Les prémisses de la construction européenne
Construction européenne, près de 75 ans d'histoire. Photo : Pxhere
Tout commencera en 1946. Au mois de septembre, Winston Churchill prononce à l’Université de Zurich un discours dans lequel il pose la réconciliation franco-allemande et la création d’une organisation européenne comme conditions à la paix et à la liberté sur le continent européen. Pour répondre à cet appel, le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman prononce une déclaration historique. Il appelle à la mise en commun des productions de charbon et d’acier de la France et de l’Allemagne, au sein d’une organisation ouverte aux autres pays d’Europe. La veille le chancelier allemand Konrad Adenauer avait fait part de son intérêt pour le projet. Le 9 mai deviendra par la suite la journée de l’Europe.
Un an plus tard, le 18 avril 1951, le traité de Paris est signé par six pays : la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République fédérale d’Allemagne. C’est le lancement de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. L’Europe commence à se construire.
Puis le 25 mars 1957, la Communauté économique européenne est créée. Les six pays européens de la CECA signent le traité de Rome. Cet événement fonda réellement l’Europe.
Un an plus tard, le 18 avril 1951, le traité de Paris est signé par six pays : la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République fédérale d’Allemagne. C’est le lancement de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. L’Europe commence à se construire.
Puis le 25 mars 1957, la Communauté économique européenne est créée. Les six pays européens de la CECA signent le traité de Rome. Cet événement fonda réellement l’Europe.
Le développement de la CEE
Onze ans plus tard, en juillet 1968, les six réalisent l’Union douanière. Les droits de douane intérieurs sont supprimés. Un tarif douanier commun est mis en place aux frontières extérieures de la CEE. En 1973 a lieu le premier élargissement de la CEE avec l’adhésion du Danemark, de l’Irlande et du Royaume-Uni. Pendant plusieurs années Charles de Gaulles avait opposé son véto à l’adhésion de l’Angleterre. Le 4 janvier, pour fêter enfin l’événement, des feux d’artifice explosent au-dessus de la Tamise. En 1981 c’est au tour de la Grèce d’intégrer la Communauté économique européenne.
Puis, le 14 juin 1985, 5 pays de la CEE : La Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et la RFA signent les accords de Schengen. Ils prévoient la suppression progressive des frontières entre ces États et la libre circulation des personnes. L’année qui suit, l’Europe passe à Douze avec l’intégration de l’Espagne et du Portugal. La même année les Douze signent à Luxembourg l’Acte unique européen. Il modifie le traité de Rome sur la CEE afin de réaliser un marché intérieur unique.
Puis, le 14 juin 1985, 5 pays de la CEE : La Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et la RFA signent les accords de Schengen. Ils prévoient la suppression progressive des frontières entre ces États et la libre circulation des personnes. L’année qui suit, l’Europe passe à Douze avec l’intégration de l’Espagne et du Portugal. La même année les Douze signent à Luxembourg l’Acte unique européen. Il modifie le traité de Rome sur la CEE afin de réaliser un marché intérieur unique.
De Maastricht au référendum européen
L’effondrement du bloc de l’Est à partir de 1989 et la réconciliation des deux Allemagne va permettre d’aller plus loin. Le 7 février 1992 le traité sur l’Union européenne est signé à Maastricht. Elle est constituée de 3 piliers : les Communautés, la Politique étrangère et de sécurité commune, ainsi que la coopération en matière de Justice et d’affaires intérieures. Par ailleurs, la CEE devient la Communauté européenne (CE). Le pouvoir du Parlement européen y est renforcé.
Le 1er janvier 1995, l’Europe passe à Quinze avec l’entrée de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède. Le traité d’adhésion a été signé le 24 juin 1994 à Corfou. En 1997, les Quinze signent le traité d’Amsterdam qui modifie le traité sur l’Union européenne et celui instituant la Communauté européenne. La Communauté européenne acquiert de nouveaux domaines de compétence. Le traité entrera en vigueur le 1er mai 1999.
Le 1er janvier 1999, onze États passent à la monnaie unique en formant la "zone euro" : l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la RFA.
L’euro devient alors officiellement leur monnaie légale. La veille le 31 décembre 1998 les ministres des Finances se sont retrouvés à Bruxelles pour la fixation des taux de conversion de l’euro. Puis le 26 février 2001, les Européens signent le traité de Nice. Il devait permettre d’assurer un bon fonctionnement des institutions européennes en prévision du prochain élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale. Il entrera en vigueur le 1er février 2003.
Mais, le 29 mai 2005 le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe est soumis à référendum en France. Une majorité d’électeurs, 54,67%, rejettera le traité.
C’est la mort de la constitution européenne et la première grande crise de l’Union. Le soir des élections, les partisans du "Non" célèbrent leur victoire.
Le 1er janvier 1995, l’Europe passe à Quinze avec l’entrée de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède. Le traité d’adhésion a été signé le 24 juin 1994 à Corfou. En 1997, les Quinze signent le traité d’Amsterdam qui modifie le traité sur l’Union européenne et celui instituant la Communauté européenne. La Communauté européenne acquiert de nouveaux domaines de compétence. Le traité entrera en vigueur le 1er mai 1999.
Le 1er janvier 1999, onze États passent à la monnaie unique en formant la "zone euro" : l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la RFA.
L’euro devient alors officiellement leur monnaie légale. La veille le 31 décembre 1998 les ministres des Finances se sont retrouvés à Bruxelles pour la fixation des taux de conversion de l’euro. Puis le 26 février 2001, les Européens signent le traité de Nice. Il devait permettre d’assurer un bon fonctionnement des institutions européennes en prévision du prochain élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale. Il entrera en vigueur le 1er février 2003.
