Ce berceau d'une civilisation vieille de 5.000 ans a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco le 28 juin 2009 (c) Esteban Cuya
Située à moins de 200 km au nord-ouest de Lima et à une vingtaine de km de la côte du Pacifique, c’est la plus ancienne cité d'Amérique connue jusqu’à ce jour. Ce berceau d'une civilisation vieille de 5.000 ans a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco le 28 juin 2009. Les 66 hectares de sa superficie sont dominés par sept pyramides de pierres. Et dans ce paysage se dressent maintenant des baraques rudimentaires. Elles ont été construites entre mars et juin derniers. C’est ce que révèle une équipe d'archéologues. Et le chercheur Daniel Mayta d’ajouter "Des villageois occupent le site qui est propriété de l'État. Ils utilisent les terres pour semer".
L' avocat du site Ricarte Morocho déplore que les traces du passé puissent ainsi être effacées et manifeste son inquiétude. L’anthropologue et archéologue péruvienne Ruth Martha Shady Solís, directrice scientifique du site a même reçu des menaces de mort, elle vit désormais à Lima sous protection policière. C’est elle qui depuis 1996 a été à l’origine du projet de fouilles à Caral qu'elle pense avoir joué un rôle important dans l'histoire du Pérou. Elle s’est beaucoup investie, s'intéressant particulièrement aux techniques de construction anti-sismiques qui ont permis à des constructions vieilles de 5.000 ans d'être encore debout. Les bâtiments étaient pourvus à leur base de paniers "remplis de pierres, qui éloignaient les mouvements telluriques et empêchaient l'effondrement de l'édifice. Elle a même voulu donner aux populations locales une certaine fierté en leur disant qu’ils étaient les dignes descendants directs des anciens habitants de Caral, 5.000 ans plus tôt. Mais ces arguments n’ont guère touché les occupants du site qui, sur une dizaine d'hectares ont édifié des baraques et ont commencé les semis de leurs cultures vivrières.
Daniel Mayta rappelle les procédures juridiques, les discussions qu’il a menées pour essayer de parvenir à un accord mais rien n’y a fait. Même si on répète à ces occupants que ce qu'ils font est passible d'une peine de prison.
Tout récemment, le gouvernement péruvien a décoré Ruth Shady de l'Ordre du Mérite pour services rendus à la nation pour son travail à Caral. Et le président Francisco Sagasti lors de la cérémonie lui a rappelé qu'elle pouvait compter sur la protection qui lui était accordée.
Comme tous les autres sites archéologiques du Pérou, Caral a rouvert ses portes aux touristes en octobre mais ils sont rares en raison de la pandémie.
L' avocat du site Ricarte Morocho déplore que les traces du passé puissent ainsi être effacées et manifeste son inquiétude. L’anthropologue et archéologue péruvienne Ruth Martha Shady Solís, directrice scientifique du site a même reçu des menaces de mort, elle vit désormais à Lima sous protection policière. C’est elle qui depuis 1996 a été à l’origine du projet de fouilles à Caral qu'elle pense avoir joué un rôle important dans l'histoire du Pérou. Elle s’est beaucoup investie, s'intéressant particulièrement aux techniques de construction anti-sismiques qui ont permis à des constructions vieilles de 5.000 ans d'être encore debout. Les bâtiments étaient pourvus à leur base de paniers "remplis de pierres, qui éloignaient les mouvements telluriques et empêchaient l'effondrement de l'édifice. Elle a même voulu donner aux populations locales une certaine fierté en leur disant qu’ils étaient les dignes descendants directs des anciens habitants de Caral, 5.000 ans plus tôt. Mais ces arguments n’ont guère touché les occupants du site qui, sur une dizaine d'hectares ont édifié des baraques et ont commencé les semis de leurs cultures vivrières.
Daniel Mayta rappelle les procédures juridiques, les discussions qu’il a menées pour essayer de parvenir à un accord mais rien n’y a fait. Même si on répète à ces occupants que ce qu'ils font est passible d'une peine de prison.
Tout récemment, le gouvernement péruvien a décoré Ruth Shady de l'Ordre du Mérite pour services rendus à la nation pour son travail à Caral. Et le président Francisco Sagasti lors de la cérémonie lui a rappelé qu'elle pouvait compter sur la protection qui lui était accordée.
Comme tous les autres sites archéologiques du Pérou, Caral a rouvert ses portes aux touristes en octobre mais ils sont rares en raison de la pandémie.