièrement pris en charge par le ministère de l’Éducation nationale" et que "les enseignements font l’objet de contrôle".
Annie Partouche, directrice académique, affirme que les cours auront bien lieu à la rentrée des vacances d'hiver. La directrice académique rappelle que ces enseignements constituent une activité scolaire, et qu’ils relèvent donc de son ressort. Le maire n’a tout simplement pas les prérogatives pour suspendre un cours de l’Éducation nationale.
Malgré ces mises en garde, le maire campe sur ses positions. Dans un courrier daté du 16 février, François Boucher a répondu à la directrice académique: "Je vous informe que tant que le référent sécurité n’aura pas été nommé par les services de l’État pour accueillir les professeurs et élèves qui suivent les cours d’ELCO et qu’une organisation adaptée de votre part n’aura pas été mise en place, ces enseignements n’auront pas lieu dans mes bâtiments scolaires municipaux. Cette décision s’applique à partir du 29 février." La rentrée des vacances d'hiver ne s'annonce pas de tout repos à Migennes.