35 femmes en Une du New York Magazine pour accuser un homme - Bill Cosby, le célèbre acteur américain dont ma génération se souvient plus particulièrement puisqu'il a égayé avec sa bonhomie et son regard pétillant et intelligent, les débuts de soirées sur M6 en son temps - d'agressions sexuelles. Rien que cela!
Un journal s'engage, des femmes s'engagent contre un homme, un seul qui malgré le nombre d'accusations contre lui n'a jusqu'à maintenant pas eu à répondre de ses actes. Vous allez me rétorquer que le nombre ne justifie rien. Certes. Mais il faudrait comprendre et découvrir pourquoi de nombreuses femmes se ligueraient contre un homme pour autre chose que pour dénoncer ce crime. Pourquoi sur les 46 qui ont porté plainte, seules 35 ont osé poser en Une? Parce qu'aujourd'hui, il est toujours extrêmement difficile de porter plainte pour agression sexuelle. L'éternel problème de la honte.
Même le président Obama est intervenu dans une réplique qui va certainement par sa pertinence devenir aussi célèbre que celle de Bill Clinton en son temps "est-ce que sucer, c'est tromper?". Sur cette affaire, le président des États-Unis en tournée en Afrique a déclaré: "Si vous donnez à une femme, ou un homme d'ailleurs, une drogue sans qu'il ou elle en ait connaissance, puis que vous avez une relation sexuelle avec cette personne, sans son consentement, c'est un viol".
Faut-il qu'un homme soit président pour asséner de telles vérités. Pour préciser ce qui est évident?
Aucune de ces femmes n'a pas pu être entendue, seule. Par conséquent aujourd'hui, elles se réunissent pour se faire entendre, pour que justice soit faite. Ce qui est tout aussi réjouissant, c'est le rôle d'un média qui accepte d'être le médium de ces femmes. L'acte est loin d'être anodin. Il est même assez courageux. Rappelons-nous le comportement des médias français lors de l'affaire DSK. Combien ont osé remettre en cause la véracité des accusations de Nafissatou Diallo? Combien ont tenté de minimiser les faits? C'est vrai que la vénalité des femmes n'a pas de limites et que celle-ci aurait été prête à subir ces longs mois d'horreur pour gagner de quoi ouvrir un restaurant... Permettez moi d'en douter.
Cela se passe en Occident, aujourd'hui. En Orient, en Arabie saoudite exactement, les choses évoluent là aussi. Après avoir gagné le droit de vote et d'éligibilité - droit qu'elles vont pouvoir appliquer dès décembre - les Saoudiennes peuvent désormais voyager seules, c'est-à-dire sans un homme quel qu'il soit pour les accompagner.
Bouger la société est un long processus qui subit régulièrement des retours en arrière réguliers. Faire avancer la société, c'est accepter de prendre des risques et pourquoi pas de faire des erreurs, des erreurs qui peuvent être corrigées. Les femmes font partie du processus, elles en sont acteurs - victimes ou bénéficiaires. Chacun à son rythme - qui n'est jamais assez rapide à mon goût - mais c'est ainsi, la situation des femmes avancent. L'important est qu'elles soient conscientes de leur rôle et de leur poids. Aujourd'hui, c'est un fait.
Un journal s'engage, des femmes s'engagent contre un homme, un seul qui malgré le nombre d'accusations contre lui n'a jusqu'à maintenant pas eu à répondre de ses actes. Vous allez me rétorquer que le nombre ne justifie rien. Certes. Mais il faudrait comprendre et découvrir pourquoi de nombreuses femmes se ligueraient contre un homme pour autre chose que pour dénoncer ce crime. Pourquoi sur les 46 qui ont porté plainte, seules 35 ont osé poser en Une? Parce qu'aujourd'hui, il est toujours extrêmement difficile de porter plainte pour agression sexuelle. L'éternel problème de la honte.
Même le président Obama est intervenu dans une réplique qui va certainement par sa pertinence devenir aussi célèbre que celle de Bill Clinton en son temps "est-ce que sucer, c'est tromper?". Sur cette affaire, le président des États-Unis en tournée en Afrique a déclaré: "Si vous donnez à une femme, ou un homme d'ailleurs, une drogue sans qu'il ou elle en ait connaissance, puis que vous avez une relation sexuelle avec cette personne, sans son consentement, c'est un viol".
Faut-il qu'un homme soit président pour asséner de telles vérités. Pour préciser ce qui est évident?
Aucune de ces femmes n'a pas pu être entendue, seule. Par conséquent aujourd'hui, elles se réunissent pour se faire entendre, pour que justice soit faite. Ce qui est tout aussi réjouissant, c'est le rôle d'un média qui accepte d'être le médium de ces femmes. L'acte est loin d'être anodin. Il est même assez courageux. Rappelons-nous le comportement des médias français lors de l'affaire DSK. Combien ont osé remettre en cause la véracité des accusations de Nafissatou Diallo? Combien ont tenté de minimiser les faits? C'est vrai que la vénalité des femmes n'a pas de limites et que celle-ci aurait été prête à subir ces longs mois d'horreur pour gagner de quoi ouvrir un restaurant... Permettez moi d'en douter.
Cela se passe en Occident, aujourd'hui. En Orient, en Arabie saoudite exactement, les choses évoluent là aussi. Après avoir gagné le droit de vote et d'éligibilité - droit qu'elles vont pouvoir appliquer dès décembre - les Saoudiennes peuvent désormais voyager seules, c'est-à-dire sans un homme quel qu'il soit pour les accompagner.
Bouger la société est un long processus qui subit régulièrement des retours en arrière réguliers. Faire avancer la société, c'est accepter de prendre des risques et pourquoi pas de faire des erreurs, des erreurs qui peuvent être corrigées. Les femmes font partie du processus, elles en sont acteurs - victimes ou bénéficiaires. Chacun à son rythme - qui n'est jamais assez rapide à mon goût - mais c'est ainsi, la situation des femmes avancent. L'important est qu'elles soient conscientes de leur rôle et de leur poids. Aujourd'hui, c'est un fait.