Pour la solidarité et la diversité culturelle peut-être, mais pour la démocratie, ce n’est pas gagné. Et les non démocrates ne sont pas forcément ceux que l’on croit, mais ce n’est pas le sujet du jour. Les 300 millions de locuteurs répartis sur les cinq continents sont issus de 88 pays différents membres de l’Organisation internationale de la Francophonie. La légitimité de certains États à faire partie de l’OIF est parfois discutable mais pourquoi pas?
Il y a pourtant au sud de la Méditerranée, un pays d’irréductibles qui refusent de faire partie de l’empire… ah pardon, de la grande famille de la francophonie de qui d’ailleurs les invitations à y entrer ne furent pas toujours très claires.
Pourtant, l’Algérie - vous l’aviez déjà deviné - est un grand pays francophone. 60% des Algériens sont francophones "réels", ce qui place le pays en deuxième position dans le monde, après la France évidemment, suivie de très loin par le Québec, lequel occupe la troisième place. Comment comprendre ce paradoxe? On conçoit bien que les racines de cette division sont historiques, culturelles, politiques, sociales et identitaires. Et que certains ont eu intérêt à entretenir ces discordes sur fond d’ambitions diverses et variées. Mais là non plus ce n’est pas le sujet du jour.
Non, ce dont je voudrais vous entretenir aujourd’hui, chers lectrices et lecteurs, ce sont les leçons que nous pourrions tirer des marcheurs algériens. Ceux-ci pendant plusieurs semaines ont battu le pavé pour protester contre la nouvelle candidature de leur actuel président. Ce dernier et sa clique ont fait semblant d’entendre la voix du peuple mais celui-ci n’est pas dupe et la solution proposée par le clan Bouteflika n’arrête pas les marcheurs. Ces mêmes marcheurs qui manifestent sans violences, sans heurts et sans dégâts. Voilà une belle leçon de valeurs donnée aux Français qui eux aussi manifestent depuis des semaines et qui comme les Algériens n’ont pour l’heure eu comme réponse à leurs revendications que des ersatz de solutions.
Chaque vendredi, entre 4 à 5 millions d’Algériens de tous âges, beaucoup de femmes, hommes, enfants, manifestent pratiquement sans violence. Puisque la francophonie, c’est aussi un partage des valeurs, ce serait bien que les Algériens partagent avec les Français les leurs. Un poète journaliste, Lazhari Labter, a même été jusqu’à publier "Les 18 Commandements du marcheur pacifiste et civilisé". Citons en quelques-uns: "Pacifiquement et tranquillement je marcherai, A aucune provocation je ne répondrai, les Baltaguias (nom donné aux casseurs payés par le pouvoir pour créer des violences) j’isolerai et à la police je les remettrai. Pas une pierre je ne jetterai, après la marche, les rues et les places je nettoierai". Il y a là clairement des leçons à tirer!
L’honnêteté des revendications des uns et des autres n’est pas discutable, seul le procédé est à revoir. Car manifestement, la violence des Français qui défilent tous les samedis les coupe d’une partie de la population alors que le pacifisme des Algériens crée un consensus général face au pouvoir.
Alors, il serait peut-être temps de prendre des leçons des pays que les Français n’ont pas l’habitude de regarder comme modèles. Mais puisque nous avons en partage les mêmes valeurs, il serait temps d’inviter les Algériens à faire partie de la grande famille de la Francophonie afin de profiter de leurs enseignements. Des Algériens qui fiers de leur valeurs ne pourraient faire autrement que d’accepter cette invitation. Et ce n’est pas autrement que Lazhari Labter conclut son poème... en français: "au monde qui m’observe, une leçon je donnerai et un exemple je serai, Car je sais que la Liberté au bout du chemin m’attendra et dans ses bras ouverts elle m’accueillera".
Il y a pourtant au sud de la Méditerranée, un pays d’irréductibles qui refusent de faire partie de l’empire… ah pardon, de la grande famille de la francophonie de qui d’ailleurs les invitations à y entrer ne furent pas toujours très claires.
Pourtant, l’Algérie - vous l’aviez déjà deviné - est un grand pays francophone. 60% des Algériens sont francophones "réels", ce qui place le pays en deuxième position dans le monde, après la France évidemment, suivie de très loin par le Québec, lequel occupe la troisième place. Comment comprendre ce paradoxe? On conçoit bien que les racines de cette division sont historiques, culturelles, politiques, sociales et identitaires. Et que certains ont eu intérêt à entretenir ces discordes sur fond d’ambitions diverses et variées. Mais là non plus ce n’est pas le sujet du jour.
Non, ce dont je voudrais vous entretenir aujourd’hui, chers lectrices et lecteurs, ce sont les leçons que nous pourrions tirer des marcheurs algériens. Ceux-ci pendant plusieurs semaines ont battu le pavé pour protester contre la nouvelle candidature de leur actuel président. Ce dernier et sa clique ont fait semblant d’entendre la voix du peuple mais celui-ci n’est pas dupe et la solution proposée par le clan Bouteflika n’arrête pas les marcheurs. Ces mêmes marcheurs qui manifestent sans violences, sans heurts et sans dégâts. Voilà une belle leçon de valeurs donnée aux Français qui eux aussi manifestent depuis des semaines et qui comme les Algériens n’ont pour l’heure eu comme réponse à leurs revendications que des ersatz de solutions.
Chaque vendredi, entre 4 à 5 millions d’Algériens de tous âges, beaucoup de femmes, hommes, enfants, manifestent pratiquement sans violence. Puisque la francophonie, c’est aussi un partage des valeurs, ce serait bien que les Algériens partagent avec les Français les leurs. Un poète journaliste, Lazhari Labter, a même été jusqu’à publier "Les 18 Commandements du marcheur pacifiste et civilisé". Citons en quelques-uns: "Pacifiquement et tranquillement je marcherai, A aucune provocation je ne répondrai, les Baltaguias (nom donné aux casseurs payés par le pouvoir pour créer des violences) j’isolerai et à la police je les remettrai. Pas une pierre je ne jetterai, après la marche, les rues et les places je nettoierai". Il y a là clairement des leçons à tirer!
L’honnêteté des revendications des uns et des autres n’est pas discutable, seul le procédé est à revoir. Car manifestement, la violence des Français qui défilent tous les samedis les coupe d’une partie de la population alors que le pacifisme des Algériens crée un consensus général face au pouvoir.
Alors, il serait peut-être temps de prendre des leçons des pays que les Français n’ont pas l’habitude de regarder comme modèles. Mais puisque nous avons en partage les mêmes valeurs, il serait temps d’inviter les Algériens à faire partie de la grande famille de la Francophonie afin de profiter de leurs enseignements. Des Algériens qui fiers de leur valeurs ne pourraient faire autrement que d’accepter cette invitation. Et ce n’est pas autrement que Lazhari Labter conclut son poème... en français: "au monde qui m’observe, une leçon je donnerai et un exemple je serai, Car je sais que la Liberté au bout du chemin m’attendra et dans ses bras ouverts elle m’accueillera".