Forum international sur la gouvernance mondiale


Par J.E. Rédigé le 18/10/2010 (dernière modification le 18/10/2010)

La troisième édition de la World Policy Conference (WPC) est organisée à Marrakech, au Maroc


L'Institut français des relations internationales (IFRI) a invité le Secrétaire général de l'ONU, qui, dans son allocution devant 150 représentants de gouvernements et d'organisations internationales, de dirigeants du secteur privé et d'universitaires, a souligné que "Le monde est confronté à des défis qui transcendent les frontières comme jamais dans l'histoire. (...) Nous devons tout simplement trouver de meilleures façons de travailler ensemble - construire des systèmes adaptés à notre époque - avec plus responsabilités, plus de représentativité, et plus à même de nous permettre d'allier nos forces pour maximiser nos ressources au profit de toute la communauté mondiale". Ban Ki-moon a rappelé que "aucun pays ou organisation, aussi puissant soit-il, n'est en mesure de résoudre seul des problèmes qui dépassent toutes les frontières. (...) Même l'ONU ne peut pas le faire seul, sans le soutien total des États membres et des organisations internationales, régionales et sous-régionales", a-t-il déclaré, avant de citer trois priorités:
Premièrement, les pays du monde doivent unir leurs forces pour aider les plus vulnérables. "Les pays en développement sont les moteurs de la croissance mondiale et aideront le monde à sortir de la crise financière et économique internationale."
Deuxièmement, il est important de faire plus d'efforts pour répondre aux défis multiples posés par le changement climatique. "Bien que la dernière conférence de l''ONU sur le changement climatique, organisée à Copenhague en décembre 2009, n'ait pas répondu aux attentes de tous, il est important de ne pas sous-estimer les éléments sur lesquels les dirigeants du monde sont parvenus à un accord".
Troisièmement, il est nécessaire de mettre en place une gouvernance mondiale qui permette de relever une nouvelle génération de défis, comme la gestion de plus de 200 millions de migrants dans le monde, la biotechnologie, le crime organisé ou le terrorisme international. "La possibilité que des terroristes puissent avoir accès aux matières fissiles a rappelé l'urgence de la question de la sécurité nucléaire. Ceux qui sont armés de bombes et de fusils aujourd'hui pourraient demain avoir des moyens beaucoup plus puissants. La meilleure réponse est encore une fois la coopération et la coordination internationale."

"La gouvernance mondiale, ce n''est pas seulement des arrangements à long terme, mais c'est aussi le leadership ici et maintenant. (...) La gouvernance mondiale est trop importante pour être abandonnée à une seule organisation ou un seul groupe. Mais il y a l'ONU - avec son universalité, son expérience et sa présence dans presque tous les pays du monde - où la gouvernance mondiale peut mieux s'organiser", a conclu le Secrétaire général.

Arrivé vendredi au Maroc, Ban Ki-moon s'est entretenu samedi en marge de la conférence avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, et le Président de la Banque européenne, Jean-Claude Trichet. Une rencontre avec le roi du Maroc, Mohammed VI est également prévue avant son départ pour la France, où le 19 octobre, à Strasbourg, il s'adressera au Conseil de l'Europe à l'occasion du 60ème anniversaire de la Convention européenne des droits de l'homme.





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