Le palais royal de Bangkok. (c) Tracey Wong de Pixabay
Officiellement, la Thaïlande vit sous un régime de monarchie constitutionnelle (depuis le coup d'Etat de 1932 qui a mis fin à la monarchie absolue). En réalité, le pays est dans la main de l'armée qui contrôle la Thaïlande en parfaite entente avec le roi, Rama X, et les élites traditionnelles. Une redoutable loi de lèse-majesté menace tous ceux qui critiqueraient, même indirectement, le souverain. C'est la raison pour laquelle, en Thaïlande, même les opposants évitent de s'en prendre au monarque et préfèrent accuser ses conseillers et ministres.
Pourtant, les étudiants ont osé, le 20 septembre, un geste inouï dans le contexte thaïlandais en apposant sur une place de Bangkok une plaque portant l'inscription "Ce pays appartient au peuple et non pas au roi". De plus, lors de la dernière manifestation, samedi 19 septembre, des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, les "chemises rouges", se sont joints aux étudiants. Thaksin Shinawatra a été renversé par un coup d'Etat militaire réalisé avec l'accord du roi de l'époque, en 2006, et les manifestations de ses électeurs avaient été très violemment réprimées. Le retour des "chemises rouges" et leur jonction avec les étudiants apportent un poids politique très important à la révolte en cours.
Reste à savoir quelle sera la stratégie de l'armée et du roi. Pour le moment, les autorités ont fait le choix de laisser les étudiants manifester. Toutefois, si les rassemblements se poursuivent et si les opposants politiques traditionnels entrent en scène, une réaction violente du gouvernement n'est pas à exclure.
Pourtant, les étudiants ont osé, le 20 septembre, un geste inouï dans le contexte thaïlandais en apposant sur une place de Bangkok une plaque portant l'inscription "Ce pays appartient au peuple et non pas au roi". De plus, lors de la dernière manifestation, samedi 19 septembre, des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, les "chemises rouges", se sont joints aux étudiants. Thaksin Shinawatra a été renversé par un coup d'Etat militaire réalisé avec l'accord du roi de l'époque, en 2006, et les manifestations de ses électeurs avaient été très violemment réprimées. Le retour des "chemises rouges" et leur jonction avec les étudiants apportent un poids politique très important à la révolte en cours.
Reste à savoir quelle sera la stratégie de l'armée et du roi. Pour le moment, les autorités ont fait le choix de laisser les étudiants manifester. Toutefois, si les rassemblements se poursuivent et si les opposants politiques traditionnels entrent en scène, une réaction violente du gouvernement n'est pas à exclure.