La défense de l’environnement, un activisme de plus en plus dangereux
Image du domaine public.
La protection de l’environnement constitue souvent un frein à la recherche du profit, et ceux qui décident de protéger les ressources naturelles en payent de plus en plus souvent le prix fort. C’est ce que constate l’ONG Global Witness dans son rapport intitulé "On dangerous ground (en terrain dangereux)", publié le 20 juin 2016. En effet, celle-ci y annonce qu’au moins 185 défenseurs de l’environnement ont été tués dans le monde l’an passé - soit une augmentation de 59% par rapport à 2014. L’ONG ajoute que c’est de loin le taux de décès le plus élevé qu'elle ait enregistré depuis qu'elle a commencé ce travail de recensement funeste, en 2002.
Le rapport explique par ailleurs que ces chiffres sont presque certainement inférieurs aux données réelles, ce qui s'explique par la difficulté d'accès aux informations concernant les meurtres. Il met également en lumière la situation de beaucoup d’autres activistes, qui, bien que toujours en vie, subissent violences, intimidations et menaces. En effet, alors que la demande de produits comme le bois, les minéraux et l’huile de palme reste très forte, Global Witness a pu constater qu'un nombre croissant de communautés qui s'opposent à l'exploitation de leurs ressources se trouvent prises pour cibles par les services de sécurité privée des entreprises, mais aussi par les forces de l’ordre et des tueurs à gage.
Dans son rapport chiffré et détaillé, l'ONG affirme qu'en 2015, les pays les plus meurtriers pour les défenseurs de l’environnement étaient le Brésil, avec 50 victimes, et les Philippines, avec 33 victimes. Viennent ensuite la Colombie (26), le Pérou (12), le Nicaragua (12), la République démocratique du Congo (11). 42 des victimes de l'année 2015 luttaient contre l’industrie minière, tandis que 20 décès sont liés à l’agrobusiness, 15 à l'industrie forestière et 15 à l’exploitation de l'énergie hydraulique.
Le rapport met également en avant la particulière vulnérabilité des peuples indigènes, notamment en raison de leur isolation géographique et de la précarité de leurs droits terriens. Ainsi, en 2015, 67 personnes, soit près de 40% des victimes, provenaient de groupes indigènes.
Le rapport explique par ailleurs que ces chiffres sont presque certainement inférieurs aux données réelles, ce qui s'explique par la difficulté d'accès aux informations concernant les meurtres. Il met également en lumière la situation de beaucoup d’autres activistes, qui, bien que toujours en vie, subissent violences, intimidations et menaces. En effet, alors que la demande de produits comme le bois, les minéraux et l’huile de palme reste très forte, Global Witness a pu constater qu'un nombre croissant de communautés qui s'opposent à l'exploitation de leurs ressources se trouvent prises pour cibles par les services de sécurité privée des entreprises, mais aussi par les forces de l’ordre et des tueurs à gage.
Dans son rapport chiffré et détaillé, l'ONG affirme qu'en 2015, les pays les plus meurtriers pour les défenseurs de l’environnement étaient le Brésil, avec 50 victimes, et les Philippines, avec 33 victimes. Viennent ensuite la Colombie (26), le Pérou (12), le Nicaragua (12), la République démocratique du Congo (11). 42 des victimes de l'année 2015 luttaient contre l’industrie minière, tandis que 20 décès sont liés à l’agrobusiness, 15 à l'industrie forestière et 15 à l’exploitation de l'énergie hydraulique.
Le rapport met également en avant la particulière vulnérabilité des peuples indigènes, notamment en raison de leur isolation géographique et de la précarité de leurs droits terriens. Ainsi, en 2015, 67 personnes, soit près de 40% des victimes, provenaient de groupes indigènes.