États-Unis: vers la fin du droit à l’avortement?


Par Rédigé le 16/01/2016 (dernière modification le 16/01/2016)

La question de l’avortement divise l’opinion publique et s’invite dans la campagne des primaires républicaines pour l’investiture à l’élection présidentielle de 2016.


Le sénateur du Texas Ted Cruz. Photo (c) Gage Skidmore

IVG Etats-Unis.mp3  (147.85 Ko)

Le candidat du Tea Party Ted Cruz, en deuxième position dans les sondages (18,7%), tient les propos les plus extrêmes. Il souhaite pénaliser l’avortement dès la conception, même en cas de viol ou d’inceste. Il s’appuie juridiquement sur le XIVe amendement de la constitution des États-Unis: "Aucun État ne fera ou n’appliquera de lois qui (…) privera une personne de sa vie".

Marco Rubio, qui talonne Ted Cruz dans les enquêtes d'opinion (11,3%) revoit sa position. Il se déclare contre l’avortement, sans aucune exception, alors qu’il avait défendu l’exception en cas de viol ou d’inceste devant le Sénat en 2013.

Longtemps considéré comme pro choix, Donald Trump, l’homme d’affaire favori des sondages (37,3%), retourne sa veste sous la pression de son aile droite. Il se dit désormais pro vie, opposé à l’avortement, sauf en cas de viol ou d’inceste.

Aux États-Unis, l’IVG (interruption volontaire de grossesse) est un droit fondamental depuis 1973, jusqu’à la fin du premier trimestre de grossesse. Bien que Ted Cruz et Marco Rubio n’aient que d’infimes chances d’être élus, Trump est quant à lui un candidat sérieux qui pourrait barrer la route à la démocrate Hillary Clinton. Depuis 1992, près de 500 lois restreignant le droit à l’avortement ont été adoptées aux USA, et Trump, qui aura besoin du Tea Party pour accéder à la Maison Blanche, pourrait bien durcir sa position.

Extrait de l'émission "Terriennes" diffusée en janvier 2013 sur TV5 Monde






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