Mais, le 29 mai 2005 le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe est soumis à référendum en France. Une majorité d’électeurs, 54,67%, rejettera le traité.
C’est la mort de la constitution européenne et la première grande crise de l’Union. Le soir des élections, les partisans du "Non" célèbrent leur victoire.
Vers l’Europe des 28 puis le Brexit
L’année d’avant, dix nouveaux États étaient entrés dans l’UE : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie. L’Europe des 25 voit le jour avec le traité d’Athènes signé le 16 avril 2003. En 2007, la Roumanie et la Bulgarie deviennent à leur tour membres de l’UE. Le traité d’adhésion signé le 25 avril 2005 à Luxembourg entre en vigueur. Cette même année 2007, afin de tenter de sortir de l’échec du projet constitutionnel, un traité simplifié est mis en place pour réviser ceux existants. Les 27 chefs d’État et de gouvernement le signent à Lisbonne le 13 décembre.
Le 2 mars 2012, l’Europe fait un pas en avant pour une gouvernance économique de l’UE en signant le traité dit de stabilité. Il concerne 25 des 27 membres de l’UE, à l’exclusion du Royaume-Uni et de la République tchèque.
Le 1er juillet 2013 l’UE passe à 28. C’est au tour de la Croatie de rentrer dans l’Europe. La population de l’Union passe, elle, à 508 millions de personnes. Le traité d’adhésion de la Croatie a été signé à Bruxelles, un an et demi plus tôt, le 9 décembre 2011.
Coup de tonnerre le 23 juin 2016, par référendum une majorité de Britannique vote pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est le premier pays à exprimer le souhait de sortir de l’espace européen. Les partisans du Brexit exultent à l’annonce des résultats.
Le 2 mars 2012, l’Europe fait un pas en avant pour une gouvernance économique de l’UE en signant le traité dit de stabilité. Il concerne 25 des 27 membres de l’UE, à l’exclusion du Royaume-Uni et de la République tchèque.
Le 1er juillet 2013 l’UE passe à 28. C’est au tour de la Croatie de rentrer dans l’Europe. La population de l’Union passe, elle, à 508 millions de personnes. Le traité d’adhésion de la Croatie a été signé à Bruxelles, un an et demi plus tôt, le 9 décembre 2011.
Coup de tonnerre le 23 juin 2016, par référendum une majorité de Britannique vote pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est le premier pays à exprimer le souhait de sortir de l’espace européen. Les partisans du Brexit exultent à l’annonce des résultats.
Une Union en crise
Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, est le premier leader européen à critiquer fortement et défier régulièrement l’Union européenne. En mai 2014, devant le Parlement à Budapest, il s’insurge contre les demandes de réformes judiciaires de l’UE.
Suite au vote du Brexit, en mars 2017, le Royaume-Uni notifie officiellement au Conseil européen son intention de quitter l’UE. La lettre est remise au président du Conseil européen Donald Tusk par l’ambassadeur britannique à l’UE Tim Barrow. Le 15 janvier 2019, les députés britanniques rejettent massivement l’accord négocier par Theresa May avec l’Union européenne. La menace d’une sortie sans accord se profile. C’est une lourde défaite politique pour la Première ministre.
Matteo Salvini le Premier ministre italien critique et défit lui aussi régulièrement l’Union européenne, particulièrement sur les questions migratoires. Le 15 mai 2019, il attaque les règles budgétaires de l’UE. Les résultats des élections européennes du dimanche 26 mai 2019 sont marqués par une poussée significative des partis nationalistes et eurosceptiques dans plusieurs pays d’Europe.
Le projet européen avait pour espoir de créer un continent de paix et de prospérité. Les tensions, que connaît actuellement l’UE, remettront-elles en cause ce projet ? Que restera-t-il dans le futur de ces images d’espoir comme la photo de François Mitterrand et Helmut Kohl se donnant la main le 22 septembre 1984 à Douaumont dans le Meuse ? Ce symbole de la réconciliation et de la relance de l’idéal européen avait fait le tour du monde.
Suite au vote du Brexit, en mars 2017, le Royaume-Uni notifie officiellement au Conseil européen son intention de quitter l’UE. La lettre est remise au président du Conseil européen Donald Tusk par l’ambassadeur britannique à l’UE Tim Barrow. Le 15 janvier 2019, les députés britanniques rejettent massivement l’accord négocier par Theresa May avec l’Union européenne. La menace d’une sortie sans accord se profile. C’est une lourde défaite politique pour la Première ministre.
Matteo Salvini le Premier ministre italien critique et défit lui aussi régulièrement l’Union européenne, particulièrement sur les questions migratoires. Le 15 mai 2019, il attaque les règles budgétaires de l’UE. Les résultats des élections européennes du dimanche 26 mai 2019 sont marqués par une poussée significative des partis nationalistes et eurosceptiques dans plusieurs pays d’Europe.
Le projet européen avait pour espoir de créer un continent de paix et de prospérité. Les tensions, que connaît actuellement l’UE, remettront-elles en cause ce projet ? Que restera-t-il dans le futur de ces images d’espoir comme la photo de François Mitterrand et Helmut Kohl se donnant la main le 22 septembre 1984 à Douaumont dans le Meuse ? Ce symbole de la réconciliation et de la relance de l’idéal européen avait fait le tour du monde.