Les grâces, largement médiatisées, octroyées à des prisonniers n'ont pas encore été pleinement appliquées. Si les deux journalistes d'Al Jazira Mohamed Fahmy et Baher Mohamed, ainsi que plusieurs militants de premier plan ont fait partie de ceux qui ont été remis en liberté le 23 septembre 2015, sept autres militants sont toujours détenus alors qu'ils sont censés avoir été graciés la semaine dernière.
"La plupart de ceux qui ont été graciés par le président Abdel Fattah al Sisi n'auraient jamais dû être placés en détention, car ils n'avaient fait qu'exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d'expression et de réunion. Comme les autorités ne tolèrent pas la contestation pacifique, de nouveaux détenus vont très rapidement venir remplacer dans les prisons ceux qui ont été libérés à la faveur de cette grâce. Les autorités égyptiennes utilisent de fait les prisonniers politiques comme monnaie d'échange : elles ne les remettent en liberté que si cela est utile sur le plan politique, ou quand elles ont besoin de dévier les critiques internationales portant sur le bilan catastrophique du pays en matière de droits humains. La communauté internationale ne doit pas laisser le président al Sisi et le gouvernement égyptien se tirer d'affaire au moyen des grâces récemment accordées", a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
"La plupart de ceux qui ont été graciés par le président Abdel Fattah al Sisi n'auraient jamais dû être placés en détention, car ils n'avaient fait qu'exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d'expression et de réunion. Comme les autorités ne tolèrent pas la contestation pacifique, de nouveaux détenus vont très rapidement venir remplacer dans les prisons ceux qui ont été libérés à la faveur de cette grâce. Les autorités égyptiennes utilisent de fait les prisonniers politiques comme monnaie d'échange : elles ne les remettent en liberté que si cela est utile sur le plan politique, ou quand elles ont besoin de dévier les critiques internationales portant sur le bilan catastrophique du pays en matière de droits humains. La communauté internationale ne doit pas laisser le président al Sisi et le gouvernement égyptien se tirer d'affaire au moyen des grâces récemment accordées", a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.