Manifesation du 23 juin(C) Elhadji Babacar MBENGUE
Attendu sur le retrait de sa candidature, jugée de trop, à l’élection présidentielle de 2012 et sur une réelle volonté d’apaisement du climat social fortement tendu de ces derniers temps, le chef de l’Etat a déclaré qu’il compte tenir le gouvernail du pays contre vents et marées jusqu’aux élections. C’était à l’occasion d’une rencontre-prétexte avec les élus libéraux ce 14 juillet à Dakar. A ce sujet, il a lancé une mise en garde contre ceux qui seront tentés encore de vouloir perturber la paix publique. 'Le 23 juin, nous avons été surpris par notre bonne foi. Mais à présent, nous sommes avertis et nous ferons face aux velléités de déstabilisation de notre pays' a averti Me Wade. Et d’ajouter : 'j’ai donné des instructions fermes aux services de sécurité dans ce sens pour que force reste à la loi'.
'Si à l’issue d’une élection anticipée ou à la date normale, le peuple décide de confier le pouvoir à un autre que moi, je féliciterai le vainqueur'
Manifestants devant l'Assemblée nationale le 23 juin(C) Elhadji Babacar MBENGUE
Sur la question des élections, si le chef de l’Etat a tenu à rappeler son attachement aux principes de la république, il a aussi indiqué qu’il est prêt à organiser des élections anticipées à la demande de l’opposition. 'Je suis prêt à organiser des élections dans 40 jours. Ceux qui veulent le pouvoir, ici et maintenant, devraient y trouver leur compte' a-t-il lancé à l’opposition sénégalaise tout en indiquant qu’il reste attaché au respect du calendrier électoral qui fixe au 26 février 2012 le 1er tour du scrutin présidentiel.
Sur le retrait du projet de loi
Une banderole du 23 juin(C) Elhadji Babacar MBENGUE
Selon Me Wade, 'il est probable' que lui et son gouvernement n’aient pas assez expliqué ce projet de loi qui, au demeurant, est un véritable renforcement de la démocratie. Texte qu’il a retiré 'par souci d’apaisement' a-t-il précisé. Par ailleurs, il a vivement déploré les événements du 23 juin devant l’assemblée nationale et accusé l’opposition d’avoir profité de la confusion générale pour entraîner une partie de la population à la contestation. Si le chef de l’Etat voit dans le débat sur son projet de loi l’expression normale de la démocratie pluraliste, il a, en revanche, condamné la violence qui s’est invitée dans le débat. A ce sujet, Me Wade a qualifié les actes de violence sur des personnes et des biens de vandalisme inacceptable, 'indigne d’une démocratie qui se respecte'. S’agissant, du 23 juin a dit Me Wade : 'Je me refuse à croire que des leaders de l’opposition républicaine aient pu planifier et organiser des incendies et des pillages'. S’il ne cite pas de noms, il lâche : 'Tout laisse croire qu’il s’agit d’opérations froidement planifiés par des groupes de vandales et des spécialistes de la déstabilisation'. Et d’ajouter : 'force reste à la loi'.
Revenant sur la question de la demande sociale, le chef de l’Etat a égrené un chapelet de promesses : création d’une banque verte, d’emplois par milliers…. Même s’il s’est défendu d’avoir eu des ambitions de dévolution du pouvoir à son fils, une partie de l’opinion a accueilli son discours avec beaucoup d’insatisfaction. Ces adversaires politiques, eux, pensent que le chef de l’Etat s’adressait à un autre Sénégal. Tant 'il était loin de comprendre les messages que lui a envoyés le peuple sénégalais les 23 et 27 juin dernier : Non à un troisième mandat' disent-ils.
Revenant sur la question de la demande sociale, le chef de l’Etat a égrené un chapelet de promesses : création d’une banque verte, d’emplois par milliers…. Même s’il s’est défendu d’avoir eu des ambitions de dévolution du pouvoir à son fils, une partie de l’opinion a accueilli son discours avec beaucoup d’insatisfaction. Ces adversaires politiques, eux, pensent que le chef de l’Etat s’adressait à un autre Sénégal. Tant 'il était loin de comprendre les messages que lui a envoyés le peuple sénégalais les 23 et 27 juin dernier : Non à un troisième mandat' disent-ils.