EDITO: Ecoutez un regard décalé


Par Rédigé le 21/10/2010 (dernière modification le 22/10/2010)

Pour ce premier édito du Podcast Journal, les sujets à aborder sont nombreux.


Pour ce premier édito du Podcast Journal, les sujets à aborder sont nombreux.
J'aimerai vous parler de la tournure politique que prend la catastrophe écologique qui a eu lieu en Hongrie il y a maintenant une quinzaine de jours. Le fait divers se transforme en affaire d'État. Le gouvernement hongrois ayant interdit toute déclaration publique sur le sujet, il n'y a plus qu'à attendre pour ce week-end semble-t-il le rapport des experts européens. Il y a tout lieu de penser que les contrôles de sécurité n'ont pas été à la hauteur - négligence, corruption ? - et que les autorités hongroises doivent gérer après coup les conséquences. Ce cauchemar ouvrira peut-être les yeux des autorités locale et européenne sur l'état de l'industrie en Europe centrale, souvent laissée tel quel depuis la chute du Mur. Cela pourrait aussi être l'occasion pour le gouvernement magyar d'apprendre à communiquer. Démarche innovante et moderne... qui ne doit pas effrayer ceux qui n'ont rien ou peu à cacher et qui devrait s'étendre au minimum à toute la région centre-européenne sous l'œil vigilant de Bruxelles.

J'aimerai aussi vous parler d'élections. Municipales d'abord. De celles qui ont eu lieu à Vienne et à Budapest et qui ont vu la nette progression ou la victoire des forces de droite dans des capitales qui comme à Vienne depuis la fin de la Première Guerre mondiale et depuis la fin du communisme pour Budapest étaient dirigées par la sociale-démocratie. Deux villes liées non seulement dans le passé mais aussi semble-t-il dans le présent et qui suivent le mouvement général que l'on constate actuellement en Europe.
Élections présidentielles enfin. En Guinée Conakry, le 24 octobre et en Côte d'Ivoire le 31 octobre. Ces deux élections ne sont pas anodines. Quatre mois après le premier tour, il faut espérer que ce deuxième tour des élections guinéennes se fera dans une paix relative. La controverse qui touche la personnalité jugée insuffisamment «neutre et consensuelle» du président de la Commission électorale nationale indépendante par certains partisans du RPG arrivé en deuxième position lors du premier tour ne doit pas servir de prétexte à une remise sine die des élections.
En Côte d'Ivoire, on n'y croyait plus. Enfin l'actuel président Laurent Gbagbo que tous les sondages donnent gagnant se lance dans l'arène face à Bédié et Ouattara. Tous sont persuadés de remporter ces élections, tous ont déjà exercé le pouvoir et tous sont persuadés d'être le candidat idéal. Rien de neuf sous le soleil.

Enfin, j'aimerai conclure sur le sommet de la Francophonie qui va se dérouler cette fin de semaine à Montreux. Ce sera aussi l'occasion de renouveler le mandat de son secrétaire général. Abdou Diouf à la tête de l'OIF depuis 2002, brigue un troisième mandat, seul contre personne. Sans vouloir remettre en cause la valeur de la tâche effectuée par l'ancien président sénégalais, à 75 ans, n'est-ce pas l'occasion de laisser sa place à de nouvelles forces vives ? Manifestement pas. Rien de neuf sous le soleil.

Fond musical du podcast: Invisible Walls





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