Le quotidien français Libération vient de publier un papier sur un des violeurs de la jeune étudiante en médecine indienne dont la mort avait fait la une des médias en 2012. On se souvient que la majorité des criminels a été condamnée à mort, sauf un mineur au moment des faits. Le chauffeur du minibus qui dénie toutes responsabilités alors qu'il fut lui-même participant à l'horreur a décidé de faire appel. Il semblerait que ces quelques années de prison ne lui aient pas permis de réfléchir à ce qu'il avait commis. Bien au contraire. Ce dernier n'hésite pas à déclarer que Jyoti Singh n'a eu que ce qu'elle méritait et pire qu'elle n'aurait pas dû se défendre, provoquant ainsi sa propre mort. L'assassin va encore plus loin en précisant que les condamnations à mort - dont la sienne en particulier - sont des erreurs car avant on violait seulement mais maintenant on tuera - j'imagine qu'il entend par là, systématiquement - afin de ne pas laisser de traces. Si ce ne sont pas des menaces, qu'est-ce?
C'est l'occasion pour le journal de rappeler que plus de la majorité d'une étude de la jeunesse indienne interviewée pour l'occasion estime que les femmes sont responsables de ce qui leur arrive en s'habillant et en se comportant d'une façon qu'ils jugent provocante. Ce sondage ne concerne pas que les garçons mais aussi les filles, cela n'est pas nouveau, ni surprenant. Dans la même enquête, près de la moitié des sondés rappellent que le rôle de la femme reste l'éducation des enfants et la gestion du foyer.
Si nous devons mettre en parallèle les mouvements sociaux qui se déroulent en ce moment en Turquie suite au viol et à l'assassinat là aussi d'une étudiante par le chauffeur d'un bus qui la ramenait chez elle, il y a manifestement urgence d'agir. Mais agir comment en luttant contre quoi exactement?
Les associations féministes turques parlent de près de 300 meurtres déclarés. En Turquie, comme ailleurs, les politiciens sont accusés de fermer les yeux. On se souvient qu'un des membres du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan avait déclaré il y a plus de six mois que les femmes ne "devait pas rire fort en public", partie visible de l'iceberg incroyable de ses propos. Dans le dernier cas cité, le président turc a néanmoins pris position contre les violences faites aux femmes... enfin. Nouveaux points de vue contradictoires entre des hommes à la pensée conservatrice - dans le meilleur des cas - mais qui sont eux-mêmes pères de filles qui sont tout autant en danger dans une société où un laisser-faire trop flagrant vis-à-vis des violences faites aux femmes font d'elles des victimes potentielles.
Ces deux exemples parmi d'autres montrent qu'il y a un urgent besoin de travailler sur les valeurs et les principes démocratiques où que ce soit pour que le respect dû aux femmes soit enfin une évidence.
A l'approche du 8 mars et 20 ans après la conférence de Pékin où c'était réuni nombre de femmes pour parler de leur sort dans le monde, la directrice exécutive d'ONU Femmes vient de déclarer que la parité entre les femmes et les hommes devra être effective avant 2030. Fin février, des dirigeantes du monde entier étaient reçues au Chili où elles lançaient un appel à l'action pour faire de 2015 une année charnière. Rappelons qu'en 1995, lors de la conférence mondiale des femmes à Pékin, des représentants de 189 pays s'était engagés là aussi dans un programme d'action.
Un premier bilan serait le bienvenu sur ces 20 ans afin que tout cela ne reste pas un vœu pieux.
C'est l'occasion pour le journal de rappeler que plus de la majorité d'une étude de la jeunesse indienne interviewée pour l'occasion estime que les femmes sont responsables de ce qui leur arrive en s'habillant et en se comportant d'une façon qu'ils jugent provocante. Ce sondage ne concerne pas que les garçons mais aussi les filles, cela n'est pas nouveau, ni surprenant. Dans la même enquête, près de la moitié des sondés rappellent que le rôle de la femme reste l'éducation des enfants et la gestion du foyer.
Si nous devons mettre en parallèle les mouvements sociaux qui se déroulent en ce moment en Turquie suite au viol et à l'assassinat là aussi d'une étudiante par le chauffeur d'un bus qui la ramenait chez elle, il y a manifestement urgence d'agir. Mais agir comment en luttant contre quoi exactement?
Les associations féministes turques parlent de près de 300 meurtres déclarés. En Turquie, comme ailleurs, les politiciens sont accusés de fermer les yeux. On se souvient qu'un des membres du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan avait déclaré il y a plus de six mois que les femmes ne "devait pas rire fort en public", partie visible de l'iceberg incroyable de ses propos. Dans le dernier cas cité, le président turc a néanmoins pris position contre les violences faites aux femmes... enfin. Nouveaux points de vue contradictoires entre des hommes à la pensée conservatrice - dans le meilleur des cas - mais qui sont eux-mêmes pères de filles qui sont tout autant en danger dans une société où un laisser-faire trop flagrant vis-à-vis des violences faites aux femmes font d'elles des victimes potentielles.
Ces deux exemples parmi d'autres montrent qu'il y a un urgent besoin de travailler sur les valeurs et les principes démocratiques où que ce soit pour que le respect dû aux femmes soit enfin une évidence.
A l'approche du 8 mars et 20 ans après la conférence de Pékin où c'était réuni nombre de femmes pour parler de leur sort dans le monde, la directrice exécutive d'ONU Femmes vient de déclarer que la parité entre les femmes et les hommes devra être effective avant 2030. Fin février, des dirigeantes du monde entier étaient reçues au Chili où elles lançaient un appel à l'action pour faire de 2015 une année charnière. Rappelons qu'en 1995, lors de la conférence mondiale des femmes à Pékin, des représentants de 189 pays s'était engagés là aussi dans un programme d'action.
Un premier bilan serait le bienvenu sur ces 20 ans afin que tout cela ne reste pas un vœu pieux.