Fidel Castro. Photo (c) Max Dai Yang
Fils d’Angel Castro Argiz, un riche propriétaire terrien espagnol originaire de Galice, Fidel Alejandro Castro Ruz aurait pu mener une vie tranquille de fils à papa et de riche héritier. Mais il a à peine 11 ans lorsqu’il mène sa première rébellion en janvier 1938, contre l’autoritarisme d’un enseignant du collège religieux des Frères de la Salle. Il ne gagne pas cette fois, et doit changer d’établissement. Étudiant à la fois brillant et bruyant, son formateur le Père Armando Llorente, dit déjà de lui "qu’il s’est distingué dans toutes les matières littéraires. Excellent et rassembleur, il a été un véritable athlète, défendant toujours avec courage et fierté le drapeau du collège. Il a su gagner l’admiration et l’affection de tous. Il poursuivra des études de droit et nous ne doutons pas qu’il remplira de pages brillantes le livre de sa vie". Des propos flatteurs peut être influencés par des sentiment personnels? Possible: Fidel Castro s’était jeté dans un fleuve quelques mois plus tôt pour sauver son professeur qui était emporté par le courant. Une prémonition qui comme on le voit s’est accomplie.
Il n’a que 20 ans en 1945 lorsque, étudiant en droit, il prend le leadership des manifestations contre la corruption du gouvernement du président Ramón Grau San Martín. Les menaces et la répression, au lieu de l’intimider, renforcent sa détermination, comme le raconte Max Lesnik. Trois ans plus tard, il est à l’avant garde du soulèvement populaire déclenché par l’assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, leader politique progressiste. Ce qui ne l’empêche pas d’obtenir ses diplômes, et de s’établir comme avocat dès 1952, se donnant pour priorité de défendre les petites gens. Déjà piqué du virus de la politique, il adhère au parti orthodoxe, dont les orientations, au delà de la gouvernance, son nettement communistes: la souveraineté nationale, l’indépendance économique par la diversification de la production agricole, la reforme agraire, le développement de l’industrie, la nationalisation des services publics, la lutte contre la corruption et la justice sociale avec la défense des travailleurs. Un comble pour un fils de riche. Lors que le 10 mars 1952, le général Fulgencio Batista renverse le gouvernement et obtient dans la foulée le soutien immédiat des États-Unis, c’en est trop pour Fidel Castro dépose plainte contre Batista pour rupture de l’ordre constitutionnel: "Si des tribunaux existent, Batista doit être sanctionné, et si Batista n’est pas sanctionné (…), comment ce tribunal pourra-t-il ensuite juger un citoyen pour sédition ou rébellion contre ce régime illégal produit de la trahison impunie?", plaide le jeune avocat.
Un an plus tard, à la tête d’une escouade de 131 hommes, il tente de prendre la garnison de Santiago, sans succès. Un échec qui coutera la vie à 55 de ses compagnons. Arrêté, il se défend tout seul, et écope de 15 ans de prisons, mais n’en purgera que deux. Le 2 décembre 1956, il entasse 82 combattants dont son propre frère Raùl et son désormais fidèle compagnon Che Guevara, sur une embarcation de 25 places. Direction: Cuba, ou il veut déclencher une guerre de libération. Commence alors une guerre où malgré la supériorité numérique de l'armée de Batista appuyé par les Américains il se montre fin stratège et enchaine les victoires. Le 1er janvier 1959, la guérilla menée par les 300 hommes de Castro mettra définitivement en déroute les 20000 soldats de Batista. Une victoire mal digérée par les États-Unis qui encourageront près de 637 tentatives d’assassinat, officiellement répertoriées, dont Castro sortira non seulement indemne, mais renforcé dans son anti américanisme. Il dirigera son pays d’une main de fer avec une réussite pour le moins contrastée sur les plans économique et social, et ne rendra sa démission qu’en 2008, usé par le pouvoir et la maladie.
Il n’a que 20 ans en 1945 lorsque, étudiant en droit, il prend le leadership des manifestations contre la corruption du gouvernement du président Ramón Grau San Martín. Les menaces et la répression, au lieu de l’intimider, renforcent sa détermination, comme le raconte Max Lesnik. Trois ans plus tard, il est à l’avant garde du soulèvement populaire déclenché par l’assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, leader politique progressiste. Ce qui ne l’empêche pas d’obtenir ses diplômes, et de s’établir comme avocat dès 1952, se donnant pour priorité de défendre les petites gens. Déjà piqué du virus de la politique, il adhère au parti orthodoxe, dont les orientations, au delà de la gouvernance, son nettement communistes: la souveraineté nationale, l’indépendance économique par la diversification de la production agricole, la reforme agraire, le développement de l’industrie, la nationalisation des services publics, la lutte contre la corruption et la justice sociale avec la défense des travailleurs. Un comble pour un fils de riche. Lors que le 10 mars 1952, le général Fulgencio Batista renverse le gouvernement et obtient dans la foulée le soutien immédiat des États-Unis, c’en est trop pour Fidel Castro dépose plainte contre Batista pour rupture de l’ordre constitutionnel: "Si des tribunaux existent, Batista doit être sanctionné, et si Batista n’est pas sanctionné (…), comment ce tribunal pourra-t-il ensuite juger un citoyen pour sédition ou rébellion contre ce régime illégal produit de la trahison impunie?", plaide le jeune avocat.
Un an plus tard, à la tête d’une escouade de 131 hommes, il tente de prendre la garnison de Santiago, sans succès. Un échec qui coutera la vie à 55 de ses compagnons. Arrêté, il se défend tout seul, et écope de 15 ans de prisons, mais n’en purgera que deux. Le 2 décembre 1956, il entasse 82 combattants dont son propre frère Raùl et son désormais fidèle compagnon Che Guevara, sur une embarcation de 25 places. Direction: Cuba, ou il veut déclencher une guerre de libération. Commence alors une guerre où malgré la supériorité numérique de l'armée de Batista appuyé par les Américains il se montre fin stratège et enchaine les victoires. Le 1er janvier 1959, la guérilla menée par les 300 hommes de Castro mettra définitivement en déroute les 20000 soldats de Batista. Une victoire mal digérée par les États-Unis qui encourageront près de 637 tentatives d’assassinat, officiellement répertoriées, dont Castro sortira non seulement indemne, mais renforcé dans son anti américanisme. Il dirigera son pays d’une main de fer avec une réussite pour le moins contrastée sur les plans économique et social, et ne rendra sa démission qu’en 2008, usé par le pouvoir et la maladie.
La vie cachée de Fidel Castro
"La vie cachée de Fidel Castro" Les révélations explosives de son garde du corps personnel
Juan Reynaldo Sanchez, Axel Gylden
Michel Lafon, 2014
Juan Reynaldo Sanchez, Axel Gylden
Michel Lafon, 2014