Du rhume au handicap
Le CMV, un virus pas toujours inoffensif. Photo (c) Yale Rosen
Le CMV a le plus souvent l’apparence d’un rhume, voire ne présente aucun symptôme, raison pour laquelle on ne s’en méfie pas. Première cause d’infection congénitale d’origine virale dans le monde, il se transmet notamment par la salive, les larmes, l’urine. Il ne pose problème que pour les femmes enceintes et les patients immunodéficients. Responsable de 15% des morts fœtales in utero, ce virus détient un triste record: il arrive en tête des causes de surdité chez l’enfant. Ses conséquences peuvent également entraîner des retards psychomoteurs ou la cécité du nouveau-né. 20% des fœtus infectés souffriront de graves lésions.
L'hygiène comme seule parade
Selon le Centre National de référence des CMV, "les critères OMS ne sont actuellement pas réunis pour proposer un dépistage généralisé". Certains pays la pratiquent pourtant, comme la Suisse. Les seules recommandations françaises concernent des mesures d’hygiène, visant à limiter les risques de transmission entre les porteurs du virus et la parturiente: se laver les mains au savon très souvent, ne pas embrasser ses enfants sur la bouche, ne pas partager ses couverts, etc. En l’absence de traitement reconnu et de vaccin, la prévention reste la seule issue actuellement.