Certains me diront que pour les hommes, le smoking et le nœud papillon sont tout autant obligatoires. Je leur rétorquerai que ce n'est pourtant pas la même chose. Il s'agit d'une tenue de gala. La robe ou le smoking pour femmes pourraient être comparés. Les talons aiguilles font référence à un tout autre critère, celui d'être ou non sexy. Et les témoignages de s'exprimer sur twitter ou autres pour rappeler que la pratique n'est pas d'hier et que jusqu'à maintenant tout le monde sans forcément trouver cela normal, acceptait la règle sans regimber. Encore une barrière de tomber?
L'affaire arrive à point nommé au moment même où justement le cinéma est pointé du doigt pour son manque de parité. Dans un effort remarqué de combler cette lacune de plus en plus dénoncée, le festival de Cannes organise une série de conférences sur cette question "Women in motion", et la réalisatrice Agnès Varda recevra une Palme d'honneur lors de la clôture du festival, le 24 mai. Ce sera la première fois qu'une femme sera distinguée pour cette récompense. Ce n'est pas tout. Une coalition d'associations et de personnalités a lancé une campagne "Pour l'égalité et la reconnaissance des réalisatrices" (Support Women Fimmakers). Déjà l'année dernière, Jane Campion avait été présidente du jury. Si avec tout ce beau monde et ces beaux projets, le message ne passe pas... Il faut dire qu'il y a urgence et que comme d'habitude, les choses n'évoluant pas spontanément il est urgent de réagir. Et que l'on ne reproche pas aux femmes de se mettre en avant, réfléchissons plutôt aux raisons de ces démarches. Dans ce domaine, comme dans d'autres, les choses avancent lentement. Une nouvelle étude présentée à l'occasion du festival de Cannes montre qu'en Europe, seuls 16% des films sont l’œuvre de femme. Aux États-Unis, c'est pire, elles sont moins de 10%. Les Françaises s'en sortent plutôt bien avec 23% de réalisatrices, un chiffre d'après le CNC (Centre national du cinéma), en augmentation régulière. La place des femmes dans le cinéma français progresse donc même si les films réalisés par des hommes pèsent encore 5,6 fois plus que ceux faits par des femmes. Par contre, nul ne sera étonné de lire qu'une réalisatrice est largement moins payée que son homologue masculin. Son salaire moyen est inférieur de 31,5%. Ses films coûtent moins cher que ceux des hommes (1,7 fois moins), l'on peut donc conclure que l'argent du cinéma va surtout aux films réalisés par des hommes. Notons toutefois que les femmes sont plus aidées financièrement, 43,8% d'entre elles en bénéficient. Il est vrai que leurs films font moins recette, sont moins grand public, les réalisatrices privilégiant les comédies dramatiques ou les drames. Mais lorsqu'elles réalisent des comédies, les femmes font autant d'entrées que pour les films de réalisateurs.
Décidément la lutte contre les stéréotypes n'est pas finie. Pour nous y aider, le réalisateur Denis Villeneuve a proposé qu'avec Benicio del Toro et Josh Brolin de monter les marches du Palais du festival en talons aiguilles...
L'affaire arrive à point nommé au moment même où justement le cinéma est pointé du doigt pour son manque de parité. Dans un effort remarqué de combler cette lacune de plus en plus dénoncée, le festival de Cannes organise une série de conférences sur cette question "Women in motion", et la réalisatrice Agnès Varda recevra une Palme d'honneur lors de la clôture du festival, le 24 mai. Ce sera la première fois qu'une femme sera distinguée pour cette récompense. Ce n'est pas tout. Une coalition d'associations et de personnalités a lancé une campagne "Pour l'égalité et la reconnaissance des réalisatrices" (Support Women Fimmakers). Déjà l'année dernière, Jane Campion avait été présidente du jury. Si avec tout ce beau monde et ces beaux projets, le message ne passe pas... Il faut dire qu'il y a urgence et que comme d'habitude, les choses n'évoluant pas spontanément il est urgent de réagir. Et que l'on ne reproche pas aux femmes de se mettre en avant, réfléchissons plutôt aux raisons de ces démarches. Dans ce domaine, comme dans d'autres, les choses avancent lentement. Une nouvelle étude présentée à l'occasion du festival de Cannes montre qu'en Europe, seuls 16% des films sont l’œuvre de femme. Aux États-Unis, c'est pire, elles sont moins de 10%. Les Françaises s'en sortent plutôt bien avec 23% de réalisatrices, un chiffre d'après le CNC (Centre national du cinéma), en augmentation régulière. La place des femmes dans le cinéma français progresse donc même si les films réalisés par des hommes pèsent encore 5,6 fois plus que ceux faits par des femmes. Par contre, nul ne sera étonné de lire qu'une réalisatrice est largement moins payée que son homologue masculin. Son salaire moyen est inférieur de 31,5%. Ses films coûtent moins cher que ceux des hommes (1,7 fois moins), l'on peut donc conclure que l'argent du cinéma va surtout aux films réalisés par des hommes. Notons toutefois que les femmes sont plus aidées financièrement, 43,8% d'entre elles en bénéficient. Il est vrai que leurs films font moins recette, sont moins grand public, les réalisatrices privilégiant les comédies dramatiques ou les drames. Mais lorsqu'elles réalisent des comédies, les femmes font autant d'entrées que pour les films de réalisateurs.
Décidément la lutte contre les stéréotypes n'est pas finie. Pour nous y aider, le réalisateur Denis Villeneuve a proposé qu'avec Benicio del Toro et Josh Brolin de monter les marches du Palais du festival en talons aiguilles...