2020 une élection pas comme les autres
Malgré la progression du Covid-19, dimanche 15 mars, le premier tour des élections municipales a été maintenu. Néanmoins 56% des Français n'ont pas jugé nécessaire d'aller voter (c) Josso
S’il y a bien une chose qui se prévoit longtemps à l’avance, c’est une élection. Ce dimanche 15 mars, dans toute la France, les citoyens étaient appelés aux urnes pour choisir leur maire. Comme pour chaque élection, tout s’est passé selon un processus prédéterminé. Des candidats décident de participer à l’élection, ils montent une liste, font campagne en enchaînant les débats, les meetings, et les poignées de mains sur les marchés, avant d’attendre le résultat final le jour de l’élection. Par la suite soit un maire est élu au premier tour, soit un deuxième tour est organisé avec son lot de désistements et d’alliance. Bref une élection comme une autre. Mais l’année 2020 rentre dans l’Histoire avec un élément inattendu : le Covid-19.
Pour rappel la pandémie du Covid-19, également connu sous le nom de SARS-CoV-2, ou Coronavirus, commence début décembre 2019 à Wuhan, en Chine centrale. Très rapidement le virus se propage dans le monde entier. Le 24 janvier 2020, la France devient le septième foyer de contagion. Quelques jours plus tard, le 15 mars, le pays compte 5423 cas confirmée et 127 décès. Malgré la progression, le gouvernement maintient les élections municipales. Les citoyens sont invités à respecter les gestes barrières, à limiter leurs déplacements au stricte nécessaire, le vote en faisant partie.
Pour rappel la pandémie du Covid-19, également connu sous le nom de SARS-CoV-2, ou Coronavirus, commence début décembre 2019 à Wuhan, en Chine centrale. Très rapidement le virus se propage dans le monde entier. Le 24 janvier 2020, la France devient le septième foyer de contagion. Quelques jours plus tard, le 15 mars, le pays compte 5423 cas confirmée et 127 décès. Malgré la progression, le gouvernement maintient les élections municipales. Les citoyens sont invités à respecter les gestes barrières, à limiter leurs déplacements au stricte nécessaire, le vote en faisant partie.
Dans les bureaux, des gestes barrières scrupuleusement respectés
Ainsi dans les différents messages diffusés, on invite les Français à voter et à respecter leur devoir citoyen tout en leur demandant d’être prudents. Dans les différents bureaux de vote, tout à été fait pour « voter en sécurité ». Dès leur arrivée, accueillis par des compatriotes, parfois masqués et gantés, les votants ont été invités à se laver les mains. Après quoi le chemin à suivre reste le même. On prend les bulletins posés sur les tables, et son enveloppe, on entre dans l’isoloir, avant de passer devant l’urne et d’entendre le fameux « a voté ». Là aussi les assesseurs présents sont équipés, un stylo pour tous certes, mais les électeurs, qui ont été invité à se déplacer avec leur propre stylo, ont à disposition du gel mains. En quittant les lieux, ils sont de nouveau invités à se laver les mains. Sachant que tout au long du processus, d’autres mesures permettent de garantir le respect des gestes barrières. Au sol, des tracés ont parfois été réalisés grâce à du scotch avec la distance d’un mètre entre chaque personne. Dans les bureaux, des affiches invitent les citoyens à bien respecter les règles, et un autre petit message vient compléter les directives « basiques ». En effet, dans les bureaux de vote, les personnes âgées deviennent toutes des personnes prioritaires. Le but étant d’éviter que nos aînés s’exposent trop longtemps au risque de transmission du virus. Tout a donc été fait pour rassurer. Cependant ça n’aura pas suffi.
De nombreuses personnalités opposées au scrution
Côté politique, beaucoup se sont étonnés du maintien de ce scrutin. Une décision considérée comme incompréhensible. Dès lors que l’on décide de fermer les commerces, que l’on annule les rassemblements, et que l’on demande même aux Français d’éviter les réunions de famille, comment peut-on demander à 46 millions d’électeurs de se rendre aux urnes. N’est-ce pas là un risque pour les citoyens ? Sur les plateaux télé ou via leurs réseaux sociaux, de nombreux responsables politiques ont d’ailleurs exprimer leur incompréhension. Hervé Morin, actuel président de la région Normandie, explique notamment via son compte, sous les hashtag Municipales et COVID-19, que "si la situation sanitaire s’est à ce point aggravée entre jeudi et aujourd’hui au point de fermer la quasi-totalité des commerces, ces élections municipales n’ont pas de sens. Elles doivent être reportées car elles vont s’avérer faussées". En Corse, le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, a lui aussi demandé le report du scrutin. Il précise notamment qu’"en tant que président du Conseil exécutif de Corse, je demande l’annulation du scrutin municipal. Parce qu’il est de mon devoir de protéger les Corses. Et pour que le suffrage universel puisse, une fois l’épidémie vaincue, s’exprimer dans des conditions normales". Valérie Pécresse a elle aussi évoquer la question de protection des citoyens. Cette dernière a fait part de son "incompréhension totale du pays : au vu de la gravité des décisions prises ce soir, comment maintenir le vote aux élections municipales ? Je demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et de protéger les Français".
Mais les élections ont tout de même été maintenu, via son compte après avoir demandé l’annulation Valérie Pécresse a tenu à saluer ceux qui ont permis au bon déroulement du scrutin. Toujours via son compte tweeter elle transmets des "remerciements sincères à tous les assesseurs et les scrutateurs qui, partout en France, ont aujourd’hui, malgré la crise sanitaire que nous traversons, permis que la vie démocratique de notre pays puisse suivre son cours". Certes le vote a eu lieu, mais la démocratie a-t-elle réellement été respectée ?
Mais les élections ont tout de même été maintenu, via son compte après avoir demandé l’annulation Valérie Pécresse a tenu à saluer ceux qui ont permis au bon déroulement du scrutin. Toujours via son compte tweeter elle transmets des "remerciements sincères à tous les assesseurs et les scrutateurs qui, partout en France, ont aujourd’hui, malgré la crise sanitaire que nous traversons, permis que la vie démocratique de notre pays puisse suivre son cours". Certes le vote a eu lieu, mais la démocratie a-t-elle réellement été respectée ?
56% d'abstention : une démocratie respectée?
Certains estiment que non au vu des résultats du scrutin. En effet, avec la crise sanitaire que traverse le pays, l’abstention a atteint un record. Près d’un Français sur deux ne s’est pas déplacé pour voter. L’abstention ayant atteint 56%. Avec un tel score il est juste de se demander si finalement les maires qui seront élus auront une réelle légitimité. Au lendemain du scrutin, les résultats montrent un recul de LREM, une confirmation des Verts et du Rassemblement National dans plusieurs communes. La gauche, elle aussi a quelques fiefs et des résultats « intéressants ». Le scrutin n’a donc pas eu l’effet escompté côté gouvernemental. On parle donc désormais du deuxième tour. Le scrutin sera-t-il maintenu ou reporté ? La décision devrait tomber dans quelques heures. Mais en attendant parle aussi de l’annulation du scrutin du 1er tour. Cela sera-t-il légalement possible ? La question se pose, on tente de trouver des solutions pour que la démocratie soit respectée tout en protégeant les citoyens car le Covid-19 n’est pas prêt de quitter les lieux.