"Le fait que la Cour n’ait pas établi l’intention de l’une ou l’autre partie au conflit de commettre un génocide ne change rien au fait que, comme elle l’a elle-même reconnu, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ont été commis par des individus appartenant aux deux camps. Le processus d’obligation de rendre des comptes pour ces crimes est lent et partial dans les deux pays. Les dernières poursuites arrivant à terme à La Haye, la Croatie comme la Serbie doivent redoubler d’efforts pour garantir la justice, la vérité et des réparations à toutes les victimes. Dans les deux pays, les victimes de violences sexuelles mènent une bataille particulièrement difficile pour obtenir justice et réparations. Il faut en faire une priorité. En outre, 20 ans plus tard, il est scandaleux que la question des personnes portées disparues ne soit toujours pas résolue. La Serbie et la Croatie doivent agir sans délai pour rendre justice à ceux qui sont négligés depuis si longtemps", a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asia centrale d’Amnesty International.