Des centaines de motos circulent de jour comme de nuit à travers la ville pour trois cents francs la course. De prime à bord, il faut noter la préférence des femmes pour ce nouveau moyen de transport. Les femmes abordées sur le motif de leur engouement pour la moto affirment que c'est plus rapide et ça évite le paiement d’une double course des taxi voitures de Bukavu. Des motos au marché, à l'hôpital, au bureau, à l'école ou université et ailleurs, de plus en plus de femmes prennent le risque de se faire transporter sur deux roues plutôt que sur quatre. Teddy Mubalama, mère de famille et femmes d'affaires, estime que la moto lui facilite les courses et à moindre frais. Quant on lui parle des risques d'accidents plus élevés chez les motards, Madame Teddy s'exclame : « un accident c'est un accident .On ne peut pas le prévoir. C'est des choses qui arrivent dans la vie. Dieu seul sait que même les avions tombent, les bateaux font naufrage. »
Plus le motard est jeune plus c'est bon !
Pour les jeunes filles, le motard doit être jeune et conduire plus rapidement. C'est un réel plaisir de faire ses courses avec un jeune et c'est plus élégant. Les filles répugnent les vieux motards qui, au lieu de faire leur travail, se mettent à moraliser leurs clientes en demandant ce qu’elles vont faire là où elles vont. « C'est une bonne chose de causer avec son passager mais pas de leçon à recevoir. » dit une amatrice de la deux roues. Mademoiselle Anto, étudiante de son état, trouve la moto plus sympa. « Ça vous évite pas mal d'ennui et d'attente. Quand on prend la moto, c'est qu'on est pressée. »
Les jeunes motards, pour leur part, aiment transporter les femmes et les jeunes filles ; on ne sait trop pourquoi. Un motard déclare que c'est plus facile car elles n'ont pas beaucoup d'ordres à donner comparativement aux hommes qui cherchent à conduire à la place du motard.
Le revers de la médaille
Pour parler plus simplement, je dirai le revers de la moto en lieu et place du revers de la médaille .De nombreux accidents qui surviennent dans les rues et sur les routes en état de délabrement avancé, sont le fait de la moto. D'abord, il faut dire que la morphologie de la ville, accidentée au propre comme au figuré, ne se prête pas à la circulation aisée de la moto. Le commandant de la police spéciale de roulage déclarait il y a peu que les motos sont une sources de nuisances sur les routes de Bukavu. Il pointe du doigt la formation des motards qui laissent à désirer et la cupidité couplée à l'imprudence, base des accidents. Le galonné de la police de roulage affirme que la plupart des motards n'ont pas qualité. Les motos se renversent à tout bout de route pour un rien. Le transport de plus d'un passager, surtout la nuit, cause plus de mal .Les personnes qui se font transporter avec des bagages ou des mamans qui ont des enfants posent de nombreuses difficultés aux usagers de la route. La journée, on déplore les dépassements désordonnés qui ont valu aux motards le surnom péjoratif de « chauve-souris », « motard-popo », dans notre beau swahili.
Quelques femmes motards
On aperçoit depuis un bout de temps, deux ou trois femmes qui se jettent dans le métier de motard. Il y a d'abord la plus connue, la célèbre « Nyabadeux » ou « mère des jumeaux ». Ensuite on voit une autre femme et puis une autre et peut être d'autres se joindront au corps des motards de profession.
Qu'ils se forment davantage et qu'ils portent des casques et en donnent aux passagers comme on le voit ailleurs, recommande le maire de la ville. C’est désormais un moyen de transport avec lequel il faudra compter dans l'avenir, n'en déplaise à ses détracteurs. Et ils sont légion.
Plus le motard est jeune plus c'est bon !
Pour les jeunes filles, le motard doit être jeune et conduire plus rapidement. C'est un réel plaisir de faire ses courses avec un jeune et c'est plus élégant. Les filles répugnent les vieux motards qui, au lieu de faire leur travail, se mettent à moraliser leurs clientes en demandant ce qu’elles vont faire là où elles vont. « C'est une bonne chose de causer avec son passager mais pas de leçon à recevoir. » dit une amatrice de la deux roues. Mademoiselle Anto, étudiante de son état, trouve la moto plus sympa. « Ça vous évite pas mal d'ennui et d'attente. Quand on prend la moto, c'est qu'on est pressée. »
Les jeunes motards, pour leur part, aiment transporter les femmes et les jeunes filles ; on ne sait trop pourquoi. Un motard déclare que c'est plus facile car elles n'ont pas beaucoup d'ordres à donner comparativement aux hommes qui cherchent à conduire à la place du motard.
Le revers de la médaille
Pour parler plus simplement, je dirai le revers de la moto en lieu et place du revers de la médaille .De nombreux accidents qui surviennent dans les rues et sur les routes en état de délabrement avancé, sont le fait de la moto. D'abord, il faut dire que la morphologie de la ville, accidentée au propre comme au figuré, ne se prête pas à la circulation aisée de la moto. Le commandant de la police spéciale de roulage déclarait il y a peu que les motos sont une sources de nuisances sur les routes de Bukavu. Il pointe du doigt la formation des motards qui laissent à désirer et la cupidité couplée à l'imprudence, base des accidents. Le galonné de la police de roulage affirme que la plupart des motards n'ont pas qualité. Les motos se renversent à tout bout de route pour un rien. Le transport de plus d'un passager, surtout la nuit, cause plus de mal .Les personnes qui se font transporter avec des bagages ou des mamans qui ont des enfants posent de nombreuses difficultés aux usagers de la route. La journée, on déplore les dépassements désordonnés qui ont valu aux motards le surnom péjoratif de « chauve-souris », « motard-popo », dans notre beau swahili.
Quelques femmes motards
On aperçoit depuis un bout de temps, deux ou trois femmes qui se jettent dans le métier de motard. Il y a d'abord la plus connue, la célèbre « Nyabadeux » ou « mère des jumeaux ». Ensuite on voit une autre femme et puis une autre et peut être d'autres se joindront au corps des motards de profession.
Qu'ils se forment davantage et qu'ils portent des casques et en donnent aux passagers comme on le voit ailleurs, recommande le maire de la ville. C’est désormais un moyen de transport avec lequel il faudra compter dans l'avenir, n'en déplaise à ses détracteurs. Et ils sont légion.