Illustration. Image du domaine public
La sortie du Royaume-Uni va conforter le poids du couple franco-allemand qui risque de déstabiliser l’Europe et ses Institutions. Et si l’Écosse quitte le Royaume-Uni pour rejoindre l’UE, ceci inspirera des mouvements indépendantistes, tel que la Catalogne, à suivre le pas. À cette situation complexe s’ajoute l’échec de la stratégie "discipline budgétaire/réformes structurelles".
Cette sortie programmée et régie par l’article 50 de la Constitution européenne, ouvrira une périodes d’incertitude institutionnelle, économique et financière. L’Europe est actuellement gérée par un fédéralisme libéral et technocratique qui demande aux peuples européens d’assurer des politiques et des réformes, que ceux-ci regrettent, à tort ou à raison. Le cadre institutionnel prévoit une période de deux ans à partir de la notification de sortie pour conduire les négociations.
D’ores et déjà, des voix divergentes se font entendre du côté du Conseil de l’Union européenne, entre ceux, comme la France, qui veulent un retrait rapide du Royaume Uni et une relocalisation des acteurs continentaux (banques, assurances…) au sein de l’UE, et d’autres, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas qui ont demandé un temps de réflexion pour un accord équilibré avec le Royaume Uni. Le parlement européen et la Commission européenne ont clairement annoncé que le Brexit ne doit avoir aucun impact sur l’agenda politique des institutions européennes. Cette sortie renforcera le poids politique dans les institutions européennes des pays les plus importants en terme de population: Allemagne, France et Italie. Le déclenchement de la "minorité de blocage" au sein du Conseil, qui doit comprendre au moins quatre membres du Conseil représentant plus de 35% de la population de l’Union européenne sera plus difficile à atteindre. L’axe franco-allemand sera déterminant et moins risqué pour les décisions qu’avant le Brexit.
Le Brexit, les positions du Danemark et de la Suède, l’éloignement de certains pays de l’Europe centrale comme la Hongrie et la Pologne, font dire à certains politiques et intellectuels que les institutions européennes doivent se réformer en profondeur et on risque d’assister à une Union à deux vitesses. Selon eux, l’Europe serait partagée en trois cercles. Le premier serait composé des pays de la zone Euro et qui accepteraient de lâcher une partie de leur souveraineté pour avoir une union budgétaire, fiscale, sociale et politique plus approfondie. Un deuxième cercle formé des pays européens qui refuseraient d’intégrer cette Union. Enfin, le dernier cercle serait constitué des pays liés à l’Europe par un accord de libre-échange, y compris le Royaume-Uni après sa sortie définitive.
L’on peut imaginer les conséquences de tels scénarios sur les institutions européennes et leur fonctionnement en prenant en considération les contradictions, notamment les problématiques de souveraineté auxquelles les peuples sont attachés.
Pour éviter la propagation de l’onde de choc enclenchée par le Brexit, l’Union européenne, à travers ses institutions, doit se remettre en cause profondément. Elle doit adopter des politiques macro-économiques et sociales fortes et cohérentes, intégrant la transition écologique, combattant efficacement le chômage, et apportant des solutions pérennes aux déséquilibres européens de manière consensuelle et solidaire.
Et ce n’est qu’ainsi qu’elle aura le soutien des peuples qui la composent.
Cette sortie programmée et régie par l’article 50 de la Constitution européenne, ouvrira une périodes d’incertitude institutionnelle, économique et financière. L’Europe est actuellement gérée par un fédéralisme libéral et technocratique qui demande aux peuples européens d’assurer des politiques et des réformes, que ceux-ci regrettent, à tort ou à raison. Le cadre institutionnel prévoit une période de deux ans à partir de la notification de sortie pour conduire les négociations.
D’ores et déjà, des voix divergentes se font entendre du côté du Conseil de l’Union européenne, entre ceux, comme la France, qui veulent un retrait rapide du Royaume Uni et une relocalisation des acteurs continentaux (banques, assurances…) au sein de l’UE, et d’autres, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas qui ont demandé un temps de réflexion pour un accord équilibré avec le Royaume Uni. Le parlement européen et la Commission européenne ont clairement annoncé que le Brexit ne doit avoir aucun impact sur l’agenda politique des institutions européennes. Cette sortie renforcera le poids politique dans les institutions européennes des pays les plus importants en terme de population: Allemagne, France et Italie. Le déclenchement de la "minorité de blocage" au sein du Conseil, qui doit comprendre au moins quatre membres du Conseil représentant plus de 35% de la population de l’Union européenne sera plus difficile à atteindre. L’axe franco-allemand sera déterminant et moins risqué pour les décisions qu’avant le Brexit.
Le Brexit, les positions du Danemark et de la Suède, l’éloignement de certains pays de l’Europe centrale comme la Hongrie et la Pologne, font dire à certains politiques et intellectuels que les institutions européennes doivent se réformer en profondeur et on risque d’assister à une Union à deux vitesses. Selon eux, l’Europe serait partagée en trois cercles. Le premier serait composé des pays de la zone Euro et qui accepteraient de lâcher une partie de leur souveraineté pour avoir une union budgétaire, fiscale, sociale et politique plus approfondie. Un deuxième cercle formé des pays européens qui refuseraient d’intégrer cette Union. Enfin, le dernier cercle serait constitué des pays liés à l’Europe par un accord de libre-échange, y compris le Royaume-Uni après sa sortie définitive.
L’on peut imaginer les conséquences de tels scénarios sur les institutions européennes et leur fonctionnement en prenant en considération les contradictions, notamment les problématiques de souveraineté auxquelles les peuples sont attachés.
Pour éviter la propagation de l’onde de choc enclenchée par le Brexit, l’Union européenne, à travers ses institutions, doit se remettre en cause profondément. Elle doit adopter des politiques macro-économiques et sociales fortes et cohérentes, intégrant la transition écologique, combattant efficacement le chômage, et apportant des solutions pérennes aux déséquilibres européens de manière consensuelle et solidaire.
Et ce n’est qu’ainsi qu’elle aura le soutien des peuples qui la composent.