Égypte: Confirmation de 183 condamnations à mort

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Par J.N.B.L. Rédigé le 09/02/2015 (dernière modification le 08/02/2015)

Les condamnations à mort prononcées contre 183 personnes à l’issue de procès manifestement inéquitables témoignent une nouvelle fois du mépris de l’Égypte pour le droit national et international, a déclaré Amnesty International à l’annonce de ces condamnations.


Egypte confirmation de 183 condamnations à mort  (190.41 Ko)

"Les condamnations prononcées aujourd’hui sont un nouvel exemple du manque d’impartialité du système judiciaire égyptien. Ces verdicts et ces peines doivent être annulés et tous les condamnés doivent bénéficier d’un procès conforme aux normes internationales d’équité, excluant tout recours à la peine de mort. La peine de mort est un châtiment cruel et inhumain, quelles que soient les circonstances. Prononcer une sentence capitale quand il existe de sérieux doutes quant à l’équité du procès est un scandale et une violation du droit international", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

Ces condamnations interviennent après une campagne médiatique à l’échelle du pays appelant à l’exécution des personnes impliquées dans des attaques contre des policiers ou des militaires - campagne qui s’est intensifiée à la suite des attentats survenus dans le Sinaï la semaine dernière.

En décembre, la cour pénale de Gizeh a reconnu 188 personnes coupables de la mort de 11 policiers, tués lors de l’attaque du poste de police de Kerdassa, à Gizeh, en août 2013. Le verdict final a été rendu lundi 2 février 2015 après consultation du Grand Mufti.
"Les condamnations à mort collectives dans les affaires de meurtres de policiers semblent être devenues une pratique quasi systématique, quels que soient les faits et sans qu’il soit tenté d’établir des responsabilités individuelles", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

À ce jour, 415 personnes ont été condamnées à mort dans quatre procès pour le meurtre de policiers. À l’inverse, les poursuites engagées contre l’ancien président Hosni Moubarak, notamment pour la mort de centaines de manifestants pendant le soulèvement, ont été abandonnées. Aucun membre des forces de sécurité n’a non plus eu à rendre de comptes pour la mort d’un millier de manifestants en août 2013.







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