Toutefois, puisque la Pologne est à l'origine du projet, il semble presque plus logique que ce soit elle qui l'accueille. D'autant plus que les espaces protégés sont ainsi mieux respectés. En effet, durant sa présidence, la Hongrie s'est surtout intéressée aux Balkans du sud et plus particulièrement à la Croatie, la Serbie, jusqu'à la Macédoine où s'est rendu le Premier ministre Orban. La Pologne et cela se justifie parfaitement géographiquement et historiquement parlant, s'intéresse plus particulièrement à ses voisins de l'Est. Ces préférences géographiques expliquent certainement l'absence du président français Sarkozy et du Premier ministre britannique Cameron. Le Français est représenté par son Premier ministre et le second par son vice-Premier ministre. Paris a son regard tourné vers les rives méditerranéennes plus que sur les confins de l'est européen. Mais pour ceux qui répliquent que cela se justifie d'autant plus par les derniers événements politiques qui s'y déroulent, je leur répondrai qu'ils ne suivent pas bien l'actualité européenne. Il s'y déroule en effet autant d'événements primordiaux qu'en Libye, Tunisie, Egypte ou encore Syrie. Nous en voulons pour preuve, le procès de l'ancien Premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko, suspendu pour un temps et qui vient de reprendre ou encore les différents procès qui ont lieu contre les opposants politiques suite aux élections de la fin de l'année dernière dans ce qu'il est désormais classique d'appeler la dernière dictature européenne. Comme quoi, il n'y a pas besoin d'aller chercher de l'autre côté de la Méditerranée pour trouver des autocrates. Il y a manifestement des rivalités entre pays européens concernant les zones géographiques qui les intéressent. Cela semble évident et ne devrait pas poser outre mesure de problèmes. L'Union pour la Méditerranée ne s'oppose pas forcément au Partenariat oriental et les budgets consacrés à chaque cause n'en feront pas forcément les frais. S'il doit y avoir un avantage à la présidence européenne, c'est peut-être celui-ci. Faire en sorte que chaque pays, avec son histoire et sa culture, défende bien évidemment ses intérêts et plus loin encore une cause qui lui tient à cœur. Hier, c'était la Hongrie avec les Balkans, aujourd'hui la Pologne avec les anciennes républiques soviétiques et en 2012 le Danemark mais surtout Chypre dont la politique étrangère de sa présidence devrait être passionnante surtout lorsque l'on voit comment le ministre des Affaires étrangères turc se démène aujourd'hui pour devenir un axe incontournable de la diplomatie moyenne orientale et plus encore.
Comme sous la présidence hongroise, les Polonais aimeraient achever les négociations avec l'Ukraine. Plus modestement, il s'agit d'un accord d'association avec Kiev tout en envisageant l'ouverture d'autres discussions avec la Géorgie et la Moldavie. Mais le président ukrainien Ianoukovitch continue de tergiverser entre l'Union européenne et la Russie sur fond de négociations énergétiques. Le chef d'Etat aimerait trouver un équilibre qui semble pour l'heure impossible entre les deux choix. Toutefois, ces hésitations devront trouver une solution en décembre, date d'un sommet entre l'Union européenne et l'Ukraine où cet accord de libre-échange devrait être signé. Les Polonais et à travers eux l'Union européenne n'ont pas fini de s'arracher les cheveux, car comment signer un accord avec un pays qui intente des procès contre ses opposants politiques ?
Alors adhésion ou partenariat privilégié ? Il faudra attendre vendredi soir pour savoir lequel des deux partis à gagner. Ce qui est certain aujourd'hui, c'est qu'à part la Pologne et l'Allemagne peu de pays semblent intéressés par l'Est de l'Europe.
Comme sous la présidence hongroise, les Polonais aimeraient achever les négociations avec l'Ukraine. Plus modestement, il s'agit d'un accord d'association avec Kiev tout en envisageant l'ouverture d'autres discussions avec la Géorgie et la Moldavie. Mais le président ukrainien Ianoukovitch continue de tergiverser entre l'Union européenne et la Russie sur fond de négociations énergétiques. Le chef d'Etat aimerait trouver un équilibre qui semble pour l'heure impossible entre les deux choix. Toutefois, ces hésitations devront trouver une solution en décembre, date d'un sommet entre l'Union européenne et l'Ukraine où cet accord de libre-échange devrait être signé. Les Polonais et à travers eux l'Union européenne n'ont pas fini de s'arracher les cheveux, car comment signer un accord avec un pays qui intente des procès contre ses opposants politiques ?
Alors adhésion ou partenariat privilégié ? Il faudra attendre vendredi soir pour savoir lequel des deux partis à gagner. Ce qui est certain aujourd'hui, c'est qu'à part la Pologne et l'Allemagne peu de pays semblent intéressés par l'Est de l'Europe.