Photo (c) Will Spaetzel
"La flambée des prix alimentaires est une réalité pour le monde entier, mais elle n'a pas le même impact sur les populations les plus pauvres et les plus vulnérables", a déclaré Josette Sheeran, la
Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM).
Pour les ménages qui sont déjà dans la difficulté, ceci signifie hausse de la malnutrition, diminution de la scolarisation et la santé, et risque d'instabilité dans les pays les plus touchées.
Si les prix restent à leur niveau actuel ou s'ils continuent d'augmenter en 2011, le PAM sera confronté à un grave déficit budgétaire imposant certaines décisions identiques à celles prises en 2008 lors de la crise alimentaire mondiale: réduction des rations individuelles, réduction du nombre de bénéficiaires de l'aide alimentaire internationale, recherche urgente de nouvelles ressources.
En 2010, le PAM a réussi à acheter des denrées quand leurs prix étaient relativement bas, limitant ainsi l'impact l'envolée des prix sur son budget mais chaque augmentation de 10% des prix des aliments représente un surcoût de 200 millions de dollars par an!
Un plan d'action a été établi, il comporte cinq points pour aider les pays et assurer un approvisionnement stable aux populations les plus vulnérables. Il prévoit de renforcer encore les achats de denrées alimentaires en avance et de développer des réserves régionales, afin de constituer des stocks accessibles rapidement en cas de crise. Le plan appelle aussi au renforcement des filets de sécurité dans les communautés les plus vulnérables, en développant les programmes de nutrition mère/enfant, les repas scolaires, les programmes de création d'emplois, le soutien aux femmes agricultrices, notamment en utilisant la capacité du PAM à acheter des denrées dans les pays en développement pour promouvoir la production des petits exploitants.
Selon le PAM, ce qui n'est pas une crise alimentaire dans certaines parties du monde industrialisé pourrait être dévastateur pour 80% de la population mondiale qui vit sans filet de sécurité alimentaire et est particulièrement sensible aux variations de prix et sans moyens de résister à des prix très volatiles déterminés sur les marchés.
* Selon les derniers indices de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les prix alimentaires atteignaient en moyenne 231 points en janvier, en hausse de 3,4% par rapport à décembre et le niveau le plus haut jamais atteint depuis sa création en 1990. Une autre mesure, l'indice des prix alimentaires de la Banque mondiale, a augmenté de 15% entre octobre et janvier et se trouve désormais à 3 points seulement du pic de 2008. En conclusion, quelque soit l'indice de référence, le résultat est le même: les prix des denrées alimentaires flambent et 44 millions de personnes plongées dans la pauvreté extrême sont menacées.
Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM).
Pour les ménages qui sont déjà dans la difficulté, ceci signifie hausse de la malnutrition, diminution de la scolarisation et la santé, et risque d'instabilité dans les pays les plus touchées.
Si les prix restent à leur niveau actuel ou s'ils continuent d'augmenter en 2011, le PAM sera confronté à un grave déficit budgétaire imposant certaines décisions identiques à celles prises en 2008 lors de la crise alimentaire mondiale: réduction des rations individuelles, réduction du nombre de bénéficiaires de l'aide alimentaire internationale, recherche urgente de nouvelles ressources.
En 2010, le PAM a réussi à acheter des denrées quand leurs prix étaient relativement bas, limitant ainsi l'impact l'envolée des prix sur son budget mais chaque augmentation de 10% des prix des aliments représente un surcoût de 200 millions de dollars par an!
Un plan d'action a été établi, il comporte cinq points pour aider les pays et assurer un approvisionnement stable aux populations les plus vulnérables. Il prévoit de renforcer encore les achats de denrées alimentaires en avance et de développer des réserves régionales, afin de constituer des stocks accessibles rapidement en cas de crise. Le plan appelle aussi au renforcement des filets de sécurité dans les communautés les plus vulnérables, en développant les programmes de nutrition mère/enfant, les repas scolaires, les programmes de création d'emplois, le soutien aux femmes agricultrices, notamment en utilisant la capacité du PAM à acheter des denrées dans les pays en développement pour promouvoir la production des petits exploitants.
Selon le PAM, ce qui n'est pas une crise alimentaire dans certaines parties du monde industrialisé pourrait être dévastateur pour 80% de la population mondiale qui vit sans filet de sécurité alimentaire et est particulièrement sensible aux variations de prix et sans moyens de résister à des prix très volatiles déterminés sur les marchés.
* Selon les derniers indices de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les prix alimentaires atteignaient en moyenne 231 points en janvier, en hausse de 3,4% par rapport à décembre et le niveau le plus haut jamais atteint depuis sa création en 1990. Une autre mesure, l'indice des prix alimentaires de la Banque mondiale, a augmenté de 15% entre octobre et janvier et se trouve désormais à 3 points seulement du pic de 2008. En conclusion, quelque soit l'indice de référence, le résultat est le même: les prix des denrées alimentaires flambent et 44 millions de personnes plongées dans la pauvreté extrême sont menacées.