Sous le régime militaire, un très grand nombre d’atteintes aux droits humains ont été commises; les soldats ont notamment tiré à balles réelles sur les manifestants.
Des manifestants, hommes et femmes, ont été roués de coups, soumis à des décharges électriques, menacés de violences sexuelles et soumis à d’autres atteintes aux droits humains par les militaires. Des milliers d’entre eux ont été jugés, ou doivent être jugés, dans le cadre de procès iniques devant des tribunaux militaires. Des manifestantes ont été isolées pour mieux les molester, et elles ont dû attendre des mois pour se voir proposer, non pas des enquêtes indépendantes et des réparations, mais de simples excuses émanant du Conseil suprême des forces armées.
Dans ses rapports, Amnesty International dénonce les homicides illégaux, le recours excessif à la force, les actes de torture et autres mauvais traitements infligés aux manifestants, tant par les militaires que par les policiers. Ces documents se fondent sur des enquêtes de terrain de première main, menées durant le régime du Conseil suprême des forces armées.
Intitulé "Brutality unpunished and unchecked: Egypt’s military kills and torture protesters with impunity", le premier expose les violations systématiques des droits humains perpétrées lors de trois manifestations importantes, et met en évidence la répression brutale déclenchée par l’armée durant les 16 mois où le Conseil suprême des forces armées était au pouvoir. Ce rapport présente en détail des cas où l’armée a agi au-dessus des lois, sous l’autorité du Conseil suprême des forces armées. Les tribunaux militaires n’ont fourni aucun recours aux victimes, tandis que les enquêteurs civils n’ont pas souhaité ou pas pu inculper un seul membre des forces de l’ordre pour les crimes commis.
"Si les soldats responsables d’avoir brutalisé, blessé ou tué des manifestants ne comparaissent pas devant un tribunal civil indépendant, il n’y a aucun espoir que les victimes obtiennent justice, ni que les soldats craignent d’être sanctionnés s’ils se livrent une nouvelle fois à de tels actes", a indiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Au mois de juillet 2012, le président Mohamed Morsi a mis sur pied une commission chargée d’enquêter sur tous les cas où des manifestants ont été blessés ou tués durant le régime militaire. Il a été décidé que cette commission disposerait d’un temps limité pour produire son rapport. Amnesty International estime qu’il faut lui laisser suffisamment de temps, la doter des ressources nécessaires, lui conférer le pouvoir de citer des témoins et des représentants de l’État à comparaître, et lui permettre d’avoir accès à des informations permettant d’identifier les responsables présumés.
Le second rapport d’Amnesty International, intitulé "Agents of repression: Egypt’s police and the case for reform", met en évidence l’impunité totale dont jouissent les trois principales forces de police en Égypte: les Central Security Forces (CSF, Forces centrales de sécurité), ou police antiémeutes, la General Investigations Police, la force de police nationale égyptienne, et le State Security Investigation (SSI, Service de renseignement de la sûreté de l'État), aujourd’hui dissous. Il souligne à quel point il est urgent de réformer en profondeur les forces de police.
Ce rapport met en lumière la réponse brutale des forces de police face aux manifestations, ainsi que la pratique établie de longue date consistant à torturer les détenus et le mépris éhonté vis-à-vis de l’état de droit qui caractérise la conduite des forces de police.
La police antiémeutes a régulièrement répondu aux manifestations pacifiques en usant d’une force excessive et meurtrière, notamment en recourant de manière disproportionnée aux gaz lacrymogènes, aux coups et aux arrestations arbitraires. Les policiers ont tiré des plombs de fusil, des balles en caoutchouc et des balles réelles sur les foules, rendant aveugles, blessant, voire tuant des manifestants.
Les gaz lacrymogènes et les munitions pour fusils comptaient parmi les armements fabriqués aux États-Unis et fournis aux forces de police égyptiennes avant et après le soulèvement populaire. Amnesty International a demandé l’arrêt de tous les transferts de gaz lacrymogènes, d’armes légères, y compris de fusils et d’armes de petit calibre, jusqu’à ce que les autorités égyptiennes mettent en place les garanties suffisantes pour prévenir de nouvelles violations des droits humains lors des opérations de maintien de l’ordre.
Des manifestants, hommes et femmes, ont été roués de coups, soumis à des décharges électriques, menacés de violences sexuelles et soumis à d’autres atteintes aux droits humains par les militaires. Des milliers d’entre eux ont été jugés, ou doivent être jugés, dans le cadre de procès iniques devant des tribunaux militaires. Des manifestantes ont été isolées pour mieux les molester, et elles ont dû attendre des mois pour se voir proposer, non pas des enquêtes indépendantes et des réparations, mais de simples excuses émanant du Conseil suprême des forces armées.
Dans ses rapports, Amnesty International dénonce les homicides illégaux, le recours excessif à la force, les actes de torture et autres mauvais traitements infligés aux manifestants, tant par les militaires que par les policiers. Ces documents se fondent sur des enquêtes de terrain de première main, menées durant le régime du Conseil suprême des forces armées.
Intitulé "Brutality unpunished and unchecked: Egypt’s military kills and torture protesters with impunity", le premier expose les violations systématiques des droits humains perpétrées lors de trois manifestations importantes, et met en évidence la répression brutale déclenchée par l’armée durant les 16 mois où le Conseil suprême des forces armées était au pouvoir. Ce rapport présente en détail des cas où l’armée a agi au-dessus des lois, sous l’autorité du Conseil suprême des forces armées. Les tribunaux militaires n’ont fourni aucun recours aux victimes, tandis que les enquêteurs civils n’ont pas souhaité ou pas pu inculper un seul membre des forces de l’ordre pour les crimes commis.
"Si les soldats responsables d’avoir brutalisé, blessé ou tué des manifestants ne comparaissent pas devant un tribunal civil indépendant, il n’y a aucun espoir que les victimes obtiennent justice, ni que les soldats craignent d’être sanctionnés s’ils se livrent une nouvelle fois à de tels actes", a indiqué Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Au mois de juillet 2012, le président Mohamed Morsi a mis sur pied une commission chargée d’enquêter sur tous les cas où des manifestants ont été blessés ou tués durant le régime militaire. Il a été décidé que cette commission disposerait d’un temps limité pour produire son rapport. Amnesty International estime qu’il faut lui laisser suffisamment de temps, la doter des ressources nécessaires, lui conférer le pouvoir de citer des témoins et des représentants de l’État à comparaître, et lui permettre d’avoir accès à des informations permettant d’identifier les responsables présumés.
Le second rapport d’Amnesty International, intitulé "Agents of repression: Egypt’s police and the case for reform", met en évidence l’impunité totale dont jouissent les trois principales forces de police en Égypte: les Central Security Forces (CSF, Forces centrales de sécurité), ou police antiémeutes, la General Investigations Police, la force de police nationale égyptienne, et le State Security Investigation (SSI, Service de renseignement de la sûreté de l'État), aujourd’hui dissous. Il souligne à quel point il est urgent de réformer en profondeur les forces de police.
Ce rapport met en lumière la réponse brutale des forces de police face aux manifestations, ainsi que la pratique établie de longue date consistant à torturer les détenus et le mépris éhonté vis-à-vis de l’état de droit qui caractérise la conduite des forces de police.
La police antiémeutes a régulièrement répondu aux manifestations pacifiques en usant d’une force excessive et meurtrière, notamment en recourant de manière disproportionnée aux gaz lacrymogènes, aux coups et aux arrestations arbitraires. Les policiers ont tiré des plombs de fusil, des balles en caoutchouc et des balles réelles sur les foules, rendant aveugles, blessant, voire tuant des manifestants.
Les gaz lacrymogènes et les munitions pour fusils comptaient parmi les armements fabriqués aux États-Unis et fournis aux forces de police égyptiennes avant et après le soulèvement populaire. Amnesty International a demandé l’arrêt de tous les transferts de gaz lacrymogènes, d’armes légères, y compris de fusils et d’armes de petit calibre, jusqu’à ce que les autorités égyptiennes mettent en place les garanties suffisantes pour prévenir de nouvelles violations des droits humains lors des opérations de maintien de l’ordre.