L'affiche du 41ème Festival. Photo (c) Isabelle Lépine
Le Festival du Court-Métrage est une institution clermontoise, qui rythme la vie des cinéphiles auvergnats, mais aussi (et surtout) bien au-delà...
Un peu d’histoire
Créé à la fin des années 1970 par un petit groupe de passionnés, le Festival du Court-Métrage a en effet su se développer et s’affirmer, au fil des années, comme une manifestation de référence dans le panorama cinématographique français, mais aussi comme la manifestation la plus importante au niveau mondial consacrée au court-métrage.
Le Festival est porté depuis 1981 par une Association, "Sauve-qui-peut le court-métrage", qui s’est structurée, comme son nom l’indique, autour de la défense d’un genre cinématographique parfois considéré à tort comme mineur, et auquel elle entend bien rendre ses lettres de noblesse.
Pour ce faire, l’Association emploie une équipe permanente d’une vingtaine de salariés, et reçoit le soutien, au moment du festival, de plus de 300 bénévoles. Elle conduit aussi, tout au long de l’année, des activités d’éducation et de formation à l’image, d’appui à la réalisation et à la production, et développe de nombreuses actions en partenariat (en France et de par le monde, mais aussi en lien avec d’autres secteurs, hors cinéma). Elle est basée à Clermont-Ferrand, dans les locaux de "La Jetée" (ainsi nommés en hommage au film éponyme de Chris Marker) qui, outre des bureaux, abritent aussi des salles de projection et un fonds unique de plus de 100.000 films courts numérisés, en libre accès sur des postes de consultation.
Quelques chiffres
Pendant la dizaine de jours qu’a duré le festival cette année, ce sont environ 400 films qui ont été projetés, à travers 35 programmes, catégorisés par thématique ("national", "international", "Labo", des cartes blanches à Canal + ou à Caïmans Productions, des séances écoles, des séances diffusées en piscine, un programme musical, polar, jeunes publics, une projection interactive pilotée grâce aux smartphones des spectateurs dans la salle…). Au total, ce sont plus de 500 séances qui ont ainsi eu lieu.
Différentes compétitions sont organisées, puisque le Festival est aussi un concours, qui décerne des prix, les "Vercingétorix" (clin d’œil évident aux « "César", mais à double titre, puisque c’est précisément sur les contreforts de Clermont, à Gergovie, que le héros gaulois a mis en déroute les troupes romaines). Trois palmarès sont votés: le national, l’international et le "labo", pour les films plus expérimentaux. Au sein de chaque palmarès, on retrouve plusieurs prix, décernés par différents jurys, mais aussi pour certains par le public. Les lauréats de cette année peuvent être consultés ici.
Le court-métrage, qualifié par sa durée (de une à 59 minutes), emprunte à tous les genres du cinéma (fiction, documentaire, animation, film musical, expérimental…), et à tous les styles (comédie, drame, horreur, fantastique…). L’un de ses enjeux est d’arriver à raconter une "vraie" histoire en un temps restreint. Comme les films sont courts (et que c’est même précisément leur spécificité), l’on en visionne plusieurs au cours d’une séance (cinq, en moyenne). On voyage ainsi d’un genre à l’autre, d’un style à l’autre, d’une histoire à une autre, on passe du rire aux larmes, d’un contexte à un autre, au sein d’un même programme. Sur les séances internationales, par exemple, on peut de cette façon être transporté d’une station-service au Brésil ("Ainda ontem", de Jessica Candal) à un bureau de poste au Bangladesh ("The last Post Office", d’Aung Rakhine), en passant par un bar à karaoké en Corée ("A silent Dancing", de Yura Gim), une ferme en Islande ("Viktoría", de Brúsi Ólason) ou un supermarché à Singapour ("CA$H", de Tan Wei Ting); tout cela sans sortir de la salle, et avec un seul billet!
De par son statut international, le festival reçoit en effet des films (et donc des réalisateurs, des producteurs et des représentants d’institutions cinématographiques) de tous pays. A chaque édition, une nation est d’ailleurs mise à l’honneur avec une programmation dédiée. Cette année, c’était le Canada.
Au-delà des séances
Depuis 1986, le Festival héberge aussi un marché du film court, véritable lieu de rencontres professionnelles pour les producteurs, acheteurs, sélectionneurs, distributeurs…
Mais le Festival, c’est aussi son "off". Tous les évènements organisés autour, avec notamment un lieu éphémère de concerts/ bar/restauration, l’Electric Palace, qui sert de point de rendez-vous aux festivaliers autour d’une programmation musicale éclectique, dans une ambiance qui chaque année varie (guinguette, lounge, "diner"...). Et puis il y a tout ce qui échappe aux programmes officiels, et qui se tisse et se noue dans la ville, porté et impulsé par l’effervescence de la manifestation.
Avec plus de 160.000 entrées chaque année, le Festival du court-métrage, c’est en effet aussi, pendant 10 jours, une ville qui bat à un autre rythme. Qui s’enrichit de visages inconnus, de langues étrangères entre-entendues plus fréquemment que de coutume au coin des rues, et de promeneurs de tous âges et de tous styles, qui déambulent, sac aux couleurs de l’affiche du festival à l’épaule. Signe manifeste et visible dans l’espace urbain que, comme les hirondelles au printemps, les festivaliers sont de retour.
Un peu d’histoire
Créé à la fin des années 1970 par un petit groupe de passionnés, le Festival du Court-Métrage a en effet su se développer et s’affirmer, au fil des années, comme une manifestation de référence dans le panorama cinématographique français, mais aussi comme la manifestation la plus importante au niveau mondial consacrée au court-métrage.
Le Festival est porté depuis 1981 par une Association, "Sauve-qui-peut le court-métrage", qui s’est structurée, comme son nom l’indique, autour de la défense d’un genre cinématographique parfois considéré à tort comme mineur, et auquel elle entend bien rendre ses lettres de noblesse.
Pour ce faire, l’Association emploie une équipe permanente d’une vingtaine de salariés, et reçoit le soutien, au moment du festival, de plus de 300 bénévoles. Elle conduit aussi, tout au long de l’année, des activités d’éducation et de formation à l’image, d’appui à la réalisation et à la production, et développe de nombreuses actions en partenariat (en France et de par le monde, mais aussi en lien avec d’autres secteurs, hors cinéma). Elle est basée à Clermont-Ferrand, dans les locaux de "La Jetée" (ainsi nommés en hommage au film éponyme de Chris Marker) qui, outre des bureaux, abritent aussi des salles de projection et un fonds unique de plus de 100.000 films courts numérisés, en libre accès sur des postes de consultation.
Quelques chiffres
Pendant la dizaine de jours qu’a duré le festival cette année, ce sont environ 400 films qui ont été projetés, à travers 35 programmes, catégorisés par thématique ("national", "international", "Labo", des cartes blanches à Canal + ou à Caïmans Productions, des séances écoles, des séances diffusées en piscine, un programme musical, polar, jeunes publics, une projection interactive pilotée grâce aux smartphones des spectateurs dans la salle…). Au total, ce sont plus de 500 séances qui ont ainsi eu lieu.
Différentes compétitions sont organisées, puisque le Festival est aussi un concours, qui décerne des prix, les "Vercingétorix" (clin d’œil évident aux « "César", mais à double titre, puisque c’est précisément sur les contreforts de Clermont, à Gergovie, que le héros gaulois a mis en déroute les troupes romaines). Trois palmarès sont votés: le national, l’international et le "labo", pour les films plus expérimentaux. Au sein de chaque palmarès, on retrouve plusieurs prix, décernés par différents jurys, mais aussi pour certains par le public. Les lauréats de cette année peuvent être consultés ici.
Le court-métrage, qualifié par sa durée (de une à 59 minutes), emprunte à tous les genres du cinéma (fiction, documentaire, animation, film musical, expérimental…), et à tous les styles (comédie, drame, horreur, fantastique…). L’un de ses enjeux est d’arriver à raconter une "vraie" histoire en un temps restreint. Comme les films sont courts (et que c’est même précisément leur spécificité), l’on en visionne plusieurs au cours d’une séance (cinq, en moyenne). On voyage ainsi d’un genre à l’autre, d’un style à l’autre, d’une histoire à une autre, on passe du rire aux larmes, d’un contexte à un autre, au sein d’un même programme. Sur les séances internationales, par exemple, on peut de cette façon être transporté d’une station-service au Brésil ("Ainda ontem", de Jessica Candal) à un bureau de poste au Bangladesh ("The last Post Office", d’Aung Rakhine), en passant par un bar à karaoké en Corée ("A silent Dancing", de Yura Gim), une ferme en Islande ("Viktoría", de Brúsi Ólason) ou un supermarché à Singapour ("CA$H", de Tan Wei Ting); tout cela sans sortir de la salle, et avec un seul billet!
De par son statut international, le festival reçoit en effet des films (et donc des réalisateurs, des producteurs et des représentants d’institutions cinématographiques) de tous pays. A chaque édition, une nation est d’ailleurs mise à l’honneur avec une programmation dédiée. Cette année, c’était le Canada.
Au-delà des séances
Depuis 1986, le Festival héberge aussi un marché du film court, véritable lieu de rencontres professionnelles pour les producteurs, acheteurs, sélectionneurs, distributeurs…
Mais le Festival, c’est aussi son "off". Tous les évènements organisés autour, avec notamment un lieu éphémère de concerts/ bar/restauration, l’Electric Palace, qui sert de point de rendez-vous aux festivaliers autour d’une programmation musicale éclectique, dans une ambiance qui chaque année varie (guinguette, lounge, "diner"...). Et puis il y a tout ce qui échappe aux programmes officiels, et qui se tisse et se noue dans la ville, porté et impulsé par l’effervescence de la manifestation.
Avec plus de 160.000 entrées chaque année, le Festival du court-métrage, c’est en effet aussi, pendant 10 jours, une ville qui bat à un autre rythme. Qui s’enrichit de visages inconnus, de langues étrangères entre-entendues plus fréquemment que de coutume au coin des rues, et de promeneurs de tous âges et de tous styles, qui déambulent, sac aux couleurs de l’affiche du festival à l’épaule. Signe manifeste et visible dans l’espace urbain que, comme les hirondelles au printemps, les festivaliers sont de retour.