Un déclic salvateur
En France, une femme sur dix déclare avoir subi des violences conjugales au sein de son foyer. Si certaines mettront des décennies à parler, d'autres le font plus spontanément.
Les déclics sont variables d'une femme à une autre. Ils dépendent de leurs parcours, de leurs éducations ou de leurs milieux. Car toutes viennent d'horizons très divers, aisés ou plus défavorisés. Mais lorsque leurs enfants sont touchés, beaucoup décident de franchir le pas. Si certaines acceptent les coups envers elles, elles ne les tolèrent pas sur leurs enfants.
Il existent de nombreux centres qui viennent en aide aux femmes battues, quelques soit le type de violences. Mais l'enjeu est également de déceler celles qui se trouveraient en danger. C'est notamment le travail mené par les professionnels du CNIDFF (Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) qui propose, parmi l'ensemble de ses actions, de nombreux accompagnements pour les victimes, sur l'ensemble du territoire. Le centre aide ainsi les femmes dans leurs démarches juridiques (chaque antenne a, à sa disposition, les compétences d'un juriste). Il faut aussi les aider à trouver un emploi, car certaines femmes n'osent pas partir pour des raisons financières. Et après une rupture, la vie continue. Le CNIDFF propose aussi des plans de formation à destination des professionnels comme les policiers, les gendarmes ou les magistrats. Rappelons que le numéro d'urgence est le 3919 (appel gratuit et anonyme).
Les déclics sont variables d'une femme à une autre. Ils dépendent de leurs parcours, de leurs éducations ou de leurs milieux. Car toutes viennent d'horizons très divers, aisés ou plus défavorisés. Mais lorsque leurs enfants sont touchés, beaucoup décident de franchir le pas. Si certaines acceptent les coups envers elles, elles ne les tolèrent pas sur leurs enfants.
Il existent de nombreux centres qui viennent en aide aux femmes battues, quelques soit le type de violences. Mais l'enjeu est également de déceler celles qui se trouveraient en danger. C'est notamment le travail mené par les professionnels du CNIDFF (Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) qui propose, parmi l'ensemble de ses actions, de nombreux accompagnements pour les victimes, sur l'ensemble du territoire. Le centre aide ainsi les femmes dans leurs démarches juridiques (chaque antenne a, à sa disposition, les compétences d'un juriste). Il faut aussi les aider à trouver un emploi, car certaines femmes n'osent pas partir pour des raisons financières. Et après une rupture, la vie continue. Le CNIDFF propose aussi des plans de formation à destination des professionnels comme les policiers, les gendarmes ou les magistrats. Rappelons que le numéro d'urgence est le 3919 (appel gratuit et anonyme).
Réponses territoriales
L'union fait la force! En créant un observatoire dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes, le département de l'Allier s'est ainsi entouré de nombreux partenaires institutionnels associatifs et judiciaires. Créée en mai 2013, la structure propose de multiples outils afin d'améliorer le quotidien des femmes victimes de violences. Il s'agit du deuxième département a avoir mis en place une telle structure, après la Seine-Saint-Denis (93). L'objectif premier était de mieux comprendre pour mieux agir.
L'observatoire a ainsi mené de nombreux travaux pour réaliser un état des lieux des violences faites aux femmes sur le territoire. Un diagnostique permettant de mettre en lumière les bonnes pratiques et les dysfonctionnements qui pouvaient avoir lieu a été réalisé. L'établissement a également mis en place des plans de formation à destination des professionnels (médecins, professionnels médicaux-sociaux...) et travaille sur la valorisation de nombreux supports de communication (films, plaquette, numéros utiles...). Dans cette dynamique, la structure organise depuis deux ans une journée de rencontre entre les professionnels.
Cette année, ils étaient plus de 300 à travailler sur les réponses locales à apporter face à l'urgence et sur la prise en charge des auteurs afin d'éviter les reproductions. L'observatoire est ainsi devenu une véritable porte d'entrée territoriale pour l'ensemble des acteurs travaillant sur ces questions.
L'observatoire a ainsi mené de nombreux travaux pour réaliser un état des lieux des violences faites aux femmes sur le territoire. Un diagnostique permettant de mettre en lumière les bonnes pratiques et les dysfonctionnements qui pouvaient avoir lieu a été réalisé. L'établissement a également mis en place des plans de formation à destination des professionnels (médecins, professionnels médicaux-sociaux...) et travaille sur la valorisation de nombreux supports de communication (films, plaquette, numéros utiles...). Dans cette dynamique, la structure organise depuis deux ans une journée de rencontre entre les professionnels.
Cette année, ils étaient plus de 300 à travailler sur les réponses locales à apporter face à l'urgence et sur la prise en charge des auteurs afin d'éviter les reproductions. L'observatoire est ainsi devenu une véritable porte d'entrée territoriale pour l'ensemble des acteurs travaillant sur ces questions.
Quel rôle pour les entreprises?
Pour la première fois en France et en Europe, la question du rôle des entreprises dans la lutte contre les violences perpétrées sur les salariées en dehors du lieu de travail est posée. En effet, un tiers des homicides sont commis dans une sphère privée, au sein du couple.
La fondation Agir Contre l'Exclusion vient de publier une étude sur la détection et les leviers d’actions des entreprises en faveur de la lutte contre ces agressions. Quelles soient verbales, psychologiques, sexuelles, physiques, économiques, administratives, ces actes ont un impact direct ou indirect sur le fonctionnement de l’entreprise. Paradoxalement, l'organisation représente à la fois un refuge pour les victimes mais aussi un lieu de danger potentiel, car connu des agresseurs.
Si beaucoup d’entreprises en sont encore au stade de la réflexion, certaines d’entre elles ont été des précurseurs. L'entreprise Kering a créé en 2009 la seule fondation d'entreprise exclusivement consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes, la "Fondation Kering". PSA et Orange ont également institutionnalisé la lutte contre ces agressions dans les accords d'entreprise. Le coût économique et social de ces violations est estimé à 2,5 milliards d'euros par an en France
Des solutions existent pourtant. La fondation présente une série de pistes: réalisation de formations, renforcement de l’information, rapprochement des entreprises et du tissu associatif… Elle propose également d’inclure l’entreprise dans les plans de prévention et d’adapter les campagnes de communication. Chaque année, elles seraient 216.000 à être victimes de violences de la part de leur conjoint ou de leur ancien partenaire.
La fondation Agir Contre l'Exclusion vient de publier une étude sur la détection et les leviers d’actions des entreprises en faveur de la lutte contre ces agressions. Quelles soient verbales, psychologiques, sexuelles, physiques, économiques, administratives, ces actes ont un impact direct ou indirect sur le fonctionnement de l’entreprise. Paradoxalement, l'organisation représente à la fois un refuge pour les victimes mais aussi un lieu de danger potentiel, car connu des agresseurs.
Si beaucoup d’entreprises en sont encore au stade de la réflexion, certaines d’entre elles ont été des précurseurs. L'entreprise Kering a créé en 2009 la seule fondation d'entreprise exclusivement consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes, la "Fondation Kering". PSA et Orange ont également institutionnalisé la lutte contre ces agressions dans les accords d'entreprise. Le coût économique et social de ces violations est estimé à 2,5 milliards d'euros par an en France
Des solutions existent pourtant. La fondation présente une série de pistes: réalisation de formations, renforcement de l’information, rapprochement des entreprises et du tissu associatif… Elle propose également d’inclure l’entreprise dans les plans de prévention et d’adapter les campagnes de communication. Chaque année, elles seraient 216.000 à être victimes de violences de la part de leur conjoint ou de leur ancien partenaire.