Ces femmes, Asma, Mariam et Alyaziyah Khalifa al Suwaidi, qui sont sœurs, ont disparu depuis qu'elles ont été convoquées pour un interrogatoire à un poste de police d'Abou Dhabi le 15 février après s'être exprimées au sujet de leur frère, un prisonnier d'opinion, sur le réseau social Twitter.
"Peu après avoir publié un message indiquant "Mon frère me manque", Asma Khalifa al Suwaidi et ses deux sœurs ont été convoquées par la police et ont maintenant disparu comme dans un trou noir. Les autorités doivent prendre conscience que les tentatives visant à faire taire les critiques et à étouffer la liberté d'expression en employant des tactiques extrêmement répressives vont se retourner contre elles. Elles ne peuvent pas enfermer arbitrairement à tour de bras des militants ou leurs proches indéfiniment sans inculpation. Ces femmes doivent être libérées immédiatement et sans condition, comme toutes les autres personnes détenues uniquement pour s'être exprimées pacifiquement", a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
Ces trois femmes menaient campagne pacifiquement sur Internet en faveur de leur frère Issa al Suwaidi. Celui-ci fait partie des 69 personnes condamnées à l'issue du procès des "94 Émiriens", un procès collectif inique au cours duquel ont été jugés 94 détracteurs du gouvernement et partisans de la réforme en 2013.
Après s'être rendues au poste de police pour l'interrogatoire, elles ne sont jamais rentrées chez elles et n'ont eu aucun contact avec leur famille. Leur mère a reçu un bref appel téléphonique d'un interlocuteur qui s'est présenté comme un agent de la Sûreté de l'État et lui a déclaré: "Vos filles vont bien", sans donner plus d'informations. Il semble qu'elles n'ont pas pu consulter un avocat. Selon les informations rassemblées par Amnesty International dans d'autres cas, les personnes détenues par la Sûreté de l'État sont généralement conduites dans des centres de détention secrets où elles sont maintenues au secret pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois sans pouvoir contacter leurs proches ni leurs avocats et souvent torturées ou soumises à d'autres formes de mauvais traitements.
Des proches de nombreux autres prisonniers condamnés à l'issue du procès des "94 Émiriens" ont été harcelés, intimidés ou arrêtés après avoir critiqué la procédure ou relayé des allégations faisant état de torture en détention sur Twitter. Un certain nombre d'entre eux se sont vu infliger une interdiction de voyager ou confisquer leur passeport.
Depuis 2011, les autorités émiriennes ont arrêté arbitrairement de très nombreux détracteurs du gouvernement et partisans de la réforme. Beaucoup d'entre eux ont été soumis à une détention au secret prolongée et, parfois, à une disparition forcée.
"Peu après avoir publié un message indiquant "Mon frère me manque", Asma Khalifa al Suwaidi et ses deux sœurs ont été convoquées par la police et ont maintenant disparu comme dans un trou noir. Les autorités doivent prendre conscience que les tentatives visant à faire taire les critiques et à étouffer la liberté d'expression en employant des tactiques extrêmement répressives vont se retourner contre elles. Elles ne peuvent pas enfermer arbitrairement à tour de bras des militants ou leurs proches indéfiniment sans inculpation. Ces femmes doivent être libérées immédiatement et sans condition, comme toutes les autres personnes détenues uniquement pour s'être exprimées pacifiquement", a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
Ces trois femmes menaient campagne pacifiquement sur Internet en faveur de leur frère Issa al Suwaidi. Celui-ci fait partie des 69 personnes condamnées à l'issue du procès des "94 Émiriens", un procès collectif inique au cours duquel ont été jugés 94 détracteurs du gouvernement et partisans de la réforme en 2013.
Après s'être rendues au poste de police pour l'interrogatoire, elles ne sont jamais rentrées chez elles et n'ont eu aucun contact avec leur famille. Leur mère a reçu un bref appel téléphonique d'un interlocuteur qui s'est présenté comme un agent de la Sûreté de l'État et lui a déclaré: "Vos filles vont bien", sans donner plus d'informations. Il semble qu'elles n'ont pas pu consulter un avocat. Selon les informations rassemblées par Amnesty International dans d'autres cas, les personnes détenues par la Sûreté de l'État sont généralement conduites dans des centres de détention secrets où elles sont maintenues au secret pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois sans pouvoir contacter leurs proches ni leurs avocats et souvent torturées ou soumises à d'autres formes de mauvais traitements.
Des proches de nombreux autres prisonniers condamnés à l'issue du procès des "94 Émiriens" ont été harcelés, intimidés ou arrêtés après avoir critiqué la procédure ou relayé des allégations faisant état de torture en détention sur Twitter. Un certain nombre d'entre eux se sont vu infliger une interdiction de voyager ou confisquer leur passeport.
Depuis 2011, les autorités émiriennes ont arrêté arbitrairement de très nombreux détracteurs du gouvernement et partisans de la réforme. Beaucoup d'entre eux ont été soumis à une détention au secret prolongée et, parfois, à une disparition forcée.