Ferenc Gyurcsany, Premier ministre dans la tourmente financière Photo (c) DR
Le but de ce sommet était de définir un plan d’action à court et moyen terme pour lutter contre les effets de la crise financière. Y ont été abordés des sujets comme la date d'adhésion de la Hongrie à la zone euro, prévue normalement en 2013 mais que certains voudraient voir effective beaucoup plus rapidement, les sempiternelles réformes des retraites, des aides sociales et de l'éducation, tout comme le financement des partis politiques et le train de vie de l'Etat. Pour la première fois, hors de la zone euro, l’institution financière de Francfort a octroyé à la Hongrie un prêt pour faire face à la crise des liquidités à Budapest, dont les causes seraient à chercher exclusivement, selon les dirigeants et experts hongrois, du côté des spéculateurs et d'un vent de panique. De son côté, le président de la Banque nationale hongroise a souligné que l'éventualité d'une banqueroute de l'Etat hongrois était proche de zéro. Pourtant, le forint, la monnaie hongroise a perdu près de 20% de sa valeur face à l’euro depuis l’été et la bourse de Budapest a chuté de près de 30%. Soutiens Le Premier ministre Ferenc Gyurcsany a salué l'aide de la BCE à la Banque centrale hongroise. Selon lui, la BCE et le FMI qui, dès lundi dernier, avaient proposé leur aide, démontrent ainsi "aux spéculateurs qu'il sera difficile de faire plier la devise hongroise". Le chef du gouvernement a annoncé vouloir "modifier l'utilisation des fonds européens" pour pouvoir aider les PME, et si nécessaire "revoir le budget adopté". Il a espéré que "les investissements en cours ne seraient pas suspendus" et a souligné qu'il était impossible de procéder aux baisses d'impôts prévues et a estimé "sensationnel" que les représentants des employeurs soient d'accord. Justement au nom des entrepreneurs hongrois Sandor Demjan, a souligné "qu'il n'y avait aucune raison de se féliciter des 5 milliards d'euros de crédits de la BCE, puisque les citoyens hongrois devront rembourser cette somme pendant de longues années".