Squelette de tricératops. Image (c) Tadekk
Voilà plusieurs décennies que la communauté scientifique se livre à de pointilleux débats sur la question de savoir comment et pourquoi les dinosaures, reptiles géants qui ont régné sur la planète Terre pendant près de 160 millions d'années, ont pu disparaître totalement et brutalement il y a 65 millions d'années. Cette période dite d'extinction Crétacé-Paléogène a vu par ailleurs la disparition de nombreuses autres espèces animales : mammifères, amphibiens, poissons, bactéries... Au total 50% de la vie animale et végétale s'est éteinte.
De nombreuses théories sont nées pour tenter d'expliquer les causes de cet événement, deux d'entre elles s'affrontant préférentiellement. D'une part, une exceptionnelle activité volcanique dans la région des Trapps du Deccan en Inde, qui aurait dégagé en un temps réduit des cendres, des aérosols soufrés et des poussières en abondance dans l'atmosphère. D'autre part, l'impact d'un astéroïde de presque 180 km de diamètre sur la péninsule du Yucatán, entraînant la formation d'un nuage de poussière. Cette dernière théorie battait de l'aile depuis un certain temps, malmenée par d'autres pistes plus convaincantes telles que le réchauffement climatique ou l'augmentation de l'effet de serre, imputés au volcanisme indien. Elle a même été mise en doute par certains sceptiques croyant en une extinction précoce des dinosaures achevée au moment de l'impact cosmique. Pourtant, une récente découverte l'a propulsée à nouveau sur le devant de la scène.
De nombreuses théories sont nées pour tenter d'expliquer les causes de cet événement, deux d'entre elles s'affrontant préférentiellement. D'une part, une exceptionnelle activité volcanique dans la région des Trapps du Deccan en Inde, qui aurait dégagé en un temps réduit des cendres, des aérosols soufrés et des poussières en abondance dans l'atmosphère. D'autre part, l'impact d'un astéroïde de presque 180 km de diamètre sur la péninsule du Yucatán, entraînant la formation d'un nuage de poussière. Cette dernière théorie battait de l'aile depuis un certain temps, malmenée par d'autres pistes plus convaincantes telles que le réchauffement climatique ou l'augmentation de l'effet de serre, imputés au volcanisme indien. Elle a même été mise en doute par certains sceptiques croyant en une extinction précoce des dinosaures achevée au moment de l'impact cosmique. Pourtant, une récente découverte l'a propulsée à nouveau sur le devant de la scène.
La découverte
Impact cosmique. Image (c) NASAblueshift
Une équipe de paléontologues américains en exploration dans la formation de Hell Creek près de Jordan, Montana (qui a déjà fourni d'importantes quantités de fossiles) y a découvert il y a quelques semaines une corne de tricératops. Cette espèce bien connue de dinosaures quadrupèdes avec une collerette osseuse à trois cornes était en effet très présente en Amérique. La corne longue de 45 cm s'est distinguée par son âge, déterminé par datation radiométrique (méthode similaire au carbone 14), et comptant parmi les plus jeunes ossements de dinosaures connus, contemporains de l'extinction. Mais ce qui a attiré l'attention des chercheurs était la zone de découverte de la corne dans le sous-sol de la formation : elle gisait à seulement 13 cm d'une couche sédimentaire très dense, riche en quartz et surtout en iridium, un métal très rare sur Terre mais très abondant dans les météorites. La couche était identifiée comme vestige d'un impact d'astéroïde, probablement celui du Yucatán. Cette corrélation relance fortement l'idée d'une disparition rapide des dinosaures durant la période qui a suivi l'écrasement de la météorite, avec propagation de l'iridium et des roches d'origine stellaire sur toute la surface du globe.
Dans la culture populaire
Localisation de l'impact de l'astéroïde. Image (c) NASAblueshift
Bien sûr, les scientifiques du parti opposé, ceux du volcanisme indien comme les autres, ne désarment pas. Certains plus consensuels veulent croire en une conjonction de plusieurs facteurs : la météorite et le réchauffement climatique. Il faudra d'autres découvertes pour corroborer les hypothèses. Mais l'article de la revue Biology Letters a suscité le plus grand intérêt des amateurs de dinosaures, ces reptiles qui fascinent les curieux de tout poil, à travers leurs représentations dans le cinéma hollywoodien comme dans les docu-fictions. On se souvient notamment de la série au budget record "Sur la terre des dinosaures" produite par Tim Haines en 1999, qui devrait faire l'objet d'un remake cinématographique prévu pour 2012 dans les salles obscures. Les dinosaures n'ont donc pas fini d'émoustiller notre imagination